Plus verte ma paroisse

A l’occasion de la fête de saint François d’Assise, le groupe « Paroisse verte » de N.-D. de la Croix (20e) organise une célébration et des conférences. Une occasion de découvrir comment « Paroisse verte » unifie foi et écologie tout au long de l’année.

À l’entrée de l’église N.-D. de la Croix, vous êtes accueillis par un bel olivier. Bienvenue dans une paroisse qui essaie, au cœur d’une métropole, de vivre en harmonie avec la nature. Cette préoccupation s’est renforcée depuis la création en 2010 du groupe « Paroisse verte », accompagné par le curé, le P. Jean-Marc Pimpaneau, et qui réunit près d’une dizaine de personnes toutes les trois semaines. L’idée vient de Laura, 44 ans, qui s’est inspirée du guide pratique Paroisses vertes d’une association suisse et œcuménique, « Oeku Église et environnement ». Cette juriste de l’environnement a pris conscience du lien fort entre sa foi chrétienne et ses convictions écologiques : « La Bible me semble appeler les êtres humains à ne pas dominer le reste de la Création mais à vivre en union avec elle. Aimer son prochain passe aussi par le soin de notre planète et la solidarité avec tous ses habitants et les générations à venir. »

Une messe pour la Création

« Paroisse verte » implique concrètement la paroisse dans la sauvegarde de la Création. Lors des rassemblements paroissiaux, des gobelets réutilisables et des jerricans d’eau du robinet ont remplacé les verres et les bouteilles en plastique et un tri des ordures a été mis en place. Ce tri a aussi été instauré dans les locaux paroissiaux et l’appartement des prêtres. Des actions modestes mais efficaces. D’autres chantiers restent en réflexion, par exemple la question du chauffage. Afin de sensibiliser le public, des conférences-débats sont aussi organisées en partenariat avec des associations environnementales, comme les « Amis de la Terre ». Ce sont des occasions d’approcher des personnes éloignées de l’Église. La dimension spirituelle est aussi présente dans le projet avec la célébration depuis trois ans d’une messe en hommage à la Création et le relais cette année d’une initiative du mouvement « Chrétiens unis pour la Terre » pour « redécouvrir la beauté du carême par un chemin sans viande et sans poisson ».

Elisabeth, 43 ans, s’est investie dans « Paroisse verte » depuis son lancement : « J’y ai découvert combien il était cohérent dans mon quotidien de rapprocher foi et écologie. Car l’Évangile nous invite à vivre sobrement et à s’alimenter avec ce que la Terre nous donne. » Même enthousiasme du côté de Magali, 24 ans, une étudiante qui a rejoint le groupe depuis le mois de mai : « Cet engagement me permet d’avoir une conscience écologique plus profonde car je suis mieux informée. Il m’incite aussi à plus m’impliquer dans la vie de ma paroisse et, à travers nos réunions, à vraiment réfléchir à ce en quoi je crois. » En se rapprochant de la Création, Magali s’est aussi rapprochée de Dieu. • Par Céline Marcon

Extrait d’un discours du pape François, le 5 juin 2013

« Je voudrais donc que nous prenions tous sérieusement l’engagement de respecter et de garder la Création, (…) de nous opposer à la culture du gaspillage et du déchet, pour promouvoir une culture de la solidarité et de la rencontre. »

Écologie : notre responsabilité commune envers l’humanité