Synode : le désir pour moteur
Paris Notre-Dame du 10 mars 2022
Le mercredi 16 février 2022, la pastorale des jeunes adultes du diocèse de Paris organisait un « apéro-synode ». Objectif : permettre aux 18-35 ans de répondre à l’invitation du pape François à prendre la parole dans le cadre du synode sur la synodalité et la vie de l’Église. Humbeline Dadillon, 24 ans, paroissienne de la Ste-Trinité (9e), engagée dans la communauté de l’Emmanuel, y a participé.
Paris Notre-Dame – Comment s’est déroulée la soirée ?
Humbeline Dadillon – Nous étions une trentaine réunis à la paroisse St-Germain des Prés (6e ). Nous avons commencé par un temps de prière avec des chants de louange et une invocation à l’Esprit Saint. La rencontre s’est déroulée à l’aide du guide Atelier synodal : écoute et parole du diocèse : nous nous sommes répartis en petits groupes de cinq avec plusieurs questions à traiter ensemble… en partageant d’abord autour de notre rencontre personnelle avec le Christ. Puis, nous sommes entrés dans le détail de notre participation à la vie de l’Église. L’idée était de pouvoir exprimer nos engagements et nos satisfactions, mais aussi nos « manques » ou nos déceptions : notre désir de participer à la vie de l’Église était-il comblé, et s’il ne l’était pas, pourquoi ? Les sujets d’inquiétude et d’engagements les plus abordés ont été ceux de l’écologie, de la place des femmes, ou encore, la question de la modernité : nos liturgies, notre musique sacrée sont-elles accessibles à ceux qui n’ont aucun code pour entrer dedans ?
P. N.-D. – Quel enseignement tirez-vous de cette expérience synodale ?
H. D. – Nous venions tous de paroisses et de traditions spirituelles différentes, ce qui a rendu les échanges très riches. Grâce à la réponse d’une participante de mon groupe, j’ai réalisé que même les lieux de nos déceptions ou de nos frustrations pouvaient être de futurs axes d’engagement. Parfois, nous voyons des failles sur certains aspects de la vie de l’Église, tel ou tel « bug » sur une célébration liturgique… mais que fait-on pour proposer un changement ? En tout cas, nous avons tous nommé des désirs d’engagements très différents, ce qui veut dire qu’il y a une multitude d’appels et que tout le monde peut répondre. J’ai été frappée par cette question du désir comme piste de réflexion : quel est le désir unique, spécifique, de chaque membre de l’Église ? J’en suis ressortie avec la certitude que le Seigneur appelle chacun à prendre une place particulière dans l’Église.
P. N.-D. – Comment avez-vous compris la synodalité ?
H. D. – Je la vois comme une implication de tous les membres de l’Église dans la mission, quels que soient les vocations ou les âges, à l’écoute de l’Esprit Saint. L’intérêt étant de comprendre ce que le Seigneur veut pour l’Église aujourd’hui. Au-delà du synode, j’ai ressenti l’importance, pour notre tranche d’âge, de nous retrouver et d’échanger, après deux ans de confinements et de restrictions sanitaires. Les jeunes que je connais ont à cœur de répondre présent à l’appel du pape à participer au synode après avoir ressenti un manque au plus fort de la pandémie de Covid-19. Pour nous, l’enjeu est de témoigner d’une Église toujours plus ouverte et accueillante à ceux qui ne la connaissent pas du tout, en la rendant accessible, audible et connectée à notre temps. • Propos recueillis par Laurence Faure
Suivre la pastorale des jeunes adultes du diocèse de Paris sur la page Facebook « Jeunes à Paris » et le site internet jeunesaparis.fr. Prochain rendez-vous : Lundi 14 mars, soirée du volontariat international, 19h30, au 5, rue de l’Abbaye, 6e.
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KTO “La synodalité dans l’Église, sans langue de buis”
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