Pourquoi les femmes ne peuvent-elles pas être prêtre ?
Chronique de Mgr Renauld de Dinechin : « Jésus accepte qu’on lui donne le titre d’Époux. Car il aime l’humanité, son épouse. A l’autel, le prêtre tient la place du Christ Époux . La femme est visage de l’Église Épouse. On est dans le registre symbolique. Au cœur de la Bible, le Cantique des cantiques initie le croyant au registre symbolique : la présence du bien-aimé et la présence de la bien-aimée. »
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Chronique Pourquoi les femmes ne peuvent être prêtre ?
Pourquoi les femmes ne peuvent pas être prêtres ? Une question que me posent souvent des jeunes. Avec le sentiment d’une injustice. Une collégienne m’a d’ailleurs exprimé la colère qui la traverse parfois [ : « Je suis parfois en colère contre le Seigneur et je n’ai pas envie de prier. Par exemple je ne comprends pas pourquoi les femmes ont une place si minoritaire dans l’Église. Elles ne peuvent pas être prêtre au même titre que les hommes et dans ma paroisse une fille ne peut pas être enfant de chœur »].
De fait les femmes ne peuvent être prêtre. Est-ce le signe d’une inégalité ? Non. Pour autant, ce n’est pas confortable à vivre, pour la femme comme pour l’homme. De part et d’autre, le soupçon, ou l’instinct de domination sont rapides pour faire de ce mystère un conflit de pouvoir. Jésus accepte qu’on lui donne le titre d’Époux. Car il aime l’humanité, son épouse. A l’autel, le prêtre tient la place du Christ Époux . La femme est visage de l’Église Épouse. On est dans le registre symbolique. Au cœur de la Bible, le Cantique des cantiques initie le croyant au registre symbolique : la présence du bien-aimé et la présence de la bien-aimée.
Certaines paroisses ont la bonne intuition, en proposant à des jeunes filles un véritable service liturgique ; tout comme les garçons servent à l’autel. Une lycéenne témoignait de ce qu’elle recevait dans ce service liturgique : « Dans le groupe des servantes de l’assemblée j’ai pu trouver toutes les réponses à mes questions. Non seulement j’ai mieux compris ce qu’être femme signifie mais aussi comment Dieu veut que je le serve. Lorsque j’étais plus jeune je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais pas être enfant de chœur comme mes frères. Peu à peu j’ai compris que nous n’étions pas là pour servir de la même manière, sans pour autant être inférieures ! – elle ajoutait - C’est dans la prière silencieuse, dans le plus profond de mon cœur que je serai pleinement satisfaite ».
L’Église est-elle misogyne ? Ses membres le sont parfois. Mais l’Église, quand elle réserve le sacerdoce aux hommes, se situe sur un autre registre. Dans ce registre symbolique, une différence est manifestée, mais l’égalité entre la femme et l’homme n’est pas ambigüe. « Il est grand le mystère de la foi ! » s’écrie St Paul qui ajoute : « je le dis en pensant au mystère du Christ et de l’Église ! »