Témoignage de l’équipe « Accueil des familles en deuil » à Notre Dame de l’Assomption
L’accueil des familles en deuil a déjà une longue histoire à Notre Dame de l’Assomption.
Il remonte à 1976, date à laquelle l’équipe Accueil des familles en deuil a été constituée.
Ses objectifs n’ont pas changé :
– communiquer à la famille éprouvée la sympathie de la communauté paroissiale.
– Faire de la demande d’obsèques religieuses un soutien dans l’épreuve et non pas un souci de plus.
– Adapter la célébration à la personnalité du défunt.
– Favoriser le contact entre le célébrant et la famille ainsi que la participation de cette dernière à la célébration.
– Suivre la famille à l’occasion de la messe célébrée mensuellement à l’intention des défunts du mois précédent et annuellement à l’intention des défunts de l’année.
Et puis, le plus important :
– Faire de la célébration des obsèques un acte d’espérance chrétienne et de la rencontre avec les familles un acte d’évangélisation.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
– Sous l’égide de notre aumônier et d’un ménage responsable, nous sommes une dizaine à nous consacrer à l’accueil des quelques cent familles qui, chaque année, viennent demander une célébration religieuse à l’occasion de la mort d’un de leurs proches.
Notre mot d’ordre : écoute et respect
– Il importe avant tout que les familles se sentent chez elles dans une Église qu’elles peuvent avoir cessé de fréquenter ou qu’elles ne connaissent pas.
– A nous de faire preuve d’une totale disponibilité tant humaine que matérielle pendant les moments si difficiles qui suivent immédiatement un décès.
– Moments pendant lesquels les familles ont à faire face non seulement au chagrin, mais aussi à l’urgence d’une multitude de sollicitations familiales et matérielles.
– Pour celles qui ne sont guère familières de la pratique religieuse ou qui, par suite des circonstances de leur vie, s’en jugent indignes, franchir le seuil d’une église peut susciter de l’appréhension. D’où l’importance de se sentir accueillies telles qu’elles sont, de façon rassurante, sans le moindre jugement, et de trouver une oreille attentive, un cœur disponible et une aide efficace.
Nous savons qu’il nous reste beaucoup à faire, en particulier en matière de suivi des familles. Dans l’immédiat, nous nous efforçons de faire preuve de discernement et cela ne va pas sans questions :
– Jusqu’à quel point témoigner de notre foi, évoquer la Bonne Nouvelle de l’Évangile, sans pour autant prendre trop d’ascendant sur des personnes désorientées, bouleversées par la mort d’un des leurs ?
– Pour autant, devons-nous nous limiter à un service purement pratique : déroulement de la célébration, choix des musiques, interventions personnelles des membres de la famille, préparation des livrets de messe, etc… ?
– Jusqu’où tenir compte des souhaits de familles qui peuvent avoir tendance à confondre la célébration d’obsèques religieuses avec l’organisation d’un « spectacle » à la mémoire du défunt ?
Faut-il pour autant négliger l’expression d’une émotion bien légitime lors de la séparation ?
Grâce à Dieu, nous avons des recours !
– Recours spirituel d’abord : prière avant de pousser la porte de la rencontre avec la famille endeuillée, ou bien invocation rapide au cours d’un entretien qui se révèle difficile.
– Appel à notre aumônier ou au célébrant des obsèques.
– Recours fraternel ensuite : chacun des membres de l’équipe est toujours à disposition des autres pour un conseil, un avis, un partage d’expérience, un coup de main. Les nouveaux arrivants dans l’équipe sont ainsi accompagnés lors de leurs premières missions par un camarade expérimenté.
Grâce à Dieu, nous avons aussi des joies !
– On ne sort pas indemne de ces rencontres avec les familles : Nous bénéficions d’une évangélisation réciproque, parfois inattendue de la part de ceux que nous rencontrons.
– Et puis, quelle chance nous avons de pouvoir nous référer aux prêtres de notre paroisse, de recevoir leurs claires instructions, d’être suivis trimestriellement par notre aumônier !
Ce qu’il nous répète : « Faites de votre mieux, laissez le Seigneur s’occuper du reste ».
Vous, le lecteur de ces lignes, peut-être vous appelle-t-il à rejoindre une équipe d’accompagnement des familles en deuil ?