Lettre du cardinal André Vingt-Trois à Mgr Luis Augusto Castro Quiroga, archevêque de Tunja, au sujet de la libération de Mme Ingrid Bétancourt
3 juillet 2008
Paris, le 3 juillet 2008
Monseigneur Luis Augusto CASTRO Quiroga
Archevêque de Tunja
Président de la Conférence Épiscopale de Colombie
Excellence,
En ces jours où nous apprenons avec une très grande joie et un immense soulagement la libération de Madame Ingrid Betancourt, votre compatriote qui est aussi la nôtre, et de plusieurs otages qui se trouvaient avec elle depuis de trop longs mois, également victimes du conflit armé entretenu par les groupes de guérilla, je suis heureux au nom de la Conférence des évêques de France de m’associer à la joie de tout l’épiscopat colombien qui a patiemment et, souvent dans l’ombre, travaillé à cette libération tellement attendue. Nous savons aussi combien la force de caractère et la foi de Madame Betancourt l’ont soutenue tout au long de cette terrible épreuve.
Nous pensons également tout particulièrement à ces hommes et ces femmes qui sont encore entre les mains des FARC. Que la réussite de l’opération de libération des 15 otages soit une véritable espérance pour eux qui sont encore privés de leur liberté et pour leurs familles qui attendent leur retour depuis si longtemps. Nous souhaitons et nous prions pour que, dans un avenir le plus proche possible, votre pays puisse connaître un véritable état de paix et de dialogue, dans le respect des droits de chacun.
Priant avec vous pour le bonheur des familles colombiennes, je vous prie, Excellence, d’accepter l’expression de mes sentiments cordialement fraternels dans le Seigneur,
+ André Cardinal VINGT-TROIS
Archevêque de Paris
Président de la Conférence des évêques de France