Une réunion en vue du Synode sur la famille

Paris Notre-Dame du 25 juin 2015

À l’invitation du cardinal André Vingt-Trois, 288 paroissiens parisiens engagés dans la réflexion synodale sur la famille, se sont retrouvés dans la crypte de St-Pierre du Gros-Caillou (7e), dans la soirée du 18 juin. L’occasion pour l’archevêque de les rencontrer et de leur adresser quelques réflexions.

À l’invitation du cardinal André Vingt-Trois, 288 catholiques parisiens, engagés dans la réflexion synodale sur la famille, se sont retrouvés dans la crypte de St- Pierre du Gros- Caillou (7e), dans la soirée du 18 juin.
© Ariane Rollier

Ils sont venus nombreux, ce 18 juin. Jeunes ou plus âgés, hommes ou femmes, ils ont comme point commun d’avoir travaillé cette année en équipes, au sein de leur paroisse, sur les orientations du Synode sur la famille. Ce soir, le P. Richard Escudier, curé de St-Pierre du Gros-Caillou, coresponsable du département Sociétés humaines et Responsabilité éducative du Pôle de recherche du Collège des Bernardins, en charge de la synthèse des comptes rendus paroissiaux – confiée à l’archevêque en vue de la session d’octobre prochain –, doit leur faire une restitution de ses principaux enseignements. Après un court temps de prière, un Powerpoint en trois parties est ainsi projeté au mur de la crypte, résumant les 17 pages de synthèse. Quelques propositions comme celle de renforcer la formation des familles, de leur proposer un Youcat spécifique, d’organiser une journée diocésaine des familles, de développer un accueil diocésain spécialisé sur les principaux problèmes de couples ou encore de mettre en place des maisons des familles, où parents et enfants seraient associés, sont évoquées. S’ensuit une table ronde à laquelle participent, en plus du P. Escudier, Jacques Arènes, psychanalyste et coresponsable du département Sociétés humaines et responsabilité éducative au Collège des Bernardins, Véronique de la Villéon, membre du cabinet de conseil conjugal Raphaël, et Catherine Denis, membre de la communauté du Chemin Neuf, qui ont tous travaillé à la synthèse. Ressort surtout de leurs interventions le fait que les participants aux groupes de travail ont été très heureux de se sentir impliqués sur de tels sujets et de pouvoir parler entre eux en vérité. Jacques Arènes souligne en particulier « la recherche et le désir de comprendre, d’être présent à ce qui se passe aujourd’hui » manifestés dans les remontées paroissiales, et la possibilité d’une « fidélité créative pour accompagner les attentes et les angoisses des couples et des familles d’aujourd’hui ». Vient le tour de l’archevêque. Dans une longue intervention, il met en avant « l’ébranlement social » dans lequel les catholiques parisiens se trouvent, avant de les inviter « à la conversion, qui appelle l’accompagnement, c’est-à-dire la présence fraternelle ». C’est revigorés par cette parole que les participants partent de la soirée, à 20h largement passées. • Ariane Rollier

Témoignage

Alexis Chahid-Nouraï, paroissien de St-Antoine de Padoue (15e)
« Si j’ai été un peu déçu par la restitution, qui ne donnait pas vraiment d’orientation précise, j’ai en revanche été bluffé par la parole du cardinal Vingt-Trois. J’ai trouvé très beau ce qu’il a dit, notamment cet encouragement à parler et à construire ensemble, mais aussi le fait qu’il fallait admettre humblement qu’il y ait des situations insolubles. C’est alors qu’une parole de charité devient possible à mes yeux. Je pense que le premier élan que souhaite susciter le pape avec ce Synode est celui de nous pousser à la conversion individuelle et collective et de favoriser ainsi la croissance ecclésiale. Il nous faut maintenant prier et agir en ce sens ! »

Ce qu’a dit le Cardinal Vingt-Trois

« Ce que j’entends, c’est qu’à travers le travail des équipes synodales, l’expérience communautaire de la paroisse ouvre une porte à une parole sur l’intimité personnelle. On ne peut pas assumer cette évolution simplement par des organisations nouvelles. C’est un changement de manières de faire, ce n’est pas un changement d’organisation. Cela veut dire que nos communautés chrétiennes doivent progresser dans leur capacité d’accueillir, d’assumer l’expérience particulière des uns et des autres. Mais cela ne passe pas simplement par un service, paroissial ou diocésain. Cela passe par l’implication de chacun vis-à-vis des autres, de l’intérêt que les paroisses portent les unes aux autres… »

 Lire l’intégralité de son intervention du 18 juin 2015 lors de la rencontre inter-synodale diocésaine sur la famille.

Synodes sur la famille

Diocèse de Paris