Mot d’accueil de Mgr Georges Pontier à l’occasion de la messe d’accueil de Mgr Laurent Ulrich, nouvel archevêque de Paris

– Voir le compte-rendu de l’accueil liturgique de Mgr Laurent Ulrich.

L’Église qui est à Paris est heureuse de vous recevoir comme son Archevêque. Depuis le début de ce récent carême elle demandait au Seigneur de lui envoyer le Pasteur dont elle avait besoin pour poursuivre sa vie et guider sa mission à la suite de Mgr Michel Aupetit dont le Pape François avait accepté la remise de la charge.

Les six mois qui viennent de s’écouler, durant lesquels j’ai exercé la responsabilité d’Administrateur apostolique de ce diocèse, ne me donnent nullement la meilleure compétence pour vous présenter la réalité de ce diocèse qui devient celui qui vous est confié. Aussi ne le ferai-je pas !

Je vous parlerai plutôt de la richesse qui est la sienne. C’est celle de la foi active de ses membres. Votre devise, « La joie de croire », rencontrera ici de nombreuses illustrations de cette « joie de croire ». Ses facettes en sont multiples ! Je pense à la joie de croire des catéchumènes et des confirmands adultes s’approchant des sacrements de l’initiation chrétienne et rayonnant de la bonne nouvelle de la foi en l’amour que Dieu leur porte. Vous célébrerez pour quelques 500 d’entre eux le sacrement de la confirmation dans quelques semaines. Je pense aux jeunes étudiants et professionnels au cours de leur pèlerinage et de leurs diverses activités. Je pense encore à tous ceux et celles qui font vivre une merveilleuse chaîne de solidarité envers les plus démunis : Hiver Solidaire, APA, Maison Bakhita, Maison Ozanam, Le Rocher, le Secours Catholique, les Sœurs de la Charité, diverses associations caritatives, et bien d’autres encore que je ne puis nommer. D’une manière adaptée, la foi soutient l’action de ceux et celles qui se rendent présents dans le monde de la santé, du handicap ou dans celui des prisons auprès de ceux et celles qui traversent des épreuves si diverses. La foi est active et bien des catholiques colorent leur vie d’une belle attention aux autres, jusque dans des projets que soutient la générosité de beaucoup et pour laquelle la Fondation Notre Dame est un si bel outil.

Les paroisses parisiennes, dans leur grande variété, offrent des lieux communautaires vivants et appelants. Les prêtres, nombreux dans ce diocèse, avec les diacres permanents, y accomplissent un ministère apprécié, généreux et fidèle. Vous en voyez un grand nombre aujourd’hui ! Dans un mois vous ordonnerez neuf nouveaux prêtres et autant de diacres permanents que le Seigneur donne à votre Église. Des membres de nombreuses congrégations religieuses viennent apporter la richesse de leurs charismes. La célébration de la messe chrismale a été un beau et grand moment de joie diocésaine.

Le récent temps de la démarche synodale, à la demande du Pape François, a permis une expérience de rencontre et de réflexion prometteuse, dont nous avons recueilli les premiers fruits, ici-même, hier soir ! Un désir d’une Église toujours plus fraternelle et missionnaire, participative et synodale s’y est exprimé. La marge de progression possible en ce domaine trouvera en vous un archevêque expérimenté et convaincu.
Cette joie de croire s’exprime encore par les nombreuses propositions de formation : Institut Catholique de Paris, Collège des Bernardins, Centre Sèvres, sans oublier, à leur niveau bien évidemment, les nombreux établissements catholiques d’enseignement, tant congréganistes que diocésains.

La joie de croire s’exprime encore ici dans les grandes traditions orientales. Ordinaire des orientaux de France, vous soutiendrez la vie de leurs paroisses, et vous rendrez grâce pour la belle fidélité à leur tradition.
La joie de croire vous la célébrerez encore avec nos frères et sœurs des autres confessions chrétiennes présents sur ce diocèse et avec lesquels des relations toujours plus fraternelles ne cessent de se développer.
La joie de croire vous la verrez encore en ces lieux si vivants où la foi que le Seigneur Jésus louait dans sa prière, la foi des tout-petits, s’exprime à Paris, à la Médaille Miraculeuse, à Notre-Dame des Victoires, au Sacré-Cœur.

Vous la verrez enfin, et ce sera une grande joie, oui vous la verrez en votre cathédrale, Notre-Dame, rendue à sa beauté et à sa vocation première grâce au concours de tous, des donateurs, de l’État, de la Ville de Paris, des fidèles de votre diocèse. Chacun attend ce jour. Chacun demeure blessé par les larmes coulant sur le visage de la Vierge à l’Enfant, bien saisies par les réalisateurs. Oui vous la verrez dans à peine un peu plus de deux ans.

Les épreuves sont là, c’est bien évident. L’Église qui est à Paris en a connues et en connait. Elles sont multiples, mais la joie de croire les transfigure et guide sa traversée.
Aimez ce peuple qui est à Paris. Déjà il vous aime, je puis vous l’assurer.

+Georges Pontier, administrateur apostolique de Paris