Bienheureuse Rosalie Rendu
9 février
Fille de la Charité qui a œuvré quartier Mouffetard, morte en 1856.
Fête le 9 février
Entrée au noviciat des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul à Paris en 1802, Sœur Rosalie Rendu est ensuite envoyée dans la communauté du quartier Mouffetard, l’un des plus pauvres de la capitale. Supérieure de sa communauté en 1815, elle encourage ses Sœurs : « Les pauvres vous diront des injures. Plus ils sont grossiers, plus vous devez en être dignes. Rappelez-vous que ces haillons vous cachent Notre Seigneur ».
Pour répondre aux multiples besoins des pauvres, Sœur Rosalie sait s’entourer. Elle initie de jeunes étudiants à la visite des pauvres et conseille le bienheureux Frédéric Ozanam, fondateur de la Société de Saint-Vincent de Paul. Les habitants sont profondément marqués par son dévouement et celui des Sœurs de sa communauté pendant les émeutes de 1830 et de 1848 et lors des épidémies de choléra en 1832 et 1849. Sœur Rosalie mourut le 7 février 1856.
Extrait de
Liturgie des Heures
Propre des Diocèses de Paris, Créteil, Nanterre et Saint-Denis
Sur les pas de la Bienheureuse Soeur Rosalie
- Eglise Sainte-Rosalie
50 bd Auguste Blanqui, Paris 13e. Tél. : 01 43 31 36 83
En 1860, une chapelle commence à être élevée dans le quartier de la Glacière, très déshérité du point de vue religieux. C’est à l’abbé Le Rebours que l’on doit cette initiative : sous l’impulsion de sœur Rosalie, dont il était très proche, il avait décidé de consacrer sa fortune aux œuvres de charité. A la mort de la religieuse, il acheta un terrain qui accueillit, outre l’église, un patronage de garçons. L’église, dont les Lazaristes ont eu la charge jusqu’en 1971, fut dédiée à la patronne de celle qui avait inspiré le projet : sainte Rosalie, vierge et martyre de Palerme au douzième siècle. Les deux Rosalie sont d’ailleurs représentées sur un grand vitrail, œuvre de Didron, dans le chœur de l’édifice : on y voit sœur Rosalie Rendu offrant à sa sainte patronne la maquette de l’église. Non loin de l’église se trouve l’avenue Sœur Rosalie.
Depuis la béatification de Sœur Rosalie, la paroisse est placé sous le double patronage de la bienheureuse Sœur Rosalie Rendu et de sainte Rosalie.
- Chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse
140 rue du Bac, Paris 7è. Tél. 01 49 54 78 88
Contrairement à Catherine Labouré, à qui la Vierge est apparue en 1830, Sœur Rosalie n’a pas fait son noviciat à la maison de la rue du Bac et les deux religieuses ne se sont pas connues. Mais nul doute que la nouvelle bienheureuse sera particulièrement honorée à la chapelle de la Maison-mère des Filles de la Charité. A la même époque, dans deux quartiers voisins, Sœur Catherine et Sœur Rosalie furent en effet témoins de l’amour, chacune selon leur appel. L’une servant les personnes âgées dans une Maison des Filles de la charité rue de Picpus ; l’autre rejoignant à leur domicile les familles en grande difficulté. La première accomplissant, dans le silence et la prière, la mission qu’elle avait reçue de la Vierge Marie, la seconde encourageant de nombreux laïcs à se tourner vers les exclus. A voir également dans le quartier, la Maison-Mère des Lazaristes (Chapelle Saint-Vincent de Paul, 95 rue de Sèvres, 6è).
- Eglise Saint-Médard
141 rue Mouffetard, 5è Tél. : 01 44 08 87 00
En bas de la rue Mouffetard, non loin de la rue de l’Epée-de-Bois, l’église Saint-Médard fut la paroisse de Sœur Rosalie pendant cinquante-quatre ans. C’est également dans cette église que furent célébrées ses obsèques le 9 février 1856. Escorté d’une foule immense, le cercueil de Sœur Rosalie fut conduit à pied depuis l’église jusqu’au cimetière Montparnasse, puis déposé dans le caveau de sa congrégation.
- Cimetière Montparnasse
3, bd Edgar Quinet, 14è
Devant le nombre considérable de visiteurs qui cherchaient la tombe de Sœur Rosalie sans la trouver, on fit transporter quelques mois plus tard le corps dans un endroit plus accessible, à l’entrée du cimetière. C’est une tombe très simple surmontée du grande croix. On peut y lire cette inscription : « A la bonne Mère Rosalie, ses amis reconnaissants, les riches et les pauvres ». Témoin de la vitalité de son rayonnement, sa tombe demeure encore aujourd’hui fleurie par de nombreuses mains anonymes.
- Rue de l’Epée-de-Bois
Chassées de leur maison en août 1880, les Filles de la Charité organisèrent une quête pour se reloger. C’est ainsi qu’en octobre de la même année, elles ouvraient leur école et accueillaient toutes leurs œuvres au 32 de la rue Goeffroy-St-Hilaire, dans une maison qui porte toujours le nom de Sœur Rosalie et est devenue une école privée. En 1903, les locaux de la rue de l’Epée-de-Bois ont été en partie démolis et, sur l’emplacement libéré, fut construit, l’année suivante, un nouvel hospice, pris en charge par l’Assistance public et confié à un personnel laïc. Il prit le nom d’Asile Sœur-Rosalie.