Dizième marche : Vivre dans l’amitié du Christ ressuscité

Par les sacrements, actes du Christ et de l’Église, le Seigneur ressuscité se fait proche de nous. Il nous fait grandir dans l’amitié avec lui comme dans le service des pauvres et des petits.

Présentation audio de cette marche
(à écouter en parcourant cette page web ou en feuilletant le carnet)

Marche 10

MESSAGE DU PAPE AUX JEUNES

Jésus lui-même, apparaissant de nouveau huit jours après aux disciples, dit à Thomas : « Porte ton doigt ici : voici mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté, et ne deviens pas incrédule, mais croyant. » (Jn 20, 26-27) Nous aussi nous pouvons avoir un contact sensible avec Jésus, mettre, pour ainsi dire, la main sur les signes de sa Passion, les signes de son amour : dans les Sacrements, Il se fait particulièrement proche de nous, Il se donne à nous. Chers jeunes, apprenez à « voir », à « rencontrer » Jésus dans l’Eucharistie, là où Il est présent et proche jusqu’à se faire nourriture pour notre chemin ; dans le Sacrement de la Pénitence, dans lequel le Seigneur manifeste sa miséricorde en offrant son pardon. Reconnaissez et servez Jésus aussi dans les pauvres, les malades, les frères qui sont en difficulté et ont besoin d’aide.
Ouvrez et cultivez un dialogue personnel avec Jésus Christ, dans la foi. Connaissez-Le par la lecture des Évangiles et du Catéchisme de l’Église Catholique. Entrez dans un dialogue avec Lui par la prière, donnez-Lui votre confiance : Il ne la trahira jamais ! « La foi est d’abord une adhésion personnelle de l’homme à Dieu ; elle est en même temps, et inséparablement, l’assentiment libre à toute la vérité que Dieu a révélée. » (Catéchisme de l’Église Catholique, 150) Ainsi vous pourrez acquérir une foi mûre, solide, qui ne sera pas fondée uniquement sur un sentiment religieux ou sur un vague souvenir du catéchisme de votre enfance. Vous pourrez connaître Dieu et véritablement vivre de lui, comme l’apôtre Thomas quand il manifeste sa foi en Jésus en s’exclamant avec force : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

DANS LA BIBLE

ANCIEN TESTAMENT
La boisson et la nourriture gratuitement offerts par Dieu annoncent les sacrements de la Nouvelle Alliance.

Livre d’Isaïe 55, 1-3 : 1 Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer. 2 Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi donc : mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses ! 3 Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je ferai avec vous une Alliance éternelle, qui confirmera ma bienveillance envers David.

NOUVEAU TESTAMENT
Dans le personnage du Bon Samaritain, la tradition chrétienne a reconnu la figure de Jésus : il se fait proche. Par les sacrements, il soigne l’humanité blessée et la sauve. Jésus ressuscité nous invite à accueillir sa propre vie dans l’eucharistie, à vivre dans l’amitié avec Lui et à nous aimer du même amour qu’Il nous aime.

Évangile selon saint Luc 10, 30-35 : 30 Jésus disait : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé, roué de coups, s’en allèrent en le laissant à moitié mort. 31 Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. 32 De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. 33 Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié. 34 Il s’approcha, pansa ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. 35 Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : ‘Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.’ »

Évangile selon saint Jean 6, 51 : Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »

Évangile selon saint Jean 15, 12-17 : Au moment de passer de ce monde à son Père, Jésus disait à ses disciples : « 12 Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. 13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. 14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. 15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera. 17 Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. »

MAGISTERE

CONCILE VATICAN II
Notre Sauveur, à la dernière Cène, la nuit où Il était livré, institua le sacrifice eucharistique de son Corps et de son Sang pour perpétuer le sacrifice de la croix au long des siècles, jusqu’à ce qu’Il vienne, et en outre pour confier à l’Église, son Épouse bien-aimée, le mémorial de sa mort et de sa résurrection : sacrement de l’amour, signe de l’unité, lien de la charité, banquet pascal dans lequel le Christ est mangé, l’âme est comblée de grâce, et le gage de la gloire future nous est donné. (Sacrosanctum consilium, n°47)

ENSEIGNEMENT DES PAPES
L’incorporation au Christ, réalisée par le baptême, se renouvelle et se renforce continuellement par la participation au Sacrifice eucharistique, surtout par la pleine participation que l’on y a dans la communion sacramentelle. Nous pouvons dire non seulement que chacun d’entre nous reçoit le Christ, mais aussi que le Christ reçoit chacun d’entre nous. Il resserre son amitié avec nous : « Vous êtes mes amis. » (Jn 15, 14) Quant à nous, nous vivons grâce à lui : « Celui qui me mangera vivra par moi. » (Jn 6, 57) Pour le Christ et son disciple, demeurer l’un dans l’autre se réalise de manière sublime dans la communion eucharistique : « Demeurez en moi, comme moi en vous. » (Jn 15, 4) (Jean Paul II, Ecclesia de Eucharistia, n°22)

Avec l’expansion progressive de l’Église, l’exercice de la charité s’est affirmé comme l’un de ses secteurs essentiels, avec l’administration des sacrements et l’annonce de la Parole : pratiquer l’amour envers les veuves et les orphelins, envers les prisonniers, les malades et toutes les personnes qui, de quelque manière, sont dans le besoin, cela appartient à son essence au même titre que le service des sacrements et l’annonce de l’Évangile. L’Église ne peut pas négliger le service de la charité, de même qu’elle ne peut négliger les sacrements ni la Parole. (Benoît XVI, Deus caritas est, n°22)

PAROLES DE SAINTS

Saint Jean Chrysostome nous avertit sur le fait que l’eucharistie nous engage envers les pauvres : « Tu as goûté au sang du Seigneur et tu ne reconnais pas même ton frère. Tu déshonores cette table même, en ne jugeant pas digne de partager ta nourriture celui qui a été jugé digne de prendre part à cette table. Dieu t’a libéré de tous tes péchés et t’y a invité. Et toi, pas même alors, tu n’es devenu plus miséricordieux. » (Hom. 1 Co)

Sainte Catherine de Sienne, docteur de l’Église, a vécu dans l’amitié du Christ dont elle reçut cette parole : « Je n’ai nullement l’intention de te séparer de moi d’aucune façon, mais je veux me servir de l’amour du prochain pour t’unir plus fortement à moi. Tu sais qu’il est double mon précepte d’amour, amour de moi et amour du prochain. » (R. de Capoue, Vie de S. Cath. de Sienne)

QUESTIONS


1. Quels sont les moyens que je prends habituellement pour vivre dans l’amitié avec le Christ ? Que puis-je décider de faire pour mieux le rencontrer à l’avenir ?
2. Comment est-ce que je prie ? (quand, où, quelle attitude, quels supports, etc.) Quelles sont mes joies et mes difficultés ?
3. Quelle est ma pratique des sacrements ? Ma vie et mon attitude sont-elles en cohérence avec ma pratique ?
4. Quels moyens est-ce que je prends pour mieux connaître Jésus Christ ? Quelles sont les catéchèses et formations que proposent ma paroisse et mon diocèse ?

POUR ALLER PLUS LOIN

  Le culte de l’eucharistie
L’Église et le monde ont un grand besoin du culte eucharistique. Jésus nous attend dans ce sacrement de l’amour. Ne refusons pas le temps pour aller Le rencontrer dans l’adoration, dans la contemplation pleine de foi et ouverte à réparer les fautes graves et les délits du monde. Que ne cesse jamais notre adoration. (Jean Paul II, Dominicæ cenæ, n°3)

  Foi et raison, face au mystère de Dieu
La Révélation demeure empreinte de mystère. […] Seule la foi permet de pénétrer le mystère, dont elle favorise une compréhension cohérente. […] Les signes présents dans la Révélation viennent aussi en aide à la raison qui cherche l’intelligence du mystère. […] On est renvoyé là, d’une certaine façon, à la perspective sacramentelle de la Révélation et, en particulier, au signe eucharistique dans lequel l’unité indivisible entre la réalité et sa signification permet de saisir la profondeur du mystère. Dans l’Eucharistie, le Christ est véritablement présent et vivant, il agit par son Esprit, mais, comme l’avait bien dit saint Thomas : « Tu ne le comprends ni ne le vois ; mais la foi vive, elle, l’affirme, en dépassant la nature. Par-dessous la double apparence, signe elle-même d’autre chose, vit la réalité sainte. » (Jean Paul II, Fides et Ratio, n°13)

Carnet du pèlerin - JMJ Madrid 2011

Le parcours spirituel