« Si je n’ai pas la charité » : chronique hebdo #29 de Mgr de Sinety

Chaque année, avec l’été qui arrive, les volontaires de « Août Secours Alimentaire » se mobilisent de nouveau. Au début des années 1990, Pierre Lanne, diacre de Paris, part du constat que de nombreuses personnes exclues dans notre société sont particulièrement en souffrance chaque été. La raison peut paraître évidente : les vacances, le relâchement de notre vigilance, le sentiment que sous le soleil la misère est moins grande…

Il initie des actions pour employer des travailleurs handicapés psychiques afin de contribuer à leur insertion sociale. Il ouvre des appartements thérapeutiques afin que des personnes malades après leur sortie d’hospitalisation puissent y demeurer et être accompagnées. Et puis il y a cette grande campagne du secours alimentaire : l’été dernier 600 000 repas ont été distribués.

A Paris et dans la proche banlieue comme à Colombes ou à Pantin des centres sont ouverts tout au long du mois d’août : des tonnes de nourriture sont non seulement distribuer mais aussi partager, par des centaines de volontaires. Étudiants restés à Paris pour travailler leur mémoire ou leur thèse, actifs qui donnent de leur temps disponible, retraités qui choisissent de réserver quelques semaines au service des plus pauvres : il y a de la place pour toutes les bonnes volontés. Au moment où la plupart des grosses associations sont en vacances, il est bon de manifester au cœur de notre pays que les disciples de Jésus veulent se soucier de leur frère même pendant la période estivale.

La charité ne prend pas de vacances. Elle est bien vivante à Paris ! Nous en sommes les témoins !