Y a-t-il une vie après la mort ?
Chronique de Mgr Renauld de Dinechin, évêque auxiliaire de Paris : « Les premiers chrétiens avaient une vive conscience de la vie après la mort. Ils l’exprimaient d’une manière particulière par leur attente du retour du Seigneur. Avez-vous réalisé la signification d’une des dernières paroles de la Bible : Maranatha ! Qui se traduit par "Viens, Seigneur !" »
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Chronique Y a-t-il une vie après la mort
Diffusée sur Radio Notre Dame les 2 et 5 mai
Y a-t-il une vie après la mort ? Très souvent des jeunes posent une question sur l’au-delà. Sur la vie après la mort. Une collégienne m’écrivait : « J’ai souvent des doutes sur l’existence de Dieu et de la vie éternelle après la mort. Je me pose souvent cette question. Et j’y remédie en me disant : s’il n’y avait pas de vie après la mort, quel serait le but de notre existence sur la terre [1] ? ». Remarque très stimulante : notre conviction qu’il y a une vie après la mort donne sens à notre vie avant la mort, sur la terre !
Les premiers chrétiens avaient une vive conscience de la vie après la mort. Ils l’exprimaient d’une manière particulière par leur attente du retour du Seigneur. Avez-vous réalisé la signification d’une des dernières paroles de la Bible : Maranatha ! Qui se traduit par « Viens, Seigneur ! ». On raconte que chez les premiers chrétiens, c’était un des chants préférés. Car la première communauté chrétienne vivait intensément de l’attente du retour du Christ. Ainsi ce chant – Maranatha, viens Seigneur - était le cri de toute une communauté tournée vers l’invisible. Invisible, mais certain ! De même que la foi est obscure et certaine. L’Église de la terre tournée vers l’Église du Ciel. A la fin du premier siècle, ils ont conscience que l’Église, cette communauté à qui ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes, est l’Épouse du Christ. Il est l’Époux. Elle est l’Épouse. En chantant MARANATHA c’est vraiment l’Épouse de l’Agneau qui appelle l’Époux !
Mais évidemment, cela ne se voit pas. De même que nous ne voyons pas nos chers défunts, de même nous ne voyons pas ce Seigneur que nous attendons et désirons. « Sans te voir nous t’aimons. Sans te voir nous croyons. Et nous exultons de joie, Seigneur, sûrs que tu nous sauves. Nous croyons en toi ». La foi des chrétiens s’est traduite dans un chant qui se répand actuellement : « Notre cité se trouve dans les cieux. Nous verrons l’épouse de l’Agneau, resplendissante de la gloire de Dieu, céleste Jérusalem ».
Notre tentation, c’est le matérialisme. N’avoir qu’une vision horizontale de la vie. Ne croire que ce que nous voyons et expérimentons. Le secret : lever les yeux sur les réalités invisibles. « ce combat n’est pas le nôtre, mais celui de Dieu [2] »