Année sainte Geneviève : « La flamme ne s’est pas éteinte »
Paris Notre-Dame du 27 août 2020
Depuis son lancement en janvier 2020, célébrant les 1600 ans de la naissance de Geneviève de Paris (v. 420 – v. 511), l’Année sainte Geneviève suit son cours. Membre de l’équipe diocésaine de l’événement et curé de St-Étienne-du-Mont, le P. Denis Metzinger expose la suite du programme, qui se poursuit jusqu’au 13 décembre 2020.
Paris Notre-Dame – L’Année sainte Geneviève a-t-elle souffert du confinement, entre mars et mai 2020 ?
P. Denis Metzinger – Le confinement n’a pas sonné l’arrêt de l’Année sainte Geneviève, au contraire. Durant ces moments d’interrogations, de peurs, de deuils, notre archevêque n’a cessé d’inviter à prier sainte Geneviève. Comme elle le fit en son temps, Geneviève continue de nous venir en aide, de protéger Paris. Notre ferveur a même été renouvelée en cette période, car ce fut une nouvelle occasion de découvrir cette figure essentielle de l’histoire de la capitale et de l’histoire chrétienne. Certains promeneurs sont même venus à la paroisse St-Étienne-du-Mont (5e), restée ouverte en journée, à la recherche du tombeau de sainte Geneviève… Et depuis le 11 mai, de petits pèlerinages privés ont repris à l’église. Les reliques continuent à tourner dans les paroisses du diocèse, permettant à de nombreux fidèles de prier la sainte « chez eux » ; et divers activités ou événements paroissiaux auront lieu d’ici décembre. La flamme de l’Année sainte Geneviève ne s’est pas éteinte !
P. N.-D. – Que va-t-il se passer jusqu’en décembre ?
D. M. – Les grandes étapes sont inchangées. Le prochain rendez-vous diocésain est donné le vendredi 9 octobre, en la fête de saint Denis, premier évêque de Paris. En mémoire de l’épisode de Geneviève et des bateliers empruntant la Seine vers l’Aube, une procession de ses reliques et de celles de saint Denis, de saint Marcel et de saint Germain d’Auxerre, traversera Paris par la Seine en fin de journée , pour arriver au chevet de Notre-Dame, où se déroulera un temps de prière. La ville de Paris collaborera en décorant les ponts. Le rassemblement festif initialement prévu à l’esplanade des Invalides (7e) est, lui, reporté, en raison de la crise sanitaire. En outre, deux récitals d’orgue sont prévus les mardi 13 et vendredi 16 octobre à St-Étienne-du-Mont. Dans l’église, éclairée de 1600 bougies, les entractes seront animés par le comédien et romancier Lorànt Deutsch, qui racontera l’histoire de la Montagne Sainte-Geneviève. Il faut mentionner aussi le colloque scientifique qui aura lieu à Paris les 18, 19 et 20 novembre, co-organisé par le Collège des Bernardins et la Sorbonne-Université. Enfin, pour la clôture diocésaine, un spectacle sera donné à St-Étienne-du-Mont, du 4 au 13 décembre. Déjà plus de six cents fidèles des paroisses à Paris y sont inscrits comme figurants et comédiens. Et si l’Année sainte Geneviève sera clôturée le dimanche 13 décembre, notre prière, elle, se poursuivra avec la neuvaine traditionnelle, la première semaine de janvier 2021.
P. N.-D. – Pourquoi la figure de Geneviève peut-elle inspirer les Parisiens, au-delà du monde catholique ?
D. M. – Geneviève, édile et patronne de Paris, et Geneviève, sainte et vierge consacrée, sont bien une seule et même personne ; et c’est ce qui fait son intérêt ! Consacrée à Dieu, elle agit au nom du Christ, pour le bien commun et la sécurité de ses concitoyens, auprès des pauvres et des affamés. Pour un chrétien, Geneviève est un témoignage vivant de la fécondité concrète d’une vie en Dieu, d’une unité et d’une cohérence de vie. Pour un non-croyant, elle reste une figure incarnée dans l’histoire de notre pays, qui a été touchée par la détresse des gens, active pour sa ville.
Propos recueillis par Laurence Faure @LauFaur
Plus d’informations sur L’Année sainte Geneviève.
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