A propos de la « proposition de résolution visant à réaffirmer le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse »

26 novembre 2014

Ce 26 novembre 2014, à l’occasion des 40 ans de la loi sur l’avortement une résolution va être présentée à l’Assemblée nationale réaffirmant plus que jamais l’IVG comme un droit fondamental et inconditionnel des femmes, indispensable à leur liberté et leur égalité.

Voici plusieurs réactions à ce projet.

Extrait de l’entretien du cardinal André Vingt-Trois du 21 novembre sur Radio Notre-Dame. Quarante ans, cela fait une génération, donc on a un peu de recul par rapport aux intentions exprimées par la loi Veil et aux espérances qu’elle avait pu susciter chez un certain nombre de gens. On voit qu’elle n’a pas répondu à cet objectif. Si l’on considère, ce qui est toujours sujet à discussion, que les chiffres donnés au moment de la loi Veil sur les avortements clandestins -c’est toujours difficile de déchiffrer les avortements clandestins par définition- mais enfin, si on accepte les chiffres donnés à ce moment-là, on s’aperçoit que contrairement au souhait qui avait été exprimé par Mme Veil et par la loi qu’elle a fait voter, les avortements ne sont pas en régression. Et donc, le fait d’avoir dépénalisé l’avortement n’a pas été une mesure palliative, cela a été au contraire une mesure incitative. Deuxièmement, c’est la dérive qui s’est produite depuis la loi de dépénalisation jusqu’à l’affirmation de l’avortement comme un droit fondamental de la liberté féminine. Or l’avortement, que je sache, n’est pas simplement une question qui concerne le corps des femmes, c’est une question qui concerne un couple, qui concerne au moins deux personnes, et qui concerne l’ensemble de la société. Et donc présenter l’avortement comme un acte égalitaire et libérateur, c’est une entreprise idéologique mais elle ne résiste pas à l’examen. Troisièmement, c’est l’oubli, l’occultation et la dissimulation complète des conséquences tragiques de l’avortement que nous connaissons bien quand on rencontre des femmes qui l’ont subi.
 Ecouter l’entretien en entier.

Extrait. « Le Parlement se prépare, ces jours-ci, à voter une résolution pour réaffirmer solennellement, à l’occasion de l’anniversaire de la loi Veil, le droit fondamental à l’avortement. Cette surenchère pour imposer l’avortement comme un acte médical banal au service de la liberté des femmes dit la difficulté à fonder de manière solide ce « droit fondamental ». Un droit humain peut-il reposer sur la négation du droit à la vie d’autres êtres humains au tout début de leur existence et de leur croissance ? Nous sommes tous passés par le stade embryonnaire, l’aurions-nous oublié ? »
 Lire le texte de Mgr de Kérimel, Président du groupe de travail de la CEF “Phénomène social de l’avortement et enjeux éducatifs”

Extrait. « Une résolution va être présentée à l’Assemblée nationale réaffirmant plus que jamais l’IVG comme un droit fondamental et inconditionnel des femmes, indispensable à leur liberté et leur égalité. Encore une fois nous voulons redire ici combien ce raisonnement est déséquilibré. L’accueil de la vie ne peut pas être instrumentalisé ni réduit à la question de la condition féminine, c’est une question centrale de toute civilisation juste. La « civilisation de la mort », dénoncée par Paul VI, aboutit à une société inquiète, une fraternité blessée. »
 Lire le texte du Père Matthieu Villemot, enseignant à la Faculté Notre-Dame, publié sur le site du Figaro

L’avortement

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