« Grâce à ma foi, j’ai maintenant un fil conducteur qui va guider ma vie »

Je viens d’une famille de catholiques, pour la plupart pratiquants. Mes parents choisirent cependant de ne pas nous baptiser à la naissance pour ne pas influencer notre foi et je les remercie pour leur confiance. Si ma sœur s’est faite baptiser enfant, j’ai dû attendre 36 ans pour prendre ma décision.

Pris de doute et peut-être aussi d’un esprit de révolte peu réfléchi, de paresse sûrement aussi, je n’éprouvais pas le besoin de voir plus loin que mon existence quotidienne. Ceci changea quand ma mère nous quitta l’année dernière. Plus que tous, elle avait insisté depuis mon enfance pour nous transmettre le message du Seigneur et, par sa bonté et sa gentillesse, nous montrer l’exemple. Sa perte fut un moment fondateur pour moi, et l’occasion de parler au curé, le Père de Vandière ainsi qu’au Père Laurent Chauvin. Tous deux m’accueillirent avec une délicatesse et une discrétion que je ne pensais pas trouver chez deux personnes que je ne connaissais pas. Ils furent pour moi une lumière dans une période sombre et un moment que je pu saisir pour commencer un chemin de conversion.

Tous deux, ainsi que le père Stéphane de Spéville qui m’accompagne aujourd’hui, ont insisté sur l’importance de la liberté que je détenais de faire mon choix. Il m’a donc fallu réfléchir profondément pour passer de l’émotion qui m’avait fait venir les rencontrer à la décision que je pris de faire le pas du baptême. Ce choix fut pour moi une manière de renouveler le regard que je portais sur le monde et sur la place que j’y ai pris. Il en découle une clarté nouvelle et une force que je ne savais pas détenir.

Je vois le baptême comme la première étape d’un parcours qui continuera vers l’eucharistie et la confirmation, puis qui se poursuivra pour le reste de ma vie. Grâce à ma foi, j’ai maintenant un fil conducteur qui va guider ma vie et que je souhaite partager avec d’autres, comme l’ont fait les parrains que j’ai choisi ainsi que mon accompagnateur de catéchuménat.