Rencontre du 27 janvier 2004
A l’Ecole Cathédrale : soirée "Galette" avec d’anciens coopérants.
Une belle soirée de témoignages.
Nous étions une bonne quarantaine à nous retrouver ce soir du mardi 27 janvier et nous avons pu, grâce à l’adresse de notre journaliste Grégoire donner la parole à 15 personnes différentes ! Nous étions douze de l’équipe diocésaine à entourer les invités.
Laurence :
Partie avec Fidesco en Israël a tout de suite donné le ton à la rencontre. Partie pour un triple motif :
" être missionnaire ", " aimer ", " servir ",
elle a dû faire le deuil de ses motivations. Pas question d’employer le terme " mission " ni " missionnaire " alors qu’avec Fidesco on les avait motivé pour la mission et les " rapports missionnaires ", pas question non plus d’annoncer en paroles Jésus-Christ.
Aimer, ce n’est "pas de la tarte", quand on n’est " ni religieuse " " ni en couple " on est considéré comme une " fille de rien dont on pourrait abuser " et il faut s’obliger à se durcir dans ses réactions. Servir, est-ce vraiment un service que d’être dans un hôpital de personnes en fin de vie ? On ne sert pas la vie, de toute façon ces gens vont mourir...Toute la notion de service est remise en cause.
Julien et Marie-Lise :
ils étaient venus au nom de Sant’ Eggidio pour nous parler de cette association et de son rôle pour la Paix dans les lieux en conflit et de leurs engagements personnels à " l’Ecole de la paix " ici, avec des enfants et des personnes âgées.
Michel :
Ingénieur en travaux publics, parti avec Points-Cœur en Honduras, est actuellement au séminaire et nous parle de cette présence d’amitié, de prière, de vie communautaire et de compassion, découverte à Points- Cœur qui est à l’origine de sa vocation.
Diane :
Orthophoniste, partie aussi avec Points-Cœur au Sénégal, a un retour difficile, elle a appris à aller à l’essentiel et se trouve mal à l’aise dans notre société de consommation.
David :
D ’abord coopérant au Cambodge, est parti lui aussi avec Points-Cœur " l’Ecole maternelle de l’amour ! "
Patrick :
chargé d ’envoyer des jeunes en chantier avec les Fils de la Charité au Liban ou en banlieue, nous a dit aussi quelques mots sur cet engagement.
Alexandra :
Déjà avec nous en juin lors de la rencontre de départ, a passé trois semaines au Togo, heureuse d’avoir découvert d’autres manières de vivre.
Cécile :
Nous a donné un témoignage similaire après ses deux mois passés au Sénégal comme animatrice de centre de loisirs.
Thibaut et Gabrielle :
De retour de Zambie où ils étaient envoyés par la Fidesco pour gérer un centre d’accueil de réfugiés, là ils ont appris l’écoute, à ne pas juger, à relativiser.
Emmanuelle :
Avoue avoir été au bout du bout de ses limites, partie elle aussi en Israël avec la DCC, la première année : ça c’est mal passé, c’est la seconde dont elle se souvient et aimera témoigner. Ses liens avec une famille arabe restent forts.
Claire :
N’a pas assez de recul pour parler de ses 7 mois passés au Burkina et à Madagascar, avec Fidesco, elle atterrit et a encore la mémoire pleine de sourires et de joie partagée.
Pauline :
Le retour fut difficile, faire le deuil, faire confiance en l’avenir reste un chantier auquel elle s’attelle depuis un an.
Une Sœur océanienne
demande la parole avant la fin de la rencontre pour évoquer les premiers missionnaires comme St Pierre Chanel :
" Les gens sont les mots avec lesquels Dieu écrit son histoire ".
Père Nahmias :
Il nous a fait l’honneur de participer à notre rencontre du début à la fin, a conclu par un court temps de prière, évoquant l’adoration des mages et de la présentation au Christ des richesses des nations.
Le temps du partage de la Galette nous a permis de converser librement vec les uns ou les autres,
il a même permis à Alexandra de découvrir
ses cousins de retour de Zambie !