Sainte Madeleine-Sophie Barat
25 mai
Née à Joigny, dans l’Yonne, elle est pendant 63 ans la mère supérieure de la Société du Sacré-Cœur de Jésus destinée à l’éducation des jeunes filles du grand monde.
Bourguignonne, née en 1779, Sophie reçoit une éducation exceptionnelle pour une jeune fille de son temps : elle est initiée aux matières profanes et religieuses et apprend les langues anciennes et modernes. Femme à la foi vive, elle décide dès l’enfance de se consacrer à Dieu. Elle fonde la Société du Sacré-Cœur, une congrégation internationale qui, actuellement, s’étend sur tous les continents dans une quarantaine de pays et qui rassemble plusieurs milliers de religieuses.
Sous le Directoire, Sophie Barat commence, dans la prière, à envisager une congrégation féminine nouvelle qui, pour honorer le Coeur du Christ et diffuser l’amour de Dieu, se consacrerait à l’éducation des jeunes filles. Le 21 novembre 1800, Sophie Barat prononce ses premiers vœux. L’année suivante, l’activité apostolique du nouvel institut démarre grâce à l’établissement, à Amiens, d’un premier pensionnat de jeunes filles. Dès 1804, mère Madeleine Sophie est désignée comme supérieure des Dames de l’Instruction-chrétienne, qui deviendra la congrégation du Sacré-Coeur en 1815. Femme ouverte aux besoins de son temps, elle est attentive à y répondre de son mieux. La fondatrice du Sacré-Cœur a travaillé à donner aux femmes un rôle de premier plan dans la reconstitution du tissu social. Elle a aussi révélé de remarquables qualités relationnelles, manifestant de l’aisance aussi bien avec les grands de ce monde qu’avec les enfants et leurs familles. Les plus pauvres savaient trouver auprès d’elle accueil et soutien. Madeleine Sophie Barat mourut à Paris, en 1865.
Elle fut béatifiée en 1908 et canonisée en 1925. Sa châsse se trouve dans l’église Saint-François-Xavier, à Paris (7e arrondissement).
Musée Rodin et lycée Victor-Duruy
77, rue de Varenne, 7e arr. - M° Varenne
39, boulevard des Invalides, 7e arr. - M° Varenne
L’établissement parisien fondé en 1816 s’installe à l’hôtel Biron, 77 rue de Varenne en 1820. Puis en 1859, est inauguré le bâtiment du boulevard des Invalides pour servir de maison mère. Après l’expulsion de 1907, l’hôtel devient le musée Rodin et les bâtiments du XIXe siècle sont affectés au lycée Victor-Duruy.
Église Saint-Médard
141, rue Mouffetard, 5e arr. - M° Censier Daubenton
Au bas de la rue Mouffetard, près de Saint-Médard, se trouve le passage des Postes où Madeleine-Sophie Barat installe une maison et un pensionnat en 1816, auprès de la maison des Jésuites. C’est également de ce lieu qu’elle envoie en 1818 sa première missionnaire en Amérique du Nord : sainte Philippine Duchesne.
Église Saint-Julien-le-Pauvre
1, rue Saint-Julien-le-Pauvre, 5e arr. - M° Saint-Michel
C’est tout près de cette église qu’en 1795 Madeleine-Sophie Barat, arrivant en bateau de sa ville natale de Bourgogne, s’installe à Paris.
Deux ouvrages :
– Monique LUIRARD, Madeleine-Sophie Barat (1779-1865). Une éducatrice au cœur du monde, au cœur du Christ, éditions Nouvelle Cité, coll. Historiques, Montrouge, 1999, 16 € 77.
– Bernard RICHARD, Madeleine-Sophie Barat, sainte de Joigny (Yonne) et sa communauté dans le monde, éditions La Gazette 89, Égriselles-le-Bocage, 2009, 6 € (en vente chez Volume 88, 88 boulevard de Grenelle, Paris, XVe).