Paulin Enfert : « lui rendre hommage à sa façon »
Paris Notre-Dame du 8 septembre 2022
Paulin Enfert, le paradis c’est les autres. Voici le titre d’une comédie musicale qui sera donnée les 24 et 25 septembre au théâtre de St-Léon. Pensé et porté par la paroisse St-Hippolyte, cet événement a pour vocation de rendre hommage au fondateur de La Mie de pain, mort il y a tout juste cent ans. Explications par Sandrine Llosa, paroissienne membre du comité de pilotage de la comédie musicale.
Paris Notre-Dame – Quelle est l’origine de cette initiative ?
Sandrine Llosa – En 2019, le P. Tanneguy Viellard et Kevin Anastase (ordonné en 2021) sont arrivés à St-Hippolyte (13e). L’une de leurs premières actions a été d’acheter des instruments de musique et de les mettre dans les mains des jeunes de l’aumônerie rattachée à la paroisse. « Il va se passer quelques chose », disaient-ils. De fait, de ces instruments de musique a émergé un groupe de musique et une chorale de jeunes de l’aumônerie : Les harmonies de Dieu. Ce groupe anime régulièrement des messes. Différents pôles se sont alors créés au sein de la paroisse : un pôle danse, un pôle design, un pôle montage vidéo, un pôle son et même un pôle journal… Alors, quand nos prêtres ont commencé à réfléchir à la manière de marquer le centenaire de la mort de Paulin Enfert, le 1er septembre 2022, l’idée de la comédie musicale a jailli naturellement. Il était possible de s’appuyer sur ces différents pôles pour pouvoir monter ce genre de spectacle.
P. N.-D. – Pourquoi St-Hippolyte a voulu marquer le centenaire de la mort de Paulin Enfert ?
S. L. – La paroisse actuelle est située sur le lieu d’un des deux patronages qu’il a créés : le patronage des Malmaisons. Paulin Enfert venait catéchiser avec une roulotte. Il était donc tout naturel pour la paroisse de célébrer particulièrement cet anniversaire. C’est l’occasion de faire connaître Paulin Enfert, notamment aux plus jeunes, d’aider à sa béatification, de renouveler l’élan missionnaire des paroissiens, de susciter pourquoi pas des vocations et de trouver des bénévoles pour La Mie de pain.
P. N.-D. – Comment avez-vous construit cette comédie musicale ?
S. L. – Nous avons fait appel à Claire-Marie Bellon-Systchenko, professionnelle de la comédie musicale avec qui les prêtres avaient déjà travaillé. Séduite par le projet, elle a composé la musique, écrit les paroles, conçu les chorégraphies. Nous avons ensuite composé une troupe d’une cinquantaine d’acteurs. Les onze personnages principaux sont interprétés par des comédiens de la troupe de Claire-Marie et par des paroissiens ainsi que l’un des vicaires : le P. Tanneguy Viellard. Les figurants – une quarantaine – sont tous joués par des paroissiens : adultes, enfants, adolescents. Ils se sont retrouvés fin août pour une répétition générale proposée dans le cadre du camp d’été de l’aumônerie. Organiser ce spectacle a permis de créer du lien au sein de la paroisse, notamment du lien intergénérationnel. On retrouve sur scène des enfants âgés de 5 ans aux côtés de personnes de 70 ans. On apprend à travailler ensemble, à découvrir les talents de chacun. C’est une façon de suivre le Christ à travers la personne de Paulin Enfert. Il était lui-même prestidigitateur et a beaucoup catéchisé par le spectacle. Notre comédie musicale est une manière de lui rendre hommage à sa façon.
Propos recueillis par Isabelle Demangeat @LaZaab
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