Interview de Mgr Laurent Ulrich dans Atlantico
Atlantico.fr - 4 octobre 2023
Dans le cadre de l’ouverture de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques à Rome.
Atlantico : Au cours de cette première session du synode, ce sont des thèmes sensibles qui vont être débattus : le mariage des prêtres, la place des femmes, l’accueil des LGBT+, le divorce des fidèles… Certains observateurs parlent d’un synode révolutionnaire, historique. Y a-t-il un risque de division en abordant tous ces sujets ?
Mgr Laurent Ulrich : Ce qu’il faut rappeler avant tout, c’est que ce qui s’ouvre aujourd’hui à Rome est une phase de discussion qui intervient à la suite de tout un processus de concertation à l’intérieur de l’Eglise, lancé en 2021. A l’époque, le pape François a invité tous ceux qui le voulaient, dans l’Eglise, à répondre très librement, par petits groupes, dans les paroisses, prêtres comme laïcs, à cette question : comment faire pour que dans notre Eglise catholique, tout le monde ait davantage voix au chapitre – que ce soit dans l’évolution de la vie de l’Eglise, dans sa manière d’être et de réfléchir, de décision, d’organisation ?
Ce qui est ressorti des réponses données à ce premier échelon, qui a réuni des milliers de personnes dans le monde entier, est ensuite remonté dans les paroisses, puis au niveau national, continental, et c’est ce qui constitue la base de la discussion pour la phase du synode qui débute aujourd’hui.
Les sujets abordés vont au-delà de ce que ceux que vous évoquez. Le fond de la discussion, c’est bien celui-ci : Pouvons-nous comprendre que dans l’Eglise chacun a sa place, peut prendre la parole, témoigner de son expérience et la faire remonter le mieux possible ?
Ce qui compte ici, c’est de se mettre devant la mission de l’Église qui est d’annoncer et de vivre la bienveillance de Dieu pour tous les hommes, en prenant en compte des questions qui méritent d’être traitées pour elles-mêmes, comme celles qui concernent la sexualité, dont certaines avaient déjà été posées lors du synode sur la famille de 2015.
S’agissant du risque de division, je crois que dans le monde où nous vivons, travaillé comme il l’est sur le plan social, sociétal, il faut accepter que ces questions difficiles puissent être posées. Elles vont ensuite être étudiées, réfléchies et discutées à partir de ce que nous croyons.
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