Doctrine Sociale de l’Église – L’Eucharistie : réalisation concrète d’une communion
Conférence par le père Baudoin Roger, chapelain de la cathédrale, responsable du département Économie, Homme, Société au Collège des Bernardins le dimanche 20 décembre 2009 à Notre-Dame de Paris.
L’Eucharistie : réalisation concrète d’une communion
Introduction
Notre rencontre précédente portait sur le mystère de la Trinité et le concept de « personne ». A propos de la Trinité nous avons mis en évidence trois mots clés : la relation, le don de soi et la communion. Nous avons vu comment ce concept de personne, élaboré par la théologie trinitaire, s’applique à l’homme, en particulier sur l’aspect des relations. A partir d’une réflexion sur l’importance des relations pour l’homme, nous avons reconnu que l’homme est une personne et pas un individu : Il a besoin de relations pour devenir pleinement homme, pour développer ses capacités et accomplir son humanité. Nous avons aussi vu comment cette nature personnelle de l’homme rend nécessaire une réflexion sur les réalités sociales et fonde la Doctrine sociale de l’Église.
En parlant aujourd’hui de l’Eucharistie, nous verrons que l’homme étant une personne, sa fin, son accomplissement se réalise dans la communion. Nous reviendrons ainsi sur les deux autres aspects évoqués à propos de la Trinité : le don de soi, et la communion.
Nous réfléchirons donc d’abord au don de soi auquel nous invite le mystère de l’Eucharistie, et à la communion qu’elle réalise entre les hommes et avec Dieu. Puis nous verrons comment le mystère de l’Eucharistie éclaire les réalités humaines, en particulier le travail de l’homme, et la communion qui s’y réalise. La relation aux autres n’a en effet pas pour seule fin la croissance de la personne au sens du développement de ses capacités. Elle a pour fin ultime la réalisation d’une communauté fraternelle. L’Eucharistie en dévoile la profondeur spirituelle : cette communauté fraternelle s’y accomplit dans une communion qui allie les dimensions temporelles et spirituelles. L’homme s’y associe concrètement au don que le Christ fait de lui-même, et entre en communion avec les hommes et avec Dieu.
L’eucharistie et le don de soi
Regardons d’abord le don de soi qui est au cœur de l’Eucharistie : don du Christ qui est lié à sa mort et sa résurrection. Ce don se déploie dans l’Eucharistie, et les hommes sont invités à s’y joindre pour entrer en communion avec Dieu par le Christ, en participant à sa Vie.
L’eucharistie est fondée dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ. Voyons d’abord comment ce lien entre mort et résurrection établit un lien entre le don de soi et la Vie, avec un grand V, celle que la résurrection du Christ manifeste. À la croix, le Christ se donne à la fois aux hommes et à son Père. Il manifeste ainsi l’amour inconditionnel qui l’anime : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15,13). Cet amour, les hommes ne le reçoivent pas, et le Christ, demeurant dans l’amour, assume ce refus : son amour le porte ainsi au bout de l’offrande qu’il fait de lui-même et le conduit à la mort. Si il n’est pas reçu par les hommes, cet acte d’amour absolu est reçu par son Père. L’amour du Christ, qui s’offre, depuis sa nature humaine, au Père, qui accueille cette offrande, unit, pour ainsi dire, la terre et le ciel. Ainsi l’acte du Christ rend « visible » aux hommes l’amour qui l’unit à son Père, amour qui est la Vie propre de la Trinité, comme nous l’avons vu la semaine dernière. Enfin, par la résurrection du Christ, Dieu manifeste que le lien entre don de soi et vie se réalise aussi au plan de la nature humaine, et que les hommes sont invités à y entrer.
Cet acte d’amour du Christ envers les hommes n’est pas un événement historique ponctuel. Au contraire, sa portée traverse l’histoire. La croix est d’abord un événement historique : le refus des hommes d’accueillir l’amour du Christ l’a conduit à la mort, une veille de sabbat, il a deux mille ans. Cependant, alors que tout ce qui est imparfait appelle son dépassement et, par là, s’inscrit dans l’histoire, l’acte d’offrande du Christ, en raison de sa perfection, déborde l’histoire et demeure éternel. Ainsi, son corps crucifié reste offert pour l’éternité aux hommes qui veulent l’accueillir. Il est rendu présent à chaque Eucharistie, où le pain et le vin offerts en mémoire de sa mort deviennent le pain de vie, le corps du Christ offert aux hommes pour leur donner la Vie. Chaque Eucharistie apparaît ainsi comme le déploiement dans l’histoire, comme l’écho ou les harmoniques dans l’histoire, de l’acte unique, parfait et éternel du Christ à la croix. Les hommes sont éternellement invités à accueillir l’amour offert une fois pour toutes, de manière inconditionnelle, indépassable, en cette veille de sabbat, il y a deux mille ans.
En participant à l’Eucharistie, les fidèles accueillent concrètement l’amour du Christ mais ils ne sont pas seulement des récepteurs passifs. Suivant les mots de saint Paul, ils sont invités à y faire de leur vie une offrande sainte : « Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos personnes en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu (Rm 12,1). Le pain et le vin offerts sont ainsi l’expression d’une offrande personnelle qui englobe la vie entière des fidèles. En s’unissant à l’offrande parfaite du Christ à la croix, leur offrande imparfaite est rendue parfaite et digne de Dieu (Prière eucharistique 1). Ainsi la participation à la communion fait entrer les fidèles dans ce mouvement par lequel se réalise l’union parfaite du Christ à son Père. Le pain qu’ils reçoivent est devenu le pain de vie et, en entrant dans ce mouvement de don de soi, ils deviennent participant de la vie Dieu et ont déjà part à la vie éternelle.
Retenons de ces réflexions trop rapides que l’Eucharistie lie intimement la vie et le don de soi, et aussi le plan temporel et le plan spirituel. L’Eucharistie requiert un don de soi des fidèles au cœur de leur vie temporelle, et, ce don, rendu parfait par le Christ, rend présente la vie éternelle au cœur de leur vie temporelle.
L’Eucharistie et la communion
Après avoir évoqué le don de soi qui est au cœur de l’Eucharistie, voyons comment ce don est indissociable de la communion fraternelle que l’Eucharistie réalise. Cette communion est mentionnée avec insistance dans les prières eucharistiques : Au début de la prière eucharistique, nous nous adressons à Dieu en disant « nous voici rassemblés devant toi, dans la communion de toute l’Église » (Prières eucharistique 2, 3), puis, après la consécration du pain et du vin, nous demandons au Seigneur « qu’en ayant part au corps et au sang du Christ, nous soyons rassemblés en un seul corps » (prière eucharistique 2), ou « accorde-nous d’être un seul corps et un seul esprit dans le Christ » (prière eucharistique 3). Enfin, nous nous déclarons « unis dans un même esprit » pour dire ensemble le Notre Père, avant de demander au Christ qu’il nous donne sa paix et conduise son Église « à l’unité parfaite ».
La célébration Eucharistique réalise donc indissociablement la communion des hommes avec Dieu et la communion des hommes entre eux. Le lien entre ces deux dimensions de la communion est lourd d’exigences pour ceux qui participent à l’Eucharistie. Il correspond au lien qui unit le commandement de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain. Comme le dit saint Jean : « Si quelqu’un dit : "J’aime Dieu" et qu’il déteste son frère, c’est un menteur : celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne saurait aimer le Dieu qu’il ne voit pas. (1Jn 4,20).
Bien sûr, il y a dans nos vies de nombreux actes qui ne sont pas ordonnés à cette communion. C’est pourquoi nous demandons à Dieu d’être pardonnés de tout ce qui la blesse. Nous le faisons au début de la célébration en confessant notre péché, ensuite, avant de communier, en disant « par ta miséricorde, libère nous du péché », puis « ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Église » et enfin « je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri ». Nous avons foi que Dieu nous donne ce pardon que nous demandons. Cependant, ce pardon n’est pleinement reçu que si l’homme le veut vraiment, que si il se détourne du péché qui blesse la communion et s’engage en vérité à y œuvrer. La participation à l’Eucharistie ne peut donc être séparée d’un engagement personnel sincère envers nos frères. Elle requiert que nous œuvrions concrètement à la construction de la communion.
Retenons de ces réflexions sur l’Eucharistie que la communion avec Dieu est indissociablement liée à la communion entre les hommes. Ce lien éclaire ce que l’on pourrait appeler le « réalisme » eucharistique. Ce réalisme a deux dimensions : d’une part, la communion se réalise concrètement en constituant les fidèles en un corps unique, le corps du Christ. D’autre part, ce réalisme est porteur d’une exigence sur notre disposition effective, réelle à la communion.
Cette disposition à la communion, nous pouvons l’éprouver dans tous les domaines de nos vies : les relations personnelle, conjugales et familiales, et aussi les relations professionnelles et sociales. Nous voyons là comment l’Eucharistie est un fondement théologique central pour la Doctrine sociale. Celle-ci vise à nous aider à identifier les modalités concrètes au plan social qui rendront possible cette communion.
Cependant, leur mise en œuvre requiert l’aide de Dieu : d’une part, nous avons besoin de forces spirituelles pour assumer les renoncements nécessaires pour réaliser cette communion* ; d’autre part « Nous pouvons par nous-mêmes constituer la communauté des hommes, mais celle-ci ne pourra jamais être, par ses seules forces, une communauté pleinement fraternelle ni excéder ses propres limites, c’est-à-dire devenir une communauté vraiment universelle : l’unité du genre humain, communion fraternelle dépassant toutes divisions, naît de l’appel formulé par la parole du Dieu-Amour » (Caritas in veritate §34). L’Eucharistie, en ravivant en nous le dynamisme de l’amour-charité, est bien le fondement de la réalisation de cette communion.
Le travail de l’homme
Cette communion réelle, qui est appelée par le réalisme eucharistique que nous avons évoqué, l’Eucharistie la lie de manière explicite à un des aspects importants de la vie sociale : la réalité du travail. En effet, du pain et du vin que nous offrons, il est dit qu’ils sont « le fruit du travail des hommes ». Cela n’est pas tout à fait anodin, et nous conduit à réfléchir au travail et à la dimension spirituelle qui y est engagée.
La Doctrine sociale porte sur le travail un regard essentiellement positif. Jean-Paul II nous rappelle que, si le travail est pénible et nécessaire à l’homme pour assurer sa subsistance, le travail est d’abord une œuvre, un ouvrage, et il est « un bien de l’homme » (Laborem exercens §9). Parmi les biens du travail, il y a bien sûr les produits du travail, ce qui est nécessaire à l’homme pour subsister et se développer. Mais au-delà de ces biens matériels, le travail est porteur de biens plus fondamentaux. Jean-Paul II ajoute : « par le travail, non seulement l’homme transforme la nature en l’adaptant à ses propres besoins, mais encore il se réalise lui-même comme homme et même, en un certain sens, « il devient plus homme » » (Laborem exercens §9).
D’abord le travail est un lieu où l’homme met en œuvre, développe et perfectionne ses capacités, ce qui est une manière concrète de rendre gloire à Dieu. Il importe donc que chacun puisse travailler, et que ce travail non seulement rende possible, mais aussi favorise le perfectionnement personnel de chacun, permette à l’homme d’exercer sa capacité d’initiative et sa responsabilité. On voit bien que cela peut être difficile et que les marges de manœuvre peuvent être limitées. Cependant, loin d’exonérer ceux qui exercent des responsabilités, cette difficulté les incite à accorder une attention particulière au contenu et à l’organisation du travail de ceux qu’ils encadrent.
L’entreprise comme communauté de personne
Ensuite, le travail appelle la collaboration des hommes entre eux, et il réalise ainsi une forme de communion entre ceux qui coopèrent pour produire des biens utiles à tous. C’est pourquoi, et cela mérite d’être souligné, la Doctrine sociale nous invite à voir dans l’entreprise une « communauté de personnes ». Jean XXIII rappelle ainsi qu’il « faut tendre,…, à ce que l’entreprise devienne une communauté de personnes, dans les relations, les fonctions et les situations de tout son personnel » (Jean XXIII, Mater et magistra §91).
Cette vision de l’entreprise met en question une conception où l’entreprise serait ordonnée exclusivement au profit. À cet égard, Jean-Paul II rappelle que « le but de l’entreprise n’est pas uniquement la production du profit, mais l’existence même de l’entreprise comme communauté de personnes qui, de différentes manières, recherchent la satisfaction de leurs besoins fondamentaux et qui constituent un groupe particulier au service de la société tout entière. » (Centesimus annus §35). Le profit est cependant légitime, parce qu’il témoigne que le service rendu à la communauté par l’entreprise l’a été dans de bonnes conditions économiques ; il est en outre nécessaire au développement de l’entreprise, et des ses membres.
Cette vision de l’entreprise comme communauté de personnes est par ailleurs très réaliste : elle correspond à la réalité des coopérations qui sont nécessaires à son bon fonctionnement. Coopération et construction d’une communauté de personnes requièrent en effet toutes deux : confiance, don de soi, désintéressement et engagement personnel de la part de chacun. Cette vision de l’entreprise est fondée sur une conception positive du travail, notamment au regard de la communion dont il est l’occasion. Ayant confiance que l’entreprise contribue à son bien propre, l’homme, au lieu d’en faire le moins possible, peut s’engager sans réserve dans son travail, contribuer pleinement pour ne pas priver la communauté d’un bien qu’il peut lui donner . Le responsable, confiant dans l’engagement de ses subordonnés, peut exercer son autorité sans recourir à la contrainte, la crainte du chômage, ou à des formes d’intéressement individuels basés sur la cupidité. On voit combien cette vision positive de l’entreprise et du travail peut être féconde, y compris sur le plan économique.
L’entreprise, lieu de réalisation de la communion
Mais la méditation sur l’Eucharistie nous invite à aller plus loin, et à découvrir comment l’entreprise et les relations économiques sont un lieu de réalisation concrète de la communion.
Dans son encyclique, Benoît XVI souligne la place du don et de la gratuité, notamment dans la vie économique. Il ne vise pas seulement les activités de mécénat d’entreprise, dont on peut se réjouir du développement, mais plus fondamentalement la dimension de don qui est au cœur du travail et de l’économie. Pour saisir ce don, il faut quitter le niveau abstrait de l’économie, celui qui quantifie les échanges salaire-travail d’un côté, prix-produit de l’autre. Pour saisir ce don, il faut quitter le registre des chiffres et de l’argent pour entrer dans ce qu’on pourrait appeler un « réalisme économique », où la réflexion est centrée sur la réalité de l’homme qui travaille et qui échange.
Lorsque l’homme est au travail, il s’engage personnellement : il y passe du temps, il fait des efforts et il endure la peine du travail pour produire un bien. Par son engagement personnel, il incorpore ainsi une partie de sa vie au produit de son travail. Cette part de vie ne peut pas avoir d’équivalent sous forme de salaire, parce que la vie n’a pas de prix. Elle est donc littéralement donnée. De même, l’acquéreur du produit ne peut pas payer le prix de cette part de vie qu’il reçoit, parce que, là encore, la vie n’a pas de prix. Il est donc le bénéficiaire d’un don, celui de cette part de vie incorporée dans le produit qu’il achète. Or ce produit, il l’acquiert parce qu’il lui est utile, parce qu’il contribue faire croître sa propre vie. Ainsi, le don de la vie du producteur contribue à la croissance de la vie de l’acquéreur ; l’entreprise et le marché apparaissent au service de cette circulation de vie : ils sont ordonnés à la croissance de la vie.
Ce « réalisme économique » trouve une profondeur nouvelle à la lumière de ce que nous avons appelé le « réalisme eucharistique ». En effet, le pain offert est aussi le « fruit du travail des hommes ». Comme le travail est vie donnée pour que la vie croisse, le pain offert est le signe de la vie donnée qui, dans l’Eucharistie, devient pain de vie pour donner la Vie. Cette Vie, c’est la vie du Dieu Trine, c’est celle qui et vécue dans le don de soi qui ouvre à la communion. En liant l’offrande au travail, le réalisme eucharistique éclaire la portée spirituelle du travail : il montre que la fin ultime du travail, et de toute l’économie, c’est la communion. Tout comme le partage du pain de vie, dans l’Eucharistie, a pour fin la communion des hommes qui y prennent part, la production et l’échange constituent entre les hommes des liens qui sont appelés à les unir dans la communion. Il y a donc une dimension eucharistique au cœur de la réalité économique : l’homme s’y donne pour que la vie croisse et s’accomplisse dans une communion réelle. Les hommes au travail sont les ministres de cette communion, et les responsabilités qu’ils y assument ont donc une portée qui déborde largement le domaine temporel où elles s’exercent. Par leur contribution à la construction d’une communion fraternelle, ils permettent la constitution réelle du corps du Christ. En cela, ils sont réellement ministres de l’Eucharistie.
Conclusion
Ces considérations sur l’Eucharistie nous ont permis de prolonger la réflexion sur la personne développée la semaine dernière. Elles montrent que la personne humaine, être relationnel, s’accomplit dans la communion où les relations atteignent leur perfection. En raison de la nature indissociablement corporelle et spirituelle de l’homme, cette communion s’établit à la fois au plan spirituel et au plan temporel. Cette communion se réalise dans le domaine du travail et de l’économie, comme nous l’avons évoqué. Elle se réalise aussi dans la vie conjugale et familiale, et plus largement dans tous les domaines où les hommes entrent en relation. Ce sont ces relations concrètes que l’Eucharistie rend parfaites pour constituer une communion réelle.
En conclusion de ce parcours, la perspective chrétienne montre l’unité temporelle et spirituelle de la vie de l’homme. La Doctrine sociale de l’Église explicite ce lien au plan des réalités sociales. Elle est fondée anthropologiquement dans le fait que l’homme n’est pas un individu mais une personne, une être relationnel qui s’accomplit dans la communion. Au plan théologique, les mystères de la Création, de l’Incarnation, de la Trinité et de l’Eucharistie en constituent les fondements. Ils permettent à cette Doctrine de dévoiler la portée spirituelle qui est en jeu dans les réalités sociales. Parce qu’elle éclaire les modalités et les exigences concrètes de la réalisation de la communion, elle est spécialement liée au mystère de l’Eucharistie : Par son travail l’homme transforme la création, il développe ses capacités, et accomplit sa nature personnelle en constituant une communion qui s’accomplit dans l’Eucharistie. Cette communion est indissociablement une réalité concrète, celle d’une communauté fraternelle entre les hommes, et une réalité spirituelle, car elle est le lieu où se forme le corps du Christ. L’homme y atteint sa perfection et sa fin par la grâce de l’Eucharistie, dans l’union à tous les hommes, et à Dieu.
Baudoin ROGER
Chapelain à la Cathédrale Notre Dame
Collège des Bernardins – Département Économie, Homme, Société
* « …les forces spirituelles, sans lesquelles la justice, qui requiert aussi des renoncements, ne peut s’affirmer ni se développer. » (Benoît XVI, Deus caritas est §28).