Saint Vincent de Paul

27 septembre

Découvrez la vie et les lieux parisiens où le souvenir de Saint Vincent de Paul est présent.

Saint Vincent de Paul (1581-1660)

Fête le 27 septembre

La jeunesse de Vincent nous est mal connue. Ordonné prêtre avant l’âge de 20 ans, il devient aumônier de la reine Marguerite de Navarre, la Reine Margot.

Puis la rencontre avec le futur cardinal de Bérulle lui fait découvrir quelque chose de la grâce sacerdotale et des devoirs qui s’y rattachent. Il devient curé de Clichy-la-Garenne, dans les environs de Paris. Il comprend que s’il veut aller à Dieu, son chemin doit passer désormais par le service des plus pauvres.

Il entend parler de la misère des « pauvres gens des champs », il postule donc pour un ministère dans une paroisse rurale du Lyonnais, Chatillon-les-Dombes. C’est là qu’il fonde la première association de « servantes des pauvres » ou « confrérie de la charité ».

Rappelé à Paris par Monsieur de Gondi, il est nommé aumônier général des galères (1619). La misère des forçats le bouleverse. Attentif à la misère urbaine, celle des mendiants, des vieillards, des enfants maltraités et des nouveau-nés, il va fonder la congrégation des Prêtres de la Mission (les Lazaristes) pour l’évangélisation du monde rural et la formation du clergé. Puis en collaboration avec Sainte Louise de Marillac il fonde la « Compagnie des Filles de la Charité » (1633) qui vont devenir les premières religieuses à habiter dans les paroisses au service des pauvres. Il multiplie les maisons d’accueil de Paris, l’hôpital de la Salpêtrière, et bien d’autres qui existent encore.

A tous ceux qu’il rencontre, il communique l’envie de devenir saint, tant sa douceur, sa bonté, son humilité impressionnent.

En 1643, il est appelé auprès de Louis XIII pour l’assister sur son lit de mort. Devenu régente du royaume, sa veuve, Anne d’Autriche, le fait nommer au « conseil de conscience ». Ainsi Monsieur Vincent participe directement au côté de Mazarin, aux affaires de l’État, notamment à la nomination des évêques. Il veille ainsi à ce que ceux-ci soient de vrais pasteurs.

Le 27 septembre 1660, il s’éteint en murmurant le secret de sa vie : « Confiance ! Jésus ! »

Il aura été l’un des principaux artisans de la réforme catholique en France.

En 1885, le pape Léon XIII le déclare « patron de toutes les œuvres charitables ».

« Notre vocation est d’aller enflammer le cœur des hommes, de faire ce que fit le Fils de Dieu, Lui qui vint porter le feu dans le monde pour l’enflammer de son amour. Que pouvons-nous désirer d’autre sinon qu’il brûle et consume tout ? Il est donc vrai que je suis envoyé non seulement pour aimer Dieu, mais pour le faire aimer. »
Extrait de la conférence 207, Conférence aux Prêtres de la Mission, Saint Vincent de Paul.

  • Eglise Saint-Séverin
    1, rue des Prêtres-Saint-Séverin, 5e arr. - M° Saint-Michel
    C’est sur le territoire de cette paroisse que Monsieur Vincent et Louise de Marillac commencent leur mission. Saint Vincent y fait baptiser le premier enfant abandonné qu’il recueille rue de la Huchette. Voir les vitraux évoquant les Enfants trouvés à l’entrée de l’Eglise.
  • Chapelle Saint-Vincent-de-Paul et Maison mère des Lazaristes
    95, rue de Sèvres, 6e arr. - M° Vaneau
    Fondée par saint Vincent de Paul en 1625, la congrégation des Lazaristes s’installe rue de Sèvres en 1817. Dans la chapelle se trouvent les reliques de saint Vincent de Paul transportées en ce lieu en 1830. Au bas de la chapelle se trouve un autel dédié au Bienheureux Jean-Gabriel Perboyre, lazariste martyrisé en Chine en 1840. Une salle de reliques près de la chapelle, contient de nombreux souvenirs de saint Vincent de Paul, Louise de Marillac et des martyrs de la congrégation lazariste.
  • 107, rue du Faubourg Saint Denis, 10e arr. - M° Gare du Nord
    A cet emplacement se trouvait la maison de Saint Lazare, où Saint Vincent de Paul transporta les prêtres de la Mission en 1632. Devenu lieu de détention ou de correction sous la Terreur, elle disparut en 1935.
  • 2-4, rue de l’École de Médecine, 5e arr. - M° Odéon
    Emplacement du collège des Bons Enfants que Mgr de Gondi, archevêque de Paris, donne à saint Vincent de Paul, en vue de la fondation de la Congrégation de la Mission (1625). Ce collège sera abandonné par la suite pour le prieuré de Saint-Lazare.
    Le 2 septembre 1792, cette maison, qu’on nommait aussi Saint-Firmin, et qui avait été transformée en prison, fut le théâtre de massacres des “martyrs de septembre”.
  • Église Saint-Laurent
    119, rue du Faubourg Saint-Martin, 10e arr. - M° Gare de l’Est
    C’est la paroisse de Monsieur Vincent lorsqu’il réside à la Maison de Saint-Lazare.
  • Chapelle de la Médaille-Miraculeuse
    140, rue du Bac, 7e arr. - M° Sèvres-Babylone
    La chapelle garde le cœur de saint Vincent et la châsse où est conservé le corps de sainte Louise de Marillac.
  • Église Saint-Vincent-de-Paul
    Place Franz Liszt, 10e arr. - M° Gare du Nord
    Elle est proche du quartier parisien dénommé à cette époque Ferme Saint-Lazare, centre des activités de Monsieur Vincent.
    Il y vécut de 1632 à sa mort en 1660.

Saint Vincent a sa chapelle à Notre-Dame, à Saint-Sulpice où il prêcha, à Sainte-Marie-des-Batignolles, dont le territoire dépendait de Clichy, sa première cure, à Saint-Laurent qui était son église paroissiale, et dans plus d’une vingtaine d’églises parisiennes.

Saints parisiens

Saints au “propre” du diocèse de Paris