Notre mission de chrétien
« Au moment où nous allons vivre un temps missionnaire dans nos paroisses, demandons-nous dans quel sens, pour nous chrétiens du XXIe siècle habitant à Paris et sa région, orienter notre action missionnaire. » Chronique audio de Mgr Bruno Lefevre Pontalis.
Au moment où nous allons vivre un temps fort missionnaire dans nos paroisses, demandons-nous dans quel sens, pour nous chrétiens du XXIème siècle habitant Paris et sa région, orienter notre action missionnaire ? Certes, chacun aura à répondre à l’exigence de la mission en fonction de son tempérament, de ses capacités, de son éducation, des conditions concrètes dans lesquelles il est placé. Il n’y a pas de recettes, cependant deux orientations peuvent être retenues.
La première c’est l’effort et le courage pour faire en sorte que notre vie soit davantage en accord avec les grandes exigences de l’évangile. Notre attitude de droiture, de recherche de la vérité pour nous-mêmes et pour les autres, la profondeur de notre vie spirituelle sont des conditions essentielles à l’annonce du message chrétien. La seconde orientation découle de la parole du Christ à ses disciples telle que nous la trouvons en saint Matthieu : “En vérité je vous le déclare : tout ce que vous lierez sur la terre sera lié au ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel”. Cette parole adressée par Jésus à l’ensemble de ses disciples résume bien ce que Jésus n’a cessé de faire lui-même ici-bas. “Lier”, comme on lie des gerbes de blé avant de les rentrer dans les greniers, c’est rassembler, réunir, réconcilier.
Jésus n’a cessé de tenter de rassembler les hommes : “Que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes”. Et sa prière avant sa mort concernait justement l’unité du monde : “Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi”. Rassembler tous les hommes dans l’amour du Père, telle fut la mission de Jésus.
Mais sa mission consistait aussi à “délier” c’est-à-dire à libérer les hommes de tout ce qui les aliène, de tous les esclavages et particulièrement du péché qui est sans doute l’aliénation la plus grave car il nous écarte de notre véritable destinée de bonheur.
Ces deux aspects de la mission de Jésus, il nous faut les poursuivre, chacun selon ses capacités. Rassembler, réconcilier n’est-ce pas un magnifique objectif ? Et travailler de toutes nos forces à libérer les gens, un bel idéal. N’est-ce pas cela continuer la mission de Jésus ?