Parcours et vision de Mgr André Vingt-Trois : apport à la société civile et au monde politique

Comme archevêque de Paris, André Vingt-Trois entretient des contacts réguliers avec les autorités politiques du pays.

Il préside chaque année une messe de rentrée des parlementaires à Sainte-Clotilde. Lors de sa première homélie à Sainte-Clotilde en 2005 en tant qu’archevêque, devant les responsables politiques, il précise sa vision de la mission d’un parlementaire chrétien, et revient sur les enjeux de trois sujets qu’il estime prioritaire : la famille, l’accueil des étrangers et le respect de l’identité humaine.

« La mission du parlementaire chrétien n’est pas de faire passer un message confessionnel, mais de s’appuyer sur ses forces spirituelles pour promouvoir une vision plus humaine de la vie. » (11 octobre 2005)

Il participe aussi à l’instance de dialogue entre le gouvernement et l’Église catholique créée en 2002.

André Vingt-Trois est régulièrement auditionné dans le cadre de projets de loi et de mission d’études :
 le 7 décembre 2005 par la mission d’information parlementaire sur la famille,
 le 27 avril 2006 dans le cadre d’une consultation sur les cellules souches embryonnaires et le clonage,
 le 10 juillet 2008 par la Commission Veil sur la réforme de la Constitution française,
 en 2009 sur le principe du repos dominical,
 le 29 novembre 2012 et au Sénat le 12 février 2013 devant la Commission des lois de l’Assemblée Nationale sur le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.

Certains événements tragiques lui donnent l’occasion de s’exprimer devant les membres du gouvernement, et de les interpeller.

Il le fait au surlendemain des attentats de Paris le 13 novembre 2015 :

« Face à la barbarie aveugle, toute fissure dans ce socle de nos convictions serait une victoire de nos agresseurs. Nous ne pouvons répondre à la sauvagerie barbare que par un surcroît de confiance en nos semblables et en leur dignité. » (15 novembre 2015)

Il s’adresse également à l’ensemble du gouvernement au lendemain de l’assassinat du Père Hamel :

« On ne construit pas l’union de l’humanité en chassant les boucs-émissaires. On ne contribue pas à la cohésion de la société et à la vitalité du lien social en développant un univers virtuel de polémiques et de violences verbales. » (27 juillet 2016)

Au cours de cette homélie, il dénonce à nouveau ce qu’il souligne régulièrement depuis de nombreuses années :

 le bien commun n’est pas l’addition de l’ensemble des intérêts individuels

« Quand une société est démunie d’un projet collectif, à la fois digne de mobiliser les énergies communes et capable de motiver des renoncements particuliers pour servir une cause et arracher chacun à ses intérêts propres, elle se réduit à un consortium d’intérêts dans lequel chaque faction vient faire prévaloir ses appétits et ses ambitions » (27 juillet 2016)

 la consommation excessive

« Jamais sans doute au cours de l’histoire de l’humanité, nous n’avons connu globalement plus de prospérité, plus de commodités de vie (…). Tant de biens produits et partagés, même si le partage n’est pas équitable, tant de facilités à vivre ne nous empêchent pas d’être rongés par l’angoisse » (27 juillet 2016)

 le système médiatique destructeur

« Matraquage de la réalité dont les faits divers nous donnent chaque jour notre dose. Matraquage médiatique qui relaie la réalité par de véritables campagnes à côté desquelles les peurs de l’enfer des prédicateurs des siècles passés font figure de contes pour enfants très anodins. » (27 juillet 2016)

Interventions et auditions devant le gouvernement

Livre :

Cardinal André Vingt-Trois