Sixième marche : Construire ma vie sur la Parole vivante de Dieu

Écouter la Parole de Dieu et la mettre en pratique, c’est rendre stables les fondements de notre vie.

Présentation audio de cette marche
(à écouter en parcourant cette page web ou en feuilletant le carnet)

Marche 6

MESSAGE DU PAPE AUX JEUNES

De même que l’arbre a des racines qui le tiennent solidement accroché à la terre, de même les fondations donnent à la maison une stabilité durable. Par la foi, nous sommes fondés en Christ, comme une maison est construite sur ses fondations. Dans l’histoire sainte, de nombreux saints ont fondé leur vie sur la Parole de Dieu. Abraham est le premier d’entre eux. Notre « père dans la foi » obéit à Dieu qui lui demandait de quitter la maison de son père pour marcher vers un pays inconnu. […] Être fondé en Christ, c’est répondre concrètement à l’appel de Dieu, en mettant notre confiance en Lui et en mettant en pratique sa Parole. Jésus lui-même met en garde ses disciples : « Pourquoi m´appelez-vous : ´Seigneur ! Seigneur !´ et ne faites-vous pas ce que je dis ? » Et, faisant alors appel à l’image de la construction de la maison, il ajoute : « Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique […] est comparable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profond, et posé les fondations sur le roc. La crue survenant, le torrent s´est rué sur cette maison, mais il n´a pas pu l´ébranler parce qu´elle était bien bâtie. Mais celui au contraire qui a écouté et n’a pas mis en pratique est comparable à un homme qui aurait bâti sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s´est rué sur elle, et aussitôt elle s´est écroulée ; et le désastre survenu à cette maison a été grand ! » (Lc 6, 46-49)
Chers amis, construisez votre maison sur le roc, comme cet homme qui « a creusé profond ». Vous aussi, efforcez-vous tous les jours de suivre la Parole du Christ. Écoutez-le comme l’Ami véritable avec qui partager le chemin de votre vie. Avec Lui à vos côtés, vous serez capables d’affronter avec courage et espérance les difficultés, les problèmes, ainsi que les déceptions et les échecs. Sans cesse vous sont présentées des propositions plus faciles, mais vous vous rendez compte vous-mêmes qu’il s’agit de leurres, qu’elles ne donnent ni sérénité, ni joie. Seule la Parole de Dieu nous indique la voie véritable, seule la foi qui nous a été transmise est la lumière qui illumine notre chemin. Accueillez avec gratitude ce don spirituel que vous avez reçu de votre famille et engagez-vous à répondre de façon responsable à l’appel de Dieu, devenant adultes dans la foi.

DANS LA BIBLE

ANCIEN TESTAMENT
C’est l’« obéissance de la foi » à l’exemple d’Abraham, aussi paradoxale soit-elle, qui permet à la Parole de Dieu d’accomplir sa mission dans le monde.

Livre de la Genèse 22, 1-2.9-13 : 1 Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci répondit : « Me voici ! » 2 Dieu dit : « Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en sacrifice sur la montagne que je t’indiquerai. » 9 Quand ils furent arrivés à l’endroit que Dieu avait indiqué, Abraham y éleva l’autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. 10 Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. 11 Mais l’Ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! » 12 L’ange lui dit : « Ne porte pas la main sur l’enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton fils unique. » 13 Abraham leva les yeux et vit un bélier qui s’était pris les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils.

Livre d’Isaïe 55, 10-11 : 10 La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; 11 ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission.

NOUVEAU TESTAMENT
Jésus est la Parole vivante de Dieu, descendue du ciel pour faire sa volonté. Sur la montagne de la Transfiguration, le Père nous offre son Fils bien-aimé, et nous demande de L’écouter.

Évangile selon saint Matthieu 17, 1-3.5-7 : 1 Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. 2 Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. 3 Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. 4 Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » 5 Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre ; et, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! » 6 Entendant cela, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d’une grande frayeur. 7 Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et n’ayez pas peur ! » 8 Levant les yeux, ils ne virent plus que lui, Jésus seul.

Lettre aux Hébreux 1, 1-2 : 1 Souvent, dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées ; 2 mais, dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes.

MAGISTÈRE

CONCILE VATICAN II

La sainte Tradition et la Sainte Écriture constituent un unique dépôt sacré de la parole de Dieu, confié à l’Église. (Dei Verbum, n°10)

La vérité divinement révélée, que contiennent et présentent les livres de la Sainte Écriture, y a été consignée sous l’inspiration de l’Esprit Saint. [L’Église] juge sacrés et canoniques tous les livres tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous l’inspiration de l’Esprit Saint, ils ont Dieu pour auteur et qu’ils ont été transmis comme tels à l’Église elle-même. En vue de composer ces livres sacrés, Dieu a choisi des hommes auxquels Il eut recours dans le plein usage de leurs facultés et de leurs moyens, pour que, Lui-même agissant en eux et par eux, ils missent par écrit, en vrais auteurs, tout ce qui était conforme à son désir, et cela seulement.
Dès lors, puisque toutes les assertions des auteurs inspirés doivent être tenues pour assertions de l’Esprit Saint, il faut déclarer que les livres de l’Écriture enseignent fermement, fidèlement et sans erreur la vérité que Dieu pour notre salut a voulu voir consignée dans les Lettres sacrées. (Dei Verbum, n°11)

ENSEIGNEMENT DES PAPES
L’Église vit dans la certitude que son Seigneur, qui a parlé dans le passé, ne cesse de communiquer sa Parole, aujourd’hui, dans la Tradition vivante de l’Église et dans l’Écriture Sainte. […] Lorsque s’affaiblit en nous la conscience de son inspiration, on risque de lire l’Écriture comme un objet de curiosité historique et non plus comme l’œuvre de l’Esprit Saint, par laquelle nous pouvons entendre la voix même du Seigneur et connaître sa présence dans l’histoire. (Benoît XVI, Verbum Domini, n°18-19)

PAROLES DE SAINTS

Saint Jérôme : « Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ. » (Sur Isaïe, Prol.)

Saint Jean de la Croix : « Dès lors que Dieu nous a donné son Fils, qui est sa Parole – unique et définitive – , il nous a tout dit à la fois et d’un seul coup en cette seule Parole.[…] Car ce qu’il disait par parties aux prophètes, il l’a dit tout entier dans son Fils, en nous donnant tout ce qu’est son Fils. Voilà pourquoi celui qui voudrait maintenant interroger le Seigneur et lui demander des visions ou révélations, non seulement ferait une folie, mais il ferait injure à Dieu, en ne jetant pas les yeux uniquement sur le Christ et en cherchant autre chose ou quelque nouveauté. » (Montée du Carmel, II, 22)

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « C’est par-dessus tout l’Évangile qui m’entretient dans mes oraisons ; en lui je trouve tout ce qui est nécessaire à ma pauvre âme. J’y découvre toujours de nouvelles lumières, des sens cachés et mystérieux. » (Manuscrit A, 83)

QUESTIONS

1. Dieu parle aujourd’hui. Est-ce difficile à croire ? Comment puis-je écouter la Parole de Dieu aujourd’hui ? Quelles sont les difficultés ?
2. Comment est-ce que je comprends le lien entre l’Écriture sainte et la Tradition vivante de l’Église ?
3. Quelle est la parole de la Bible que je préfère ? Pourquoi ?
4. Ai-je déjà fait l’expérience de prendre une décision ou d’être soutenu dans l’épreuve, grâce à la Parole de Dieu ? Comment ?
5. Comment puis-je discerner ce que Dieu me demande ou non ? Est-il difficile d’obéir à la parole de Dieu ? Dans quelles situations ?

POUR ALLER PLUS LOIN

 Les sens de l’Écriture
Selon une ancienne tradition, on peut distinguer deux sens de l’Écriture : le sens littéral et le sens spirituel, ce dernier étant subdivisé en sens allégorique, moral et anagogique. La concordance profonde des quatre sens assure toute sa richesse à la lecture vivante de l’Écriture dans l’Église.

Un distique médiéval résume la signification des quatre sens :
« Le sens littéral enseigne les événements, l’allégorie ce qu’il faut croire,
le sens moral ce qu’il faut faire, l’anagogie ce vers quoi il faut tendre. » (CEC n°115-118)

 Le Nouveau Testament accomplit l’Ancien
Le Nouveau Testament lui-même s’affirme conforme à l’Ancien et proclame que dans le Mystère de la vie, de la mort et de la Résurrection du Christ, les Saintes Écritures du Peuple juif ont trouvé leur parfait accomplissement. Il faut observer cependant que le concept d’accomplissement des Écritures est complexe, parce qu’il possède une triple dimension : un aspect fondamental de continuité avec la Révélation de l’Ancien Testament, un aspect de rupture et un aspect d’accomplissement et de dépassement. (Benoît XVI, Verbum Domini, n°40)

Carnet du pèlerin - JMJ Madrid 2011

Le parcours spirituel