Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Patronne des Missions
Thérèse entre au carmel de Lisieux à 15 ans. La vie au carmel ne ressemble pas à ce qu’elle avait imaginé. Mais elle y est entrée pour vivre avec le Christ, et rien ne pourra la décourager.
Thérèse Martin est née le 2 janvier 1873 à Alençon. Elle est la dernière des neuf enfants de Louis et Zélie Martin. Elle a quatre ans lorsqu’elle perd sa maman. C’est un drame pour toute la famille. Monsieur Martin décide alors de s’installer près de chez son beau-frère, à Lisieux, dans une grande maison appelée « Les Buissonnets ».
Entrée au Carmel
Thérèse a 14 ans. Le 29 mai 1887, jour de la Pentecôte, dans le jardin des Buissonnets, elle demande à son père la permission d’entrer au Carmel. L’évêque ne consent pas à cette folie. Au cours d’un pèlerinage à Rome, Thérèse va demander l’autorisation au Pape.
Le 9 avril 1888, Thérèse entre au carmel de Lisieux. Elle n’a que 15 ans. La vie au carmel ne ressemble pas à ce qu’elle avait imaginé. Mais elle y est entrée pour vivre avec le Christ, et rien ne pourra la décourager. Elle y vivra jusqu’à son décès le 30 septembre 1897.
Patronne des missions
Thérèse toute vibrante de l’amour du Christ voudrait annoncer l’Évangile dans le monde entier. Pourquoi ne pas devenir missionnaire ? Partir, par exemple au carmel de Saïgon, au Vietnam ? Une fois encore, c’est dans la parole de Dieu, méditée nuit et jour, que Thérèse trouve la réponse dans l’épître de saint Paul aux Corinthiens :
« Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles, à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter. » 1 Co 12, 29-30
« je serai l’Amour »
« L’Amour, écrit-elle, renferme toutes les vocations. Dans le cœur de l’Église, ma mère, je serai l’Amour. »
Bientôt, sa supérieure lui confie deux missionnaires les pères Bellière et Roulland qu’elle soutiendra par la prière. C’est pour cela qu’une jeune carmélite cloîtrée deviendra la sainte patronne des missions en 1927.
« ... Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles. »
« Notre vocation à nous ce n’est pas d’aller moissonner dans les champs de blés mûrs. Jésus ne nous dit pas : “Baissez les yeux, regardez les campagnes et allez les moissonner”. Notre mission est encore plus sublime. Voici les paroles de notre Jésus : “Levez les yeux et voyez.” Voyez comme dans mon Ciel il y a des places vides, c’est à vous de les remplir, vous êtes mes Moïse priant sur la montagne, demandez-moi des ouvriers et j’en enverrai, je n’attends qu’une prière, un soupir de votre cœur !... »
Lettres, Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus, éditions du Cerf 1990
Lettre 135 à Céline, 15 août 1892 p.221