Le don d’organes

Le don d’organe à tout prix ?

Les nombreuses attentes de greffes interpellent. Mais elles ne peuvent dispenser de respecter la liberté du « don ». L’élargissement du principe de « consentement présumé » ne respecte plus la volonté du « donneur » ni de ses proches. Une forme de « nationalisation » du corps qui pourrait aboutir à des dérives commerciales.

Qu’est-ce qui est en jeu ?
La question est d’assouplir les règles régulant les pratiques de prélèvement et de transplantations, notamment les principes d’anonymat, de gratuité et de consentement au don. Des lois ont déjà constamment élargi le cercle des donneurs potentiels entre personnes vivantes.
Elles ont également établi le principe de « consentement présumé » si la personne décédée n’a pas clairement exprimé son refus au préalable, et ont réduit le rôle de la famille dans le processus de décision.

QUELS SONT LES ARGUMENTS AVANCÉS ?
Malgré la hausse du nombre de greffes, actuellement, toutes les demandes ne sont pas satisfaites. Pour réduire l’écart entre le nombre de personnes en attente et le nombre de dons d’organes, il faut faire baisser le « taux d’opposition » des familles.

QUELS SONT LES PRINCIPAUX ENJEUX ÉTHIQUES ?

- Consentement imposé : prélever un organe à partir d’un consentement « présumé », sans consultation de la famille, reviendrait à une « nationalisation » du corps. Il faut donc veiller à ce que le consentement « présumé » ne devienne pas un consentement « imposé ». Le recueil d’avis auprès des familles devrait être à nouveau une règle. En complément, un effort pédagogique devrait être développé, très en amont, pour faire tomber certaines peurs.

- Fins thérapeutiques versus scientifiques : ne pas distinguer les fins thérapeutiques des fins scientifiques dans les procédures actuelles n’est pas respectueux du citoyen. Quelqu’un devrait pouvoir accepter le don au titre de la solidarité et refuser le don au titre de la recherche.

 Trafic d’organes :
l’élargissement progressif des donneurs potentiels entre vivants pourrait favoriser une certaine forme de trafic d’organes, surtout si le principe de gratuité du don était remis en cause. Nous risquons d’aller vers une marchandisation du corps humain.
Il faut favoriser une culture et une logique du don, soutenue depuis toujours par l’Église, sans entrer dans une logique marchande.

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