Pourquoi une évangélisation directe ?
« Cette annonce explicite peut se faire partout où notre vocation nous place. En famille, au travail, avec nos amis ou les personnes que le Seigneur place sur notre route. » Chronique audio de Mgr Bruno Lefevre Pontalis.
Au fond, qu’est-ce que l’évangélisation ? On peut percevoir, spécialement chez ceux qui prônent l’évangélisation, une tendance à identifier évangélisation et évangélisation directe. Il est cependant important de distinguer.
Toute évangélisation commence par le témoignage personnel de vie. « L’homme contemporain croit plus les témoins que les maitres, l’expérience que la doctrine, la vie et les faits que les théories » (Redemptoris Missio 42).
« L’Évangile doit être proclamé d’abord par un témoignage » (Evangelii Nuntiandi, 21).
C’est de levain dans la pâte dont parle l’Évangile, mais le seul témoignage de vie au milieu de personnes non-croyantes ne peut suffire à évangéliser.
Car « la foi vient de ce qu’on entend », dit saint Paul (Rm 10, 17). Voilà pourquoi est nécessaire aussi une annonce directe. Le témoignage de vie est indispensable, la vie de prière est indispensable pour évangéliser mais « cela reste toujours insuffisant, car le plus beau témoignage se révélera à la longue impuissant s’il n’est pas éclairé, justifié - ce que Pierre appelait donner "les raisons de son espérance" (1P 3,15) - explicité par une annonce claire, sans équivoque, du Seigneur Jésus » (Evangelii Nuntiandi, 22).
Cette annonce explicite peut se faire partout où notre vocation nous place. En famille, au travail, avec nos amis ou les personnes que le Seigneur place sur notre route. Mais pour prendre l’habitude d’une annonce explicite partout où nous sommes, il faut aussi des moments où nous faisons l’effort d’aller vers des gens que nous n’aurions pas rencontré autrement. Et c’est l’esprit de l’évangélisation de rue, de porte-à-porte…
Pendant ce temps de l’Avent, un grand nombre de catholiques des paroisses de Paris vivra cette expérience de l’évangélisation directe.
« Nous » ne pouvons pas avoir l’esprit tranquille en pensant aux millions de nos frères et sœurs, rachetés eux aussi par le sang du Christ, qui vivent dans l’ignorance de l’amour de Dieu. Pour le chrétien individuel, comme pour l’Église entière, la cause missionnaire doit avoir la première place, car elle concerne le destin éternel des hommes et répond au dessein mystérieux et miséricordieux de Dieu », disait St Jean-Paul II. Que par son intercession, le Seigneur fasse de nous des missionnaires dans le monde.