Cinquième marche : Enraciner l’appel de Dieu dans ma vie

Par notre baptême, nous apprenons à connaître et à aimer Jésus, à le suivre comme disciples sur le chemin de la sainteté. Il nous appelle, de manière unique et personnelle, à nous engager dans le don de nous-mêmes, par amour et jusqu’au bout.

Présentation audio de cette marche
(à écouter en parcourant cette page web ou en feuilletant le carnet)

Marche 5

MESSAGE DU PAPE AUX JEUNES

Il y a un moment, durant la jeunesse, où chacun de nous se demande : quel sens a ma vie ? Quel but, quelle direction ai-je le désir de lui donner ? C’est une étape fondamentale, qui peut tourmenter l’âme, parfois même longtemps. On pense au genre de travail à entreprendre, aux relations sociales à établir, aux relations sentimentales à développer. Dans ce contexte, je repense à ma jeunesse. D’une certaine façon, j’ai bien eu conscience que le Seigneur me voulait comme prêtre. Mais ensuite, après la guerre, quand au séminaire et à l’université j’étais en chemin vers ce but, j’ai eu à reconquérir cette certitude. J’ai dû me demander : est-ce vraiment ma voie ? Est-ce vraiment la volonté du Seigneur pour moi ? Serai-je capable de Lui rester fidèle et d’être totalement disponible, à son service ? Prendre une telle décision ne se fait pas sans souffrance. Il ne peut en être autrement. Mais ensuite a jailli la certitude : c’est bien cela ! Oui, le Seigneur me veut, Il me donnera donc la force. En L’écoutant, en marchant avec Lui, je deviens vraiment moi-même. Ce qui importe, ce n’est pas la réalisation de mes propres désirs, mais Sa volonté. Ainsi, la vie devient authentique.

DANS LA BIBLE

ANCIEN TESTAMENT
Dans ce récit de vocation, le jeune Samuel apprend à reconnaître celui qui l’appelle et à lui répondre dans l’offrande de sa vie.

Premier livre de Samuel 3, 4-10.19 : Samuel couchait dans le temple du Seigneur, où se trouvait l’arche de Dieu. 4 Le Seigneur appela Samuel, qui répondit : « Me voici ! » 5 Il courut vers le prêtre Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je ne t’ai pas appelé. Retourne te coucher. » L’enfant alla se coucher. 6 De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Et Samuel se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je ne t’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher. » 7 Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée. 8 Une troisième fois, le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Alors Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant, 9 et il lui dit : « Retourne te coucher, et si l’on t’appelle, tu diras : ‘Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.’ » Samuel retourna se coucher. 10 Le Seigneur vint se placer près de lui et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! » et Samuel répondit : « Parle, ton serviteur écoute. » 19 Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et aucune de ses paroles ne demeura sans effet.

NOUVEAU TESTAMENT
Dans l’Évangile, Jésus appelle des disciples à Le suivre pour participer à sa mission. Il nous révèle le visage du Père en même temps que notre propre vocation.

Évangile selon saint Matthieu 9, 9 : Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d’impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

Évangile selon saint Marc 3, 13-15 : 13 Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui, 14 et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui, et pour les envoyer prêcher 15 avec le pouvoir de chasser les esprits mauvais.

Évangile selon saint Marc 10, 17-22 : 17 Jésus se mettait en route quand un homme accourut vers lui, se mit à genoux et lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » 18 Jésus lui dit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. 19 Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère… » 20 L’homme répondit : « Maître, j’ai observé tous ces commandements depuis ma jeunesse. » 21 Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. » 22 Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.

MAGISTÈRE

CONCILE VATICAN II
De même que la charge confiée personnellement par le Seigneur à Pierre, le premier des apôtres, et destinée à être transmise à ses successeurs, constitue une charge permanente, permanente est également la charge confiée aux apôtres d’être les pasteurs de l’Église, charge dont l’ordre sacré des évêques doit assurer la pérennité. (Lumen Gentium, n°20)

Appelés par Dieu, […] justifiés en Jésus notre Seigneur, les disciples du Christ sont véritablement devenus dans le baptême de la foi, fils de Dieu, participants de la nature divine et, par conséquent, réellement saints. Cette sanctification qu’ils ont reçue, il leur faut donc, avec la grâce de Dieu, la conserver et l’achever par leur vie. […] Dans la société terrestre, cette sainteté contribue à promouvoir plus d’humanité dans les conditions d’existence. (Lumen Gentium, n°40)

ENSEIGNEMENT DES PAPES
Jésus lui-même prend l’initiative et invite à le suivre. L’appel est adressé avant tout à ceux auxquels Il confie une mission particulière, à commencer par les Douze ; mais il apparaît aussi clairement qu’être disciple du Christ est la condition de tout croyant. […]
Il ne s’agit pas seulement ici de se mettre à l’écoute d’un enseignement et d’accueillir dans l’obéissance un commandement ; plus radicalement, il s’agit d’adhérer à la personne même de Jésus, de partager sa vie et sa destinée, de participer à son obéissance libre et amoureuse à la volonté du Père. En suivant, par la réponse de la foi, celui qui est la Sagesse faite chair, le disciple de Jésus devient vraiment disciple de Dieu. (Jean Paul II, Veritatis Splendor, n°19)

PAROLES DE SAINTS


Bienheureux Jean Paul II : « L’histoire de ma vocation sacerdotale ? C’est Dieu surtout qui la connaît. À son niveau le plus profond, toute vocation sacerdotale est un grand mystère, c’est un don qui dépasse l’homme infiniment. Nous tous, prêtres, nous en faisons clairement l’expérience dans toute notre vie. Devant la grandeur de ce don, nous savons combien nous sommes déficients. La vocation est le mystère de l’élection divine. » (Ma vocation, don et mystère)

Saint Ignace de Loyola : « En toute bonne élection (c’est-à-dire « choix de vie »), pour ce qui dépend de nous, l’œil de notre attention doit être simple, regardant uniquement ce pour quoi je suis créé : pour la louange de Dieu notre Seigneur et le salut de mon âme. Ainsi, quelle que soit la chose que je choisisse, elle doit être de nature à m’aider en vue de la fin pour laquelle je suis créé, sans ordonner ni soumettre la fin au moyen, mais le moyen à la fin. Il arrive, par exemple, que beaucoup choisissent de se marier, ce qui est un moyen, et en second lieu de servir Dieu notre Seigneur dans le mariage, alors que servir Dieu est la fin. […] Par conséquent, ils font de la fin un moyen et du moyen une fin. » (Exercices Spirituels, n°169)

QUESTIONS


1. Par le baptême, nous sommes appelés à la sainteté : comment est-ce que j’y réponds ? Que puis-je faire ?
2. Me suis-je déjà posé la question de ma vocation ? Vocation commune au mariage ou vocation particulière (vie consacrée, sacerdoce). Quels moyens puis-je prendre pour y voir plus clairement et chercher à y répondre ?
3. Quels obstacles la volonté de Dieu trouve-t-elle dans ma vie ? (peurs, rêves, blocages, pressions, etc.) Comment puis-je grandir en liberté pour accomplir cette volonté ?
4. À quels renoncements dois-je consentir pour suivre le Christ ? (carrière, succès, confort, etc.) En quoi est-ce source de souffrance ? Quelle plénitude me promet-il ?

POUR ALLER PLUS LOIN

 Le mariage et l’ordre : sacrements au service de la communion et de la mission
Deux sacrements, l’Ordre et le Mariage, sont ordonnés au salut d’autrui. S’ils contribuent également au salut personnel, c’est à travers le service des autres qu’ils le font. Ils confèrent une mission particulière dans l’Église et servent à l’édification du peuple de Dieu.
En ces sacrements, ceux qui ont été déjà consacrés par le Baptême et la Confirmation pour le sacerdoce commun de tous les fidèles, peuvent recevoir des consécrations particulières. Ceux qui reçoivent le sacrement de l’Ordre sont consacrés pour être, au nom du Christ, « par la parole et la grâce de Dieu les pasteurs de l’Église ». De leur côté, « les époux chrétiens, pour accomplir dignement les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial. » (CEC n° 1534-1535)

Carnet du pèlerin - JMJ Madrid 2011

Le parcours spirituel