A quoi tient le succès du Frat ?
Paris Notre-Dame du 29 avril 2010
P.N.-D. – Comment décririez-vous l’ambiance du Frat à Lourdes ? Quels en ont été les moments forts ?
François-Xavier de Vasselot – Les premiers mots qui me viennent à l’esprit sont ceux d’une atmosphère festive et joyeuse. Cette rencontre, qui a réuni environ 9 000 Frateux et 1 000 bénévoles, avait un caractère très vivant, propre aux grands rassemblements de jeunes. Les moments qui m’ont paru importants pour eux sont, bien sûr, les grandes célébrations dans la basilique, très impressionnantes, mais également les réunions en petits comités, carrefours, “espaces” et “chemins”. Pendant les carrefours, chaque animateur réunissait huit jeunes issus de différents groupes des diocèses d’Ile-de-France. Pendant une heure, nous les faisions réfléchir et échanger sur le thème de cette année : « Seigneur, apprends-nous à prier. » Adolescent, cette formule des carrefours m’avait déjà marqué. Elle est l’occasion pour les jeunes d’échanges intéressants et, pour nous, d’une transmission. Les “espaces”, eux, étaient soit des activités ludiques un peu superficielles, soit des conférences avec des témoins extérieurs : l’occasion, par exemple, de parler du message de Lourdes. Quant aux “chemins”, il s’agissait d’activités plus spirituelles de mise en pratique de la prière.
P. N.-D. – Que dire du thème de la prière choisi cette année ?
Fr.-X. V. – Je pense que si la formule du Frat plaît toujours aux jeunes, c’est en raison de son caractère festif, qui leur permet de se retrouver tous, avec une certaine liberté, dans l’atmosphère des grands rassemblements qu’ils aiment vraiment. Et même s’ils ne sont pas toujours présents aux rendez-vous donnés, certains d’entre eux sont dans une vraie recherche de Dieu. Je pense que ces quatre jours peuvent leur permettre de vivre des choses importantes sur les plans humain et spirituel, et de trouver des réponses à certaines de leurs questions. Pour ma part, j’ai en mémoire un ami ayant reçu une grande grâce lors d’un Frat à Lourdes. La célébration de la réconciliation, ou les échanges informels avec l’un ou l’autre, sont autant de moments clés. S’il y avait un reproche à faire au Frat, ce serait peut-être de rester parfois dans l’émotionnel intense. Aussi, avoir choisi le thème de la prière me semble être une excellente idée. Nous avons essayé d’approfondir ce sujet lors des carrefours, et les “chemins”, en particulier, étaient d’excellents relais.
P. N.-D. – Pourquoi avez-vous décidé de venir comme accompagnateur ? Reviendriez-vous ?
Fr.-X. V. – Actuellement responsable du caté pour les premières dans un lycée privé à Paris, j’ai pensé que vivre un temps avec eux, en dehors de notre cadre habituel, serait intéressant. Il est encore trop tôt pour en tirer tous les enseignements et dire si j’y retournerai. Mais ce que j’ai trouvé intéressant pour eux, c’est d’être mélangés avec d’autres jeunes, venant d’horizons très différents, et d’ouvrir les yeux sur la multiplicité des visages de l’Église, en apprenant à les respecter. • Propos recueillis par Ariane Rollier