« Si je n’ai pas la charité » : chronique hebdo #28 de Mgr de Sinety
« "Un des enfants qui étaient avec lui, ayant observé un oiseau mangeant un morceau de mie de pain jeté à terre eut cette réflexion : on donne bien du pain aux oiseaux, pourquoi ne pas en demander pour nourrir les gens ?" » Mgr Benoist de Sinety est vicaire général du diocèse de Paris.
« Un des enfants qui étaient avec lui, ayant observé un oiseau mangeant un morceau de mie de pain jeté à terre eut cette réflexion : on donne bien du pain aux oiseaux, pourquoi ne pas en demander pour nourrir les gens ? ».
Paulin Enfert est né en 1853. Il avait, après la guerre contre la Prusse et le siège de Paris en 1871, parcouru les rues de son quartier où les combats avaient faits de très nombreuses victimes. C’est sans doute à ce moment de sa vie, alors qu’il n’a pas 18 ans, qu’il prend conscience que cette vocation sera la sienne.
Quelques années plus tard il se consacre à son patronage et aux œuvres pour la jeunesse. Il commence à rassembler quelques dizaines de jeunes désœuvrés pour les occuper les jeudis après-midi et le dimanche et leur enseigner le catéchisme. Une roulotte leur sert d’abri. Les années passant son œuvre prendre de l’importance et à partir de 1900, rue Charles Fourier son patronage prendre une ampleur grandissante.
Mais la plus connue de ses œuvres aujourd’hui encore est « la mie de pain ». C’est pour faire suite à cette question posée par un enfant que Paulin créa une sorte de soupe populaire. C’est pour lui l’occasion à travers l’action caritative d’initier les jeunes de son patronage à l’exercice concret de la charité. Cette œuvre aujourd’hui continue encore de nourrir de nombreuses personnes, et donne à beaucoup l’occasion de s’exercer, et de s’initier à cette charité à laquelle le Christ nous appelle.
Oui la charité est vivante à Paris ! Nous en sommes les témoins !