La Vierge Marie nous apprend à vivre
Paris Notre-Dame du 3 mai 2012
Parole d’Église du Père Laurent Stalla-Bourdillon.
P. N.-D. – Que proposent les « Samedis-la-Foi ? »
P. Laurent Stalla-Bourdillon – Il s’agit d’un parcours de séances d’une heure et demie, proposées sur quatorze samedis [1]. Elles visent à rendre compte de ce que la foi catholique peut apporter aujourd’hui à une meilleure compréhension du « sens à la vie ». Ce parcours, centré sur le baptême, s’adresse en particulier aux personnes non baptisées qui réfléchissent sans vouloir encore entrer dans une démarche catéchuménale, aux catholiques qui se posent des questions sur leur foi, et aux personnes qui pourraient rejoindre des équipes de catéchistes mais qui n’osent pas. Pour cela, je pars des deux rites majeurs du baptême : l’immersion dans l’eau au nom du « Père » et du « Fils » et du « Saint Esprit », et l’onction du saint chrême par laquelle nous participons à la dignité du Christ, « prêtre », « prophète » et « roi ». Chacun de ces six noms est expliqué en deux séances, l’une partant de l’Ecriture, l’autre de la Tradition. Le septième nom est celui de la Vierge Marie.
P. N.-D. – Pourquoi consacrer deux séances à la Vierge Marie ?
L. S.-B. – De nombreuses personnes savent qui est la Vierge Marie, mais trop peu savent ce qu’elle représente vraiment pour l’Église catholique. Seule une bonne intelligence de la foi peut susciter et protéger la dévotion mariale. Au terme de ce parcours, il est cohérent de redécouvrir celle avec qui nous cheminons dans l’existence baptismale. En la regardant, nous pouvons mieux comprendre comment prendre part à l’œuvre d’amour qui sauve le monde : en écoutant la Parole, en concevant « le Verbe de Vie » et en nous donnant nous-mêmes dans le service des frères. La Vierge Marie est « la femme » en qui l’existence humaine s’est accomplie jusqu’au bout. Elle est entrée dans la gloire et nous l’invoquons comme médiatrice de la Miséricorde divine à l’heure de notre mort. Lors de la première séance, le 5 mai, je parlerai de Marie dans le début de l’Évangile de saint Luc, et de son rôle en particulier dans l’Évangile de saint Jean. Lors de la deuxième séance, le 19 mai, j’éclairerai les quatre dogmes mariaux : l’Immaculée Conception, la Conception virginale du Christ, Marie Mère de Dieu, et l’Assomption de la Vierge, en m’attardant particulièrement sur ceux de l’Immaculée Conception et de l’Assomption.
P. N.-D. – Pourquoi parler plus particulièrement de ces deux dogmes ?
L. S.-B. – Parce qu’ils éclairent deux dimensions de la vie humaine terriblement occultées aujourd’hui : ce qui précède la naissance, et ce qui suit la mort. En 1854 pour l’Immaculée Conception, puis en 1950 pour l’Assomption de Marie dans la Gloire, l’Eglise posait un acte prophétique. En nous invitant à rendre grâce pour ce que Dieu a accompli en elle, nous recevons la certitude que l’Esprit du Seigneur nous accompagne bien avant notre premier cri, et bien après notre dernier souffle. L’enseignement de l’Eglise sur Marie est un précieux « réservoir » de sens au sujet de notre humanité. • Propos recueillis par Ariane Rollier
[1] Il est possible de suivre l’une ou l’autre des séances (10h30- 12h). Parallèlement, un autre parcours de 6 samedis est proposé par le P. Antoine Guggenheim sur le sens de l’amour.
Collège des Bernardins, 20 rue de Poissy (5e).
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