À écouter : Les œuvres de miséricorde spirituelle : éclairer.
« Parmi les sept œuvres de miséricorde spirituelle que nous rappelle le pape, trois consistent essentiellement à éclairer un frère : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs. ». Une chronique de Mgr Denis Jachiet, vicaire général.
Parmi les sept œuvres de miséricorde spirituelle que nous rappelle le pape, trois consistent essentiellement à éclairer un frère : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs.
Vouloir accomplir ces actions avec zèle comporte un risque. C’est celui de le faire avec suffisance, voire de tomber dans l’orgueil en se croyant assez parfait pour pouvoir secourir les imparfaits ! Devant ce danger, il peut être utile de regarder ces trois œuvres de miséricorde spirituelle en vis à vis des trois œuvres de miséricorde corporelle.
‘Conseiller celui qui est dans le doute’ peut être regardé comme analogue à ‘donner à boire à celui qui a soif’. Le conseil spirituel est fait de beaucoup d’écoute et de peu de paroles. Il s’enracine dans la prière. Il peut être comparé à l’eau fraîche. En effet le conseil n’est pas un bien personnel qu’on pourrait capitaliser. C’est un don qui jaillit de la source de la Sagesse. Donner au frère qui le demande un conseil spirituel pour éclairer sa route, c’est comme lui tendre un verre d’eau fraîche. C’est un geste simple, parfaitement gratuit et qui peut être vital.
‘Enseigner les ignorants’ peut être mis en lien avec ‘donner à manger aux affamés’. Il ne s’agit pas des ignorants qui n’ont pas reçu d’instruction. Il s’agit de ceux qui n’ont pas rencontré le Seigneur et ignorent son message. Ils ne savent pas la profondeur de l’amour de Dieu pour eux. Ils ne connaissent pas l’Évangile et les moyens d’en vivre. Le devoir d’enseignement consiste donc à nourrir l’autre, non de sa science et de son expérience, mais du pain vivant de la Parole de Dieu qui rassasie l’âme et permet de rencontrer le Christ.
‘Avertir les pécheurs’ est comparable à ‘assister les malades’. Dans les deux cas, il ne peut aucunement s’agir de jeter en pleine figure la vérité du mal dont on souffre. Avertir le pécheur c’est comme lui apporter un soin qui permet et accompagne sa guérison. Quelle délicatesse fraternelle ne faut-il pas pour aider quelqu’un à découvrir, reconnaître et regretter son péché !
Dans ces trois œuvres spirituelles, le soin de l’âme de son frère est à la fois éducatif et libérateur. Il demande à la fois humilité et courage et pour cela il importe d’abord de prier longuement. Demandons que le Seigneur nous éclaire sur nos propres doutes, aveuglements et péchés afin de pouvoir éclairer les frères auprès desquels il nous envoie.