Conduire vers l’expérience de l’amour de Dieu
« Ce qui est premier dans la démarche évangélisatrice dont nous aurons peut-être l’expérience en cet été, c’est de chercher à susciter un intérêt grandissant pour une rencontre avec Dieu notre Père qui aime et qui pardonne, avec Jésus qui sauve et qui libère, avec l’Esprit Saint qui embrase le cœur et la vie. ». Chronique audio de Mgr Bruno Lefevre Pontalis.
Ce qui est premier dans la démarche évangélisatrice dont nous aurons peut-être l’expérience en cet été, c’est de chercher à susciter un intérêt grandissant pour une rencontre avec Dieu notre Père qui aime et qui pardonne, avec Jésus qui sauve et qui libère, avec l’Esprit Saint qui embrase le cœur et la vie.
Benoit XVI affirme que nos contemporains, lorsqu’ils nous rencontrent, veulent voir ce qu’ils ne voient nulle part ailleurs, c’est-à-dire la joie et l’espérance qui naissent du fait d’être avec le Seigneur ressuscité.
Peut-être avons-nous eu parfois, dans nos groupes et nos paroisses, une parole trop cérébrale et moraliste. Éclairer l’intelligence et les comportements est indispensable, mais ne porte vraiment du fruit qu’à la mesure de l’expérience de la rencontre initiale avec le Bien-aimé.
Comme dans le mariage où on ne s’approche pas l’un de l’autre que par la raison, le partage des valeurs, l’analyse ou l’évaluation du pour et du contre des amis de chacun, mais en évoquant et en vivant les sentiments d’amour, en exprimant son affection.
L’amour vécu et partagé est le moteur et le feu de la vie conjugale. La raison et la volonté, indispensables, sont des murs et des contreforts qui permettent de grandir et de tenir dans le temps.
Il en va de même dans la relation avec Dieu. L’expérience de la présence de Dieu et la relation avec lui sont premières. L’amour est le fondement, le pilier central.
Ainsi notre aptitude à évangéliser qui nous inquiète souvent avant de nous lancer, se mesure, non pas d’abord dans nos capacités d’orateur ou nos connaissances catéchétiques, dogmatiques ou philosophiques, ni même par notre maitrise de la communication, mais avant tout par la qualité de notre foi et de notre relation au Christ, Maître, Seigneur et Sauveur, de notre expérience personnelle qui atteste que le Christ est le chemin, la vérité et la vie.
Puissions-nous, cet été, faire nous-même cette expérience de l’amour de Dieu pour que, « le visage découvert, nous réfléchissions comme en un miroir, la gloire et l’amour du Seigneur » (2 Co,2).