À écouter : Quelle est la compassion de Jésus pour moi ?
« Il nous est bon de savoir combien le Seigneur entend nos cris de détresse, partage nos souffrances et se penche sur nos misères. Rien de ce qui blesse le cœur de l’homme ne lui est indifférent, lui qui est venu apporter la délivrance et le salut à ceux qui souffrent et qui espèrent en Dieu. » Une chronique de Mgr Denis Jachiet, vicaire général.
Il n’est aucune misère humaine qui soit indifférente au Seigneur. Nous voyons dans les évangiles combien Jésus s’est ému devant les détresses des hommes. Il a été saisi de pitié en voyant la douleur de cette veuve du village de Naïm alors qu’on portait en terre son fils unique. Il a éprouvé de la compassion pour tant d’aveugles, d’infirmes et de malades.
Il nous est bon de savoir combien le Seigneur entend nos cris de détresse, partage nos souffrances et se penche sur nos misères. Rien de ce qui blesse le cœur de l’homme ne lui est indifférent, lui qui est venu apporter la délivrance et le salut à ceux qui souffrent et qui espèrent en Dieu. Prenons le temps de regarder, de pénétrer cette compassion du Christ qui révèle l’amour du Père.
Demandons-nous quelle misère de l’homme soulève le plus de compassion dans le cœur du Christ ? Découvrons ce qui suscite la plus profonde pitié du Christ, ce pourquoi il est venu, ce qui l’a conduit à consentir à sa passion, jusqu’à mourir sur la croix. C’est la racine de tous les maux et souffrances des hommes : le drame du péché et de son emprise au fond de nous-mêmes. Oui, la plus grande compassion de Jésus est celle qu’il éprouve devant l’homme coupé de la vie de Dieu par la gravité de son péché. « Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs pour qu’ils se convertissent » (Luc 5,32). Il guette les signes de repentir chez les publicains et les pécheurs qu’il rencontre car ce sont les malades qui ont besoin de médecin. C’est envers eux que se manifestent le plus d’amour et le plus de joie du pardon.
Qu’on se soit rendu coupable de péchés graves ou non, publics ou cachés, récurrents ou occasionnels, nous pouvons tous nous asseoir au banc des pécheurs et nous placer sous le regard de Jésus qui voit le repentir, comprend la honte et relève.
N’ayons pas peur de nous laisser regarder et aimer par le Christ venu non pour nous accuser mais pour nous délivrer. Que le regard d’amour de Jésus ouvre nos cœurs au juste sens de notre péché et à la découverte de la miséricorde sans limite du Père.