La Patercup, la « joie de pouvoir lier la foi et le sport »
Paris Notre-Dame du 27 juin 2024
Lundi 17 juin 2024, de nombreux prêtres d’Île-de-France se sont affrontés dans un tournoi de football et de pétanque au stade Georges Pollet à Villepinte, à l’occasion de la deuxième édition de la Patercup.
9h30, lundi 17 juin. Un attroupement peu ordinaire commence à se dessiner en bordure de la pelouse principale du stade Georges Pollet à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Une petite centaine de prêtres – venant des huit diocèses de la province ecclésiastique de Paris – ont troqué le col romain pour maillot et crampons. D’humeur taquine, ils participent, dans une agitation joyeuse et fraternelle, à la deuxième édition de la Patercup, une compétition de football et de pétanque. « Si on perd, c’est par charité », « il faut rester humble », entend-on ici et là. Avant de lancer les hostilités, une séance d’échauffement et d’étirement s’impose pour les prêtres déjà très motivés. « Sur le terrain, c’est vrai qu’il y a un peu de compétition, mais ça reste bon esprit ; le but, c’est plus de partager un bon moment ensemble que de gagner un tournoi, même si, dans chaque équipe, certains sont plus compétitifs que d’autres ! », lance le P. Damien Delesque, vicaire à la paroisse du Haut-Clamart et du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), membre de l’équipe de Nanterre. D’autres nourrissent des espoirs de victoire, comme le P. Leopold Wenga Bangwelo, attaquant du diocèse de Meaux (Seine-et-Marne), qui ne veut pas « chanter la victoire avant la guerre ; espérons qu’on fera mieux que l’année dernière où on a fini deuxième ! » Une coupe gagnée l’année dernière par l’équipe parisienne, qui entend bien « conserver son titre », selon les mots du P. Édouard Barbey, vicaire à Ste-Jeanne-de-Chantal (16e).
Plus tôt ce matin, à 8h, en l’église N.-D. de l’Assomption de Villepinte, les prêtres se sont réunis pour la messe, présidée par Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris, afin d’enraciner cette journée sportive dans la prière. « C’est le Christ et cette passion du football qui nous rassemblent aujourd’hui, confie le P. Édouard Barbey. Et ces valeurs du sport que sont la solidarité, l’esprit d’équipe et le fair-play, peuvent aussi être un chemin vers Dieu ! » Une alliance entre sport et foi qui renvoie à l’ADN d’Holy Games, comme le souligne le P. Patrick Rabarison, curé de Villepinte et coorganisateur de la Patercup : « Cet événement a été créé dans la perspective des Jeux olympiques, en lien avec Holy Games qui travaille sur cette relation sport et foi. »
Le choc des titans ?
11h. Premier coup de sifflet, la compétition est lancée, place au sport ! Les footballeurs du jour se livrent à une lutte acharnée, occasionnant quelques pépins physiques. Mais c’est avec élégance et sous les cris des supporters que les équipes se croisent, se recroisent et s’entrechoquent. La chance n’a pas souri aux équipes de Paris ni de Meaux, respectivement première et deuxième lors de la précédente édition… Les premiers d’hier sont finalement les derniers d’aujourd’hui ! Les diocèses de Pontoise et Versailles se distinguent pour la finale. Au terme de ce choc ecclésiastique, marqué par la domination de Pontoise 2-0 en première et deuxième mi-temps, les prêtres de Versailles assurent une remontada miraculeuse ; 2-2 au coup de sifflet final. Une séance de tir au but s’impose pour départager les deux équipes. Les prêtres de Pontoise prennent finalement le dessus, avec plus de dextérité et de puissance dans les tirs. Une victoire méritée – comme pour illustrer la boutade : « Ce n’est pas Versailles, ici ! », lancée par un prêtre de l’équipe de Pontoise – mais célébrée dans la liesse… et la fraternité, en écho aux propos de Mgr Marsset : « Nous avons besoin de cette fraternité qui est très bousculée, tant dans notre société, en France, que dans notre monde ! »
Gnénéma Coulibaly
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