Treizième marche : Avec Marie, cheminer dans la foi

Par sa foi exemplaire, la Vierge Marie a un rôle unique et éminent dans la Rédemption. Marie nous conduit aujourd’hui encore sur le chemin de la foi comme une mère pleine de tendresse pour ses enfants.

Présentation audio de cette marche
(à écouter en parcourant cette page web ou en feuilletant le carnet)

Marche 13

MESSAGE DU PAPE AUX JEUNES

6. Vers la Journée Mondiale de Madrid
Chers amis, je vous renouvelle l’invitation à venir à la Journée Mondiale de la Jeunesse à Madrid. Avec une joie profonde, je vous attends chacun personnellement : le Christ lui-même veut vous affermir dans la foi par l’Église. Le choix de croire en Christ et de le suivre n’est jamais facile. Il est toujours entravé par nos infidélités personnelles et par tant de voix qui indiquent des sentiers plus faciles. Ne vous laissez pas décourager, cherchez plutôt le soutien de la communauté chrétienne, le soutien de l’Église ! […]
Chers jeunes, l’Église compte sur vous ! Elle a besoin de votre foi vivante, de votre charité créative et du dynamisme de votre espérance. Votre présence renouvelle l’Église, la rajeunit et lui donne un élan nouveau. C’est pourquoi les Journées Mondiales de la Jeunesse sont une grâce non seulement pour vous mais aussi pour tout le Peuple de Dieu. […]
Que la Vierge Marie accompagne ce chemin de préparation ! À l’annonce de l’Ange, elle a accueilli avec foi la Parole de Dieu. Avec foi, elle a consenti à l’œuvre que Dieu accomplissait en elle. En prononçant son « fiat », son « oui », elle a reçu le don d’une charité immense, qui la poussait à se donner tout entière à Dieu. Qu’elle intercède pour chacun et chacune de vous, afin que durant cette Journée Mondiale, vous puissiez grandir dans la foi et l’amour ! Je vous assure de ma pensée paternelle pour vous dans la prière et je vous bénis de tout cœur.

Du Vatican, le 6 août 2010, fête de la Transfiguration du Seigneur.
BENEDICTUS PP. XVI

DANS LA BIBLE

ANCIEN TESTAMENT
Judith fait partie des femmes vaillantes de la Bible : grâce à elle, à son courage et à sa disponibilité, Dieu a sauvé son peuple du danger qui le menaçait. Judith est une figure de Marie, la femme vaillante par excellence : par l’audace de sa foi, Dieu nous a donné le Sauveur.

Livre de Judith 13, 18-19 : 18 Ozias, le chef du peuple, déclara : « Bénie sois-tu, ma fille, par le Dieu Très-Haut, entre toutes les femmes de la terre. Et béni soit le Seigneur qui a créé le ciel et la terre, lui qui t’a conduite pour blesser à la tête le chef de nos ennemis. 19 Jamais l’espérance dont tu as fait preuve ne s’effacera du souvenir des hommes, mais ils se rappelleront éternellement la puissance de Dieu. »

NOUVEAU TESTAMENT
L’annonce de l’ange révèle à Marie la grâce dont elle est l’objet. Elle répond par l’offrande totale d’elle-même à Dieu et à son dessein bienveillant. Au pied de la croix, la mère de Jésus nous est donnée pour mère.

Évangile selon saint Luc 1, 26-38 : 26 L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 27 à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. 28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » 29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. 30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. 32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; 33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » 34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » 35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. 36 Et voici qu’Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait : « la femme stérile ». 37 Car rien n’est impossible à Dieu. » 38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Évangile selon saint Luc 2, 19 : Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.

Évangile selon saint Jean 19, 25-27 : Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. 26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » 27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

MAGISTÈRE

CONCILE VATICAN II
L’Assomption : « La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort. » (Lumen Gentium, n°59)

CATÉCHISME DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE
Dès les premières formulations de la foi, l’Église a confessé que Jésus a été conçu par la seule puissance du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, affirmant aussi l’aspect corporel de cet événement : Jésus a été conçu « de l’Esprit Saint sans semence virile ». Les Pères [de l’Église] voient dans la conception virginale le signe que c’est vraiment le Fils de Dieu qui est venu dans une humanité comme la nôtre. (CEC n°496)

ENSEIGNEMENT DES PAPES
L’Église naissante était le fruit de la Croix et de la Résurrection de son Fils. Marie, qui depuis le début s’était donnée sans réserve à la personne et à l’œuvre de son Fils, ne pouvait pas ne pas reporter sur l’Église, dès le commencement, ce don maternel qu’elle avait fait de soi. Après le départ de son Fils, sa maternité demeure dans l’Église, comme médiation maternelle : en intercédant pour tous ses fils, la Mère coopère à l’action salvifique de son Fils Rédempteur du monde. (Jean Paul II, Redemptoris Mater, n°40)

PAROLES DE SAINTS

Sainte Thérèse de Lisieux fut guérie d’une étrange maladie à 10 ans, par l’intercession de la Vierge Marie : « Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s’était aussi tournée vers sa Mère du Ciel, elle la priait de tout son cœur d’avoir enfin pitié d’elle... Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n’avais vu rien de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme ce fut le "ravissant sourire de la Sainte Vierge". Alors toutes mes peines s’évanouirent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement sur mes joues, mais c’était des larmes d’une joie sans mélange... Ah ! Pensai-je, la Sainte Vierge m’a souri, que je suis heureuse... » (Manuscrit A, 30)

Saint Bernard de Clairvaux : « Dans les périls, les angoisses, les situations critiques, invoque Marie, crie vers Marie ! Que son nom ne quitte pas tes lèvres, qu’il ne quitte pas ton cœur, et pour obtenir la faveur de ses prières, ne cesse pas d’imiter sa vie. Si tu la suis, point ne t’égares ; si tu la pries, point ne désespères ; si tu la gardes en ta pensée, point de faux pas. Qu’elle te tienne, plus de chute. Qu’elle te protège, plus de crainte. Sous sa conduite, plus de fatigue. Grâce à sa faveur, tu touches au port. » (Hom. Super missus)

QUESTIONS


1. Quelle est la place de la Vierge Marie dans ma prière et dans ma vie de foi ? Est-ce que je me tourne vers elle facilement ? Comment est-ce que je comprends son rôle maternel ?
2. En quoi la Vierge Marie est-elle un exemple de foi pour les croyants ?
3. Certains articles de foi comme la maternité virginale de Marie, l’Immaculée Conception ou l’Assomption me posent-ils des difficultés ? Que disent-ils de la dignité d la personne humaine ?
4. Avec Marie, quelles paroles et quels événements de ces JMJ garderai-je dans mon cœur ?

POUR ALLER PLUS LOIN

  L’unique médiation du Christ
Le rôle maternel de Marie à l’égard des hommes n’offusque et ne diminue en rien l’unique médiation du Christ : il en manifeste au contraire la vertu. Car toute influence salutaire de la part de la bienheureuse Vierge [...] découle de la surabondance des mérites du Christ ; elle s’appuie sur sa médiation, dont elle dépend en tout et d’où elle tire toute sa vertu. […] Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même plan que le Verbe incarné et rédempteur. Mais tout comme le sacerdoce du Christ est participé sous formes diverses, tant par les ministres que par le peuple fidèle, et tout comme l’unique bonté de Dieu se répand réellement sous des formes diverses dans les créatures, ainsi l’unique médiation du Rédempteur n’exclut pas, mais suscite au contraire une coopération variée de la part des créatures, en dépendance de l’unique source. (Lumen Gentium, n°60 et 62)

Carnet du pèlerin - JMJ Madrid 2011

Le parcours spirituel