« Nous avons tous une potentialité missionnaire »
Paris Notre-Dame du 26 septembre 2024
Du 27 au 29 septembre, le Congrès Mission, un événement tourné vers l’annonce de l’Évangile, se déroule, pour la première fois cette année, dans les paroisses volontaires. Explications avec le P. Étienne Grenet, responsable du pôle Mission du diocèse de Paris.
Propos recueillis par Marie-Charlotte Noulens
Paris Notre-Dame – Cette année, le pôle Mission du diocèse de Paris participe au Congrès Mission. Pouvez-vous nous en dire plus ?
P. Étienne Grenet – Tout d’abord, je tiens à souligner que nous ne sommes pas les seuls à prendre part au Congrès Mission puisque les paroisses de St-Laurent (10e) et de St-Jean-Baptiste-de-Belleville (19e) se sont également mobilisées à cette occasion. Le Congrès Mission – une initiative du mouvement Anuncio – s’est décentralisé en paroisses pour la première fois cette année. Les sujets portés par le pôle Mission et ceux du Congrès sont assez similaires. Nous aidons les paroisses à devenir plus missionnaires par le biais de formations. C’est la raison pour laquelle organiser un tel événement a beaucoup de sens à nos yeux. Par ricochet, ces deux jours seront aussi une belle façon de faire connaître le pôle Mission du diocèse de Paris. Nous venons de prendre nos quartiers dans les locaux de la paroisse St-Leu – St-Gilles (1er). L’intérêt de ce lieu est multiple. Il nous offre une ouverture sur des populations très diverses car le quartier des Halles n’est pas fréquenté uniquement par des Parisiens : toute l’Île-de-France y passe ainsi que de très nombreux touristes du monde entier. Ces deux jours seront un peu comme nos portes ouvertes.
P. N.-D. – Débloque ton potentiel missionnaire est le fil rouge de ces deux jours de congrès à St-Leu – St-Gilles. Doit-on comprendre que nous sommes tous des missionnaires en puissance ?
É. G. – Nous avons tous une potentialité missionnaire. Au pôle Mission, c’est vraiment notre mantra. La capacité de chacun à annoncer l’Évangile n’est pas une option réservée à une catégorie de personnes. Ce thème est une invitation à découvrir son profil missionnaire. Par exemple, la mission de rue – que j’apprécie particulièrement – ne correspond pas forcément à tous. Certains sont plus à l’aise d’aborder la question de Dieu dans les relations amicales et professionnelles et d’autres préfèreront l’anonymat de l’évangélisation dans la rue. L’idée est donc de permettre aux participants d’identifier les modes d’action dans lesquels ils seront confiants. Il existe aussi un deuxième aspect derrière ce thème : les charismes. Je parle des charismes dans le sens du Nouveau Testament : la capacité d’écoute, d’enseignement ou encore d’intercession. Les ateliers que nous proposerons ont pour vocation de mieux connaître ses aptitudes dans lesquelles Dieu peut agir de manière un peu plus puissante. D’ailleurs, découvrir ces charismes nous aide à mieux servir dans l’Église et donne des directions dans la manière d’être missionnaire. Pour cela, il ne faut pas préjuger de nos capacités mais essayer différentes possibilités.
P. N.-D. – Pouvez-vous citer quelques éléments du programme ?
É. G. – Le Congrès s’adresse à tous les chrétiens qui souhaitent se former. Notre programme est orienté vers l’action. Durant deux jours, nous proposons des ateliers sur le dialogue, l’annonce de l’Évangile, les talents et les charismes. Dimanche après-midi, nous aurons un forum présentant toutes nos propositions de l’année. Plusieurs événements missionnaires ponctueront le week-end comme des temps d’évangélisation de rue, une veillée de prière le samedi soir, ouverte à tous, ou encore, le dimanche après-midi, l’Escale, une parenthèse spirituelle accessible aux non croyants et aux personnes qui ne connaissent pas la foi chrétienne.
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