« Les plus fragiles sont au cœur de notre action »
Paris Notre-Dame du 25 mai 2023
Sylvie Bretones est, depuis mai 2022, directrice du développement des ressources du diocèse de Paris et déléguée générale de la Fondation Notre Dame. Un an après sa prise de fonction, elle revient sur cette nouvelle étape personnelle et les défis des deux entités diocésaines.
Paris Notre-Dame – Quel regard portez-vous sur cette première année ?
Sylvie Bretones – En un an, j’ai pu vraiment prendre conscience de la richesse et de la diversité de l’Église catholique à Paris. J’ai été touchée, en rejoignant les équipes des ressources financières du diocèse et de la Fondation Notre Dame (FND), de pouvoir, ensemble, faire équipe au service de ces deux axes fondamentaux : cultuel avec le denier de l’Église et solidaire avec la FND. Les dons que nous collectons permettent de servir la mission et faire grandir l’espérance. Je ne peux pas dire qu’un moment m’a marquée plus qu’un autre mais une multitude de détails quotidiens ; en particulier dans les relations aux autres et l’entraide que je vis au sein de mes équipes – salariées comme bénévoles – notamment aux moments d’échéances importantes où toutes se fédèrent et s’investissent au service de la mission. Cette complémentarité entre les salariés et les bénévoles et l’esprit de service qui les anime est une des richesses du diocèse !
P. N.-D. – La FND a récemment formulé sa raison d’être : « s’engager pour faire grandir l’Espérance ». Pourquoi cette évolution ?
S. B. – Cette formulation s’inscrit dans la continuité de la signature de la FND : « Porteurs d’Espérance ». C’est un message fort de dire qu’à la Fondation, nous sommes tous engagés pour accompagner l’Espérance – avec un E majuscule, l’une des trois vertus théologales. Je me souviens, à mon arrivée il y a un an, avoir entendu que la raison d’être du diocèse ne se formule pas mais s’impose à nous car elle nous vient des Actes des apôtres : « Servir ceux qui annoncent l’Évangile ». Je trouve que ces deux raisons d’être se rejoignent dans le sens où elles se mettent toutes deux au service de la flamme qui est en chacun et qui peut être parfois brisée. Les plus fragiles sont au cœur de notre action et, dans un monde qui nous semble de plus en plus complexe et où les conditions de vie sont de plus en plus difficiles, nous souhaitons d’autant plus porter notre attention vers eux en soutenant financièrement les associations qui sont sur le terrain. Le terme de « s’engager » engage justement tout le monde : salariés et bénévoles, mais aussi donateurs, fondations abritées par la FND, entreprises mécènes, associations soutenues, etc. Nous sommes tous mobilisés autour de cet engagement commun.
P. N.-D. – Quels sont les défis à venir pour la FND et le Denier ?
S. B. – Un de nos défis est de réussir à parler davantage aux jeunes, en les incitant à donner une première fois bien entendu, mais également en les fidélisant dans le temps, ce qui semble plus difficile que pour leurs aînés. La FND a très fortement développé sa collecte digitale, qui est devenue un canal important, et nous développons également les canaux de communication associés tels que la mise en ligne de formats courts, ce qui fait aujourd’hui notre quotidien quand on navigue sur les réseaux sociaux ! Nous avons ce même objectif pour le Denier. Nous cherchons aussi à mieux expliquer nos actions et développer la mesure d’impact de notre soutien financier aux associations, quelle que soit leur taille. Nous avons le même objectif pour les ressources financières du diocèse en expliquant, sans relâche, le sens et l’impact du don. Pour 2024, les projets ne manquent pas avec la réouverture de Notre-Dame et la finalisation de la collecte en soutien à ses aménagements intérieurs, mais également les Jeux olympiques qui vont marquer fortement la vie du diocèse et pour lesquels nous nous préparons dès maintenant. Nous souhaitons accueillir convenablement les 20 millions de visiteurs attendus qui viendront prier et rendre grâce dans les églises de Paris… ou tout simplement les visiter !
Propos recueillis par Mathilde Rambaud
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