En route vers la première communion !
Paris Notre-Dame du 10 mai 2012
Le mois de juin arrive et, avec lui, la traditionnelle vague des premières communions. Cette année, Paris Notre-Dame présente les jeunes communiants de St-Eloi (12e), paroisse qui leur a proposé un accompagnement spirituel original et personnalisé. Rencontre.
C’est une première cette année pour les trente-sept jeunes communiants de St-Eloi (12e) : chacun a été accompagné dans son cheminement par un paroissien baptisé « compagnon d’Emmaüs ». Une mission dont la définition est subtile. Ni parent, ni parrain, ni catéchiste, c’est un membre de la communauté paroissiale, adulte de tout âge, baptisé et vivant des sacrements, qui se propose d’être une présence fraternelle aux côtés du futur communiant jusqu’au jour J, le 10 juin. Sa mission : porter l’enfant dans la prière et l’accueillir dans la communauté. Pas de programme défini sinon celui-ci : le binôme « communiant – compagnon » se retrouve lors de la messe dominicale pour échanger sur ce qui est vécu à la messe. Une proposition bien vite mise à profit par Pyumi, 9 ans, qui a demandé spontanément il y a un an à Catherine de l’accompagner sur le chemin de la première communion. « J’avais croisé la famille de Pyumi lors d’un déjeuner paroissial et nous avions sympathisé, raconte Catherine. J’ai été très touchée de cette marque de confiance et nous sommes très vite devenus bons amis. » Tandis que Catherine parle, Pyumi, tout sourire, se tortille sur sa chaise. Une complicité joyeuse se lit dans les yeux de la petite fille et de la jeune femme : pas de faux-semblants, un authentique lien fraternel. « Quand je vais à la messe en famille, nous retrouvons Catherine et je lui pose mes questions, raconte Pyumi. La dernière fois, je voulais savoir pourquoi l’hostie tenue par le prêtre était si grande. » Catherine enchaîne : « Il n’est pas toujours facile de trouver les mots simples et justes pour répondre. Cela a été un bon exercice spirituel pour moi ! » La jeune femme se plaît à ajouter que les dîners amicaux entre elle et la famille de sa petite « filleule » sont réguliers. « C’est aussi une occasion de parler de la foi de manière informelle, raconte-t-elle.Quand Pyumi me pose une question à table, on embraie tous ensemble pour trouver la réponse la plus juste. »
Reliés à la communauté paroissiale
Pour elle, ce binôme est le reflet de la vie fraternelle ecclésiale. « Le parrain et la marraine sont choisis par les parents, ce sont des proches de la famille, les liens avec le communiant sont différents, analyse Catherine. Nous, nous ne sommes pas du même sang mais nous appartenons au même corps par l’Eucharistie qui nous rassemble le dimanche. » Et d’évoquer les liens amicaux créés entre les différents compagnons, les enfants et leurs familles : « J’ai rencontré des gens que je n’aurais jamais connus sans cela. » Un objectif recherché par l’équipe pastorale. Car cette démarche nouvelle s’inscrit dans le parcours de catéchisme « Nathanaël », que la paroisse expérimente avec satisfaction depuis un an. « Cette méthode interactive, utilisant les moyens pédagogiques adaptés aux enfants – vidéos, jeux de fabrication…–, permet aussi d’impliquer plus fortement les parents et les membres de la communauté paroissiale », explique le P.Michel Meunier, vicaire, qui note au passage la facilité avec laquelle les trente-sept « compagnons » ont été trouvés. Et de conclure : « Cette démarche permet de vivre très concrètement le lien entre foi, sacrement et vie quotidienne ». • Laurence Faure
Plus d’infos sur www.steloi.com