Le pardon
– « Remettons au centre le sacrement de réconciliation », écrit le pape (§17). C’est une aide donnée aux fidèles pour se sentir rejoints par Dieu, pour vivre intérieurement cette miséricorde. Si les catholiques sont invités à se confesser particulièrement durant cette année, les paroisses sont également sollicitées pour favoriser un plus large accès à ce sacrement, et les confesseurs à réfléchir à leur pratique.
– Au cours du carême 2016, le pape souhaite envoyer des « missionnaires de la miséricorde » dans chaque diocèse, qui pourront notamment pardonner les péchés réservés. À Paris, l’archevêque permet déjà aux prêtres de donner l’absolution pour l’avortement.
– Le pape demande aux diocèses de déployer à nouveau et plus largement l’initiative « 24 heures pour le Seigneur » des vendredi 4 et samedi 5 mars 2016 pour permettre au plus grand nombre de se confesser et de se tourner vers le Seigneur à travers la prière et l’adoration du Saint-Sacrement.
– À l’occasion de l’Année sainte, le pape rend licite et valide l’absolution accordée par les prêtres de la Fraternité Saint Pie X.
– Plus largement, l’Année jubilaire est l’occasion de faire le point sur des pardons à donner à soi-même, à ses proches et à ceux que l’on a pu blesser. Chacun est invité à réfléchir à des démarches possibles de réconciliation par la prière et des actes charitables.
Le pèlerinage
– Le pape indique comme signe particulier de l’Année sainte, le pèlerinage. Lui-même passera la porte sainte de la basilique Saint-Pierre, le 8 décembre, jour de l’ouverture de l’Année jubilaire. À Paris, sept lieux sont désignés par l’archevêque pour recevoir des pèlerinages personnels ou communautaires à partir du dimanche 13 décembre : N.-D. de Paris (4e), le Sacré-Coeur de Montmartre (18e), N.-D. des Victoires (2e), N.-D. du Perpétuel Secours (11e), St-Sulpice (6e), St-Louis d’Antin (9e) et la chapelle de la Médaille miraculeuse (7e).
Les paroisses sont encouragées à y emmener leurs fidèles.
– Chacun de ces lieux aura une porte jubilaire et proposera un parcours pénitentiel. Les personnes qui s’y confesseront, participeront à l’eucharistie, prononceront le credo, et prieront pour le pape et à ses intentions pourront recevoir l’indulgence plénière pour elles-mêmes ou un défunt. Ce sera également le cas des personnes malades ou âgées ne pouvant se déplacer si elles vivent la souffrance et la maladie avec foi et reçoivent la communion, et des détenus se rendant dans la chapelle des prisons ou passant la porte de leur cellule en adressant à chaque fois leur pensée et leur prière au Père.
Les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles
– Le pape indique sept œuvres de miséricorde corporelles et sept spirituelles à redécouvrir pour comprendre si nous vivons « comme les disciples de Jésus ». Il s’agit de donner à manger aux affamés, à boire à ceux qui ont soif, de vêtir ceux qui sont nus, d’accueillir les étrangers, d’assister les malades, de visiter les prisonniers, d’ensevelir les morts ; de conseiller ceux qui sont dans le doute, d’enseigner les ignorants, d’avertir les pécheurs, de consoler les affligés, de pardonner les offenses, de supporter patiemment les personnes ennuyeuses, de prier Dieu pour les vivants et pour les morts. Chaque fois qu’un fidèle vivra l’une de ces œuvres en première personne, il obtiendra l’indulgence jubilaire, précise le pape
– Ces œuvres de charité ne sont pas exclusives. Tout acte posé avec amour relève de la Miséricorde.
La méditation de la Parole de Dieu
– Pour être capables de miséricorde, il faut d’abord nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu, souligne le pape (§13). Cela suppose de prendre le temps du silence et de l’écoute, de savoir la méditer, l’intérioriser. Dans les paroisses, des cycles sur la miséricorde sont organisés. La prière (le pape en a écrit une spéciale à l’occasion de l’Année sainte) et le jeûne peuvent accompagner cette démarche pour aider le cœur à toujours se laisser plus habiter par l’amour du Père.