La NaProTechnologie : au service des couples en attente d’enfants
Paris Notre-Dame du 24 mai 2012
Dans le cadre de sa mission d’accompagnement des couples en espérance d’enfants, Ste-Colette des Buttes Chaumont (19e) organisait, dans la soirée du 11 mai, une soirée sur la NaProTechnologie. Rencontre avec Sophie Gueroult, instructrice FertilityCare, qui intervenait à cette occasion.
Paris Notre-Dame : Qu’est-ce qui se cache sous le terme « NaProTechnologie » ?
SophieGueroult – LaNaProTechnologie (procréation naturelle médicalement assistée) a été mise en place par un gynécologue-obstétricien américain, le Dr Thomas Hilgers. Interpellé par l’encyclique Humanae vitae de PaulVI (1968), il a dans un premier temps travaillé, dans le cadre du système Fertility Care, à une méthode scientifique de régulation des naissances. Après une vingtaine d’années d’observations des cycles féminins, ayant relevé un certain nombre de dysfonctionnements à la source de problèmes de fertilité, il a développé la NaProTechnologie, qui vise à restaurer la fertilité naturelle en faisant appel à la médecine et à la chirurgie.
À qui s’adresse cette méthode ?
S. G. – Elle s’adresse à tous les couples en espérance d’enfants (sauf deux contre-indications médicales) et pour l’instant trouve un écho favorable auprès de ceux qui, pour des raisons éthiques ou de santé, ne souhaitent pas avoir recours à certaines méthodes de procréation médicalement assistée, comme les FIV. La particularité de la méthode est de prendre en compte la totalité du couple et de vouloir en favoriser la fécondité en en respectant l’identité et la spécificité. Les couples sont suivis par une instructrice qui, lors d’entretiens réguliers, écoute leur histoire et les accompagne dans l’observation précise de leur fertilité. Comme dans les méthodes d’auto-observation, ces derniers sont amenés à suivre le cycle féminin en s’appuyant sur des tableaux, mais codifiés de façon plus précise, avec des bio-marqueurs. Le couple est ensuite amené à rencontrer un médecin, spécifiquement formé en NaProTechnologie qui, en s’appuyant sur les observations du cycle et des examens complémentaires, va essayer de poser un diagnostic et mettre en place un traitement. Si nécessaire, une intervention chirurgicale sera envisagée.
Cette méthode est-elle efficace ?
S. G. – Pour vous donner unordre d’idée, puisqu’il n’y a pas encore d’études statistiques, depuis son arrivée en France en juillet 2010, il y a eu 160 premières consultations. Une centaine de couples ont décidé de se lancer. Onze naissances ont eu lieu et dix grossesses sont en cours. Aux Etats-Unis et en Irlande, où la méthode est suivie depuis plus longtemps, le taux de réussite est de 25 à 40% pour les couples de moins de 35 ans. On sait que 20 à 25% des FIV se soldent par un résultat positif… Bien sûr, tous les couples suivant cette méthode ne pourront malheureusement pas être parents. Mais son bénéfice réside aussi dans le fait de respecter le couple sans être intrusif, de comprendre la fertilité comme étant multifactorielle et de ne pas dissocier amour, sexualité et fécondité.
Qui la propose en France ?
S. G. – Nous sommes aujourd’hui huit instructrices et deux médecins formés à la NaProTechnologie : l’un travaille à la maternité de l’Etoile à Aix en Provence et l’autre à Nantes. • Ariane Rollier
Plus d’infos sur www.fertilitycare.fr
Témoignage
P. Xavier Ley, curé« Une dizaine de couples ont participé à cette soirée. C’était la première fois qu’on organisait une rencontre sur ce thème à Ste-Colette. Une petite sœur des Maternités catholiques, qui fait partie du groupe de couples que j’accompagne, connaissait cette méthode novatrice. Deux instructrices de FertilityCare en ont présenté les principes, powerpoint à l’appui. Puis, les participants ont pu poser leurs questions. J’ai trouvé cette soirée très intéressante, ouvrant un autre chemin d’espérance pour les couples en attente d’enfants, avec l’importance à mes yeux, au-delà du côté technique, de l’accompagnement du couple et de sa prise en compte dans sa totalité. Cela s’inscrit bien dans un cadre chrétien. » • Propos recueillis par A.R.