Quiz sur les immigrés, les migrants et les réfugiés
Ce quiz a été conçu par le Vicariat à la Solidarité. Vous pouvez le télécharger en PDF (une feuille recto/verso) ou jouer en ligne ; plus d’explication se trouvent en bas de page.
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Les questions sont au recto, les réponses avec leur explication au verso.
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Pour en savoir plus sur les réponses, rendez-vous en bas de page ! Pour vous éviter la tentation des antisèches, l’ordre des questions du quiz est aléatoire. Attention, il y a un chrono !
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Pour comprendre les réponses
1 - Quand on parle des immigrés, on parle de gens qui ne sont pas français
Faux. "Selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l’Intégration (et reprise par l’INSEE), un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. (…) Certains immigrés ont pu devenir français, les autres restant étrangers. Les populations étrangère et immigrée ne se confondent pas totalement."
En 2012, sur 5,7 millions d’immigrés, 2,3 millions avaient acquis la nationalité française : il y avait donc 3,4 millions d’immigrés non français sur 65,2 millions d’habitants, soit 5,2% de la population. Et en 2012, les immigrés en France sont originaires d’Europe principalement (36,8%), puis d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie) (29,6%), d’Asie (14,4%), des autres pays d’Afrique (13,6%) et d’Amérique et d’Océanie (5,6%).
Sources : www.insee.fr
www.immigration.interieur.gouv.fr
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2 – Il est souvent dit que les immigrés coûtent cher à la France et aux français
Faux. Des chercheurs de l’université de Lille, auteurs d’un rapport réalisé pour le Ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique , ont estimé en 2010 que "la contribution nette globale de l’immigration au budget des administrations publiques serait positive et de l’ordre de 3,9 milliards d’euros pour l’année 2005". Dans le livre L’immigration coûte cher à la France : qu’en pensent les économistes ?, deux chercheurs (L. Ragot et X. Chojnicki) écrivent que "l’immigration ne constitue pas un coût pour les administrations publiques" et que "l"impact global de l’immigration sur les finances publiques est très légèrement positif dans le long terme".
Sources : droit.univ-lille2.fr
Xavier Chojnicki et Lionel Ragot, L’Immigration coûte cher à la France/ Qu’en pensent les économistes ?, édition Les Echos/Eyrolles, mars 2012, 128 pages
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3 – Les immigrés ont construit :
90% des autoroutes depuis la seconde guerre mondiale.
Source : Gérard Noiriel, Le creuset français, 1992 et article de Courrier International du 2/12/2010
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4 – En 2012, la proportion d’immigrés à Paris était de :
20,33 %. Cette proportion est plus importante dans certains quartiers : en 2007, elle était par exemple de 37 % à la Goutte d’Or. Et un tiers des mineurs résidant à Paris sont des enfants d’immigrés.
Sources : www.insee.fr & document INSEE Ile de France, novembre 2011
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5 – En 2012, les immigrés vivant à Paris étaient originaires principalement :
d’Europe. En 2012, 29,8% des immigrés à Paris venaient d’Europe, 24,7% d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie) 15,5% des autres pays d’Afrique, 1,1% de Turquie et 28,9% des autres pays (Asie et Amérique).
Source : Insee, recensement 2012 www.insee.fr
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6 – La plupart des migrants viennent de pays en développement pour aller vers des pays développés.
Faux. "Parmi ceux ayant quitté leur pays, seul un tiers s’est déplacé d’un pays en développement vers un pays développé, c’est-à-dire moins de 70 millions de personnes. La majorité des 200 millions de migrants internationaux dans le monde se sont déplacés d’un pays en développement vers un autre, ou entre deux pays développés". Et en 2009, il y avait moins de 4 millions de migrants internationaux d’Afrique subsaharienne dans les 30 pays riches de l’OCDE, mais il y en avait 17 millions sur le continent africain.
Source : dossier de RITIMO 2009
Extrait du Rapport 2009 (ce rapport parle de "migrants" et non "d’immigrés" ; il distingue les "migrants internationaux" et les "migrants internes", qui se sont déplacés à l’intérieur d’un pays).
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7 – Les migrants viennent principalement des pays les plus pauvres.
Faux. Le rapport 2009 du PNUD précise ceci :"Les habitants des pays pauvres sont les moins mobiles : par exemple, moins de 1 % des Africains ont émigré en Europe."
Source : Rapport 2009 du PNUD
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8 – Quand des pays pauvres se développent, leurs habitants émigrent moins.
Faux. Le rapport 2009 du PNUD confirme ce qu’ont montré de nombreux chercheurs, à savoir que le développement d’un pays pauvre n’arrête pas les migrations mais les augmente au contraire. "L’histoire et la situation actuelle soulignent en effet que développement et migration vont de pair : le taux d’émigration médian dans un pays à faible développement humain est inférieur à 4 %, contre plus de 8 % dans les pays à haut niveau de développement humain."
Source : Rapport 2009 du PNUD
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9 – Toute personne qui a fui son pays parce qu’elle a été persécutée (pour des raisons politiques, raciales ou religieuses) ou parce qu’elle craignait de l’être pour ces raisons peut obtenir le statut de réfugié.
Faux. Pour devenir "réfugié", il faut avoir d’abord demandé l’asile et ensuite l’avoir obtenu. En 2015, 80 075 personnes ont demandé l’asile en France, mais seulement 15 131 l’ont obtenu et sont devenus "réfugiés". 4 375 ont obtenu la "protection subsidiaire".
Source : www.immigration.interieur.gouv.fr
Ceux qui ont demandé l’asile et ne l’ont pas obtenu sont "en situation irrégulière" et peuvent être renvoyés dans leur pays.
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10 – En 2015, le continent qui accueillait le plus de réfugiés non palestiniens était :
L’Afrique. Fin 2015, il y avait 4,41 millions de réfugiés en Afrique subsaharienne, 3,83 millions en Asie et Océanie, 4,39 millions en Europe, 2,74 millions au Moyen Orient et Afrique du Nord et 746.800 en Amérique.
Source : UNHCR (Agence des Nations Unies pour les Réfugiés) www.unhcr.org/576408cd7.pdf (page 14)
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11 – Le nombre d’enfants parmi les réfugiés dans le monde :
Plus de la moitié de la population réfugiée est composée d’enfants.
Source : www.unhcr.fr/5581a037c.html
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12 – En 2016, le nombre de personnes ayant dû fuir de chez elles à cause de persécutions ou de guerres :
Le 20 juin 2016, il y avait dans le monde "65,3 millions de personnes déracinées", c’est-à-dire "demandeurs d’asile, déplacés internes (dans leur propre pays) ou réfugiés".
Source : www.unhcr.org/fr/apercu-statistique.html
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13 – En plus de ce nombre, combien de "réfugiés climatiques" ont dû quitter leur domicile en 2014 à cause de catastrophes naturelles (inondations, sécheresse...) :
Ils étaient 19,3 millions.
Source : www.planetoscope.com/search (chercher "réfugiés climatiques")