Bienheureux Frédéric Ozanam
9 septembre
Plus encore que l’entraide matérielle, pourtant le plus souvent nécessaire, ce qui prime aux yeux d’Ozanam, c’est la rencontre personnelle, la volonté de rompre solitude et isolement.
Bienheureux Frédéric Ozanam (1813-1853)
Fête le 9 septembre
D’origine lyonnaise, Ozanam vient très jeune à Paris pour faire carrière dans l’enseignement. Il n’entend pas seulement affirmer sa foi dans ses paroles et ses écrits, il veut la mettre en œuvre auprès des déshérités.
« Allons aux pauvres » dit-il à ses amis, qu’il entraîne dans les visites à domicile des laissés-pour-compte sur les conseils d’une religieuse de Saint-Vincent-de-Paul, sœur Rosalie Rendu.
Les Conférences Saint-Vincent-de-Paul sont fondées en 1833 et se multiplient à Paris, en province et à l’étranger. Plus encore que l’entraide matérielle, pourtant le plus souvent nécessaire, ce qui prime aux yeux d’Ozanam, c’est la rencontre personnelle, la volonté de rompre solitude et isolement. Du haut de sa chaire d’Histoire à la Sorbonne, Ozanam s’attaque au libéralisme économique, « ignominieuse doctrine » qui réduit toute la vie aux calculs d’intérêts.
« Pour rétablir l’ordre, la charité ne suffit pas, car elle soigne les plaies, elle ne prévient pas les coups qui les produisent. » Avec Lammenais, Montalembert, il est un bon exemple de ce catholicisme social apparu dans les années 1830.
En 1848, il fonde avec le père Lacordaire le journal L’Ère nouvelle et y préconise un programme de réformes. Il meurt à l’âge de 40 ans.
Jean-Paul II l’a béatifié au cours des Journées Mondiales de la Jeunesse 1997 à Paris.
- Église Saint Sulpice
2, rue Palatine, 6e arr. - M° Saint-Sulpice
C’est en face de l’église, au 38 de l’actuelle rue Saint-Sulpice, que le jour du vingtième anniversaire de Frédéric Ozanam, le 23 avril 1833, ce dernier, avec Emmanuel Bailly, rédacteur en chef de la Tribune catholique et cinq autres étudiants fondent la Société de Saint-Vincent-de- Paul. C’est à cette période que se produit la rencontre providentielle entre les pionniers de la Conférence de Charité et la célèbre sœur Rosalie Rendu.
- 7 rue Garancière
6e arr. - M° Saint-Sulpice
Ozanam vécut dans cet immeuble, au premier étage, côté jardin.
- Église Notre-Dame-des-Champs et square Frédéric Ozanam
91, boulevard du Montparnasse, 6e arr. - M° Montparnasse
Dans le jardin de l’église se trouve le médaillon de Frédéric Ozanam. La Ville de Paris a tenu à rendre hommage à la figure de Frédéric Ozanam en donnant son nom au square situé le long de l’église Notre-Dame-des-Champs, à la limite du quartier Latin et de Montparnasse.
- Église Saint-Joseph-des-Carmes
70, rue de Vaugirard, 6e arr. - M° Saint-Sulpice
Dans la crypte se trouve le tombeau de Frédéric Ozanam, décédé le 8 septembre 1853. Une statue se trouve à l’entrée de l’église.
- Église Saint-Étienne-du-Mont
Place Sainte-Geneviève 5e arr. - M° Cardinal Lemoine
Le jeune Frédéric Ozanam et ses compagnons sont encouragés dans leur démarche vers les plus pauvres par l’abbé Faudet, ce qui fait de cette église le témoin de leurs premiers engagements.
- Non loin se trouve la place de l’Estrapade sur laquelle donnait la pension tenue par Emmanuel Bailly qui accompagne la naissance de la première “Conférence de Charité”.
Le jeune Frédéric Ozanam y logeait en 1833.