La thérapie génique germinale

Voulons-nous des enfants génétiquement modifiés ?

La thérapie génique germinale apparaît comme une avancée scientifique. Mais la modification génétique directe des cellules reproductrices revient à faire naître un être humain « génétiquement modifié ». Avec des conséquences aujourd’hui imprévisibles sur toute sa descendance. Un enjeu crucial pour l’humanité.

Qu’est-ce qui est en jeu ?
La thérapie génique voit l’émergence d’une technique révolutionnaire (CRISPR/Cas 9 ou « ciseaux génétiques »), qui permet de modifier le génome de toute cellule en coupant de manière ciblée l’ADN pour modifier un gène. Cette technique soulève de graves questions éthiques si elle est appliquée sur des gamètes humains ou sur l’embryon humain au premier stade de son développement : on parle alors de thérapie génique « germinale ».

QUELS SONT LES ARGUMENTS AVANCÉS ?
Cette technique laisse entrevoir des avancées scientifiques et des progrès thérapeutiques, notamment pour corriger les maladies génétiques.

QUELS SONT LES PRINCIPAUX ENJEUX ÉTHIQUES ?

Si la technique en elle-même ne pose pas de problème éthique, « l’usage » qui pourrait en être fait, sur des cellules dites « germinales », est inquiétant.

- Transmission à la descendance : si cette technique est utilisée sur des cellules germinales (spermatozoïdes ou ovocytes) ou sur l’embryon humain, les modifications seront transmissibles aux générations suivantes, de manière irréversible, avec des conséquences impossibles à anticiper. C’est comme si l’on modifiait le « disque dur » d’un être humain avant même sa conception et sa naissance.

- Dérives eugéniques  : la technologie peut être utilisée pour dicter quels gènes un embryon devrait ou ne devrait pas avoir. Avec, à la clé, la possibilité de « créer » des enfants sur mesure, conduisant à de possibles dérives eugéniques.

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