Ateliers de Toussaint : graines de talents à Paris
Paris Notre-Dame du 3 novembre 2022
Ce vendredi 28 octobre, les enfants de douze patronages de la capitale étaient invités à se retrouver dans la crypte de l’église St-Honoré-d’Eylau pour un grand spectacle conclusif d’une semaine à la (re)découverte de leurs talents.
En ce premier vendredi des vacances, près de deux cents enfants courent les uns après les autres dans la crypte de l’église St-Honoré-d’Eylau (16e). Les plus intimidés répètent une ultime fois leur chorégraphie quand d’autres, plus sereins, échangent blagues et passes avec un ballon de football… qui trouvera place sur la scène dans quelques instants !
Inscrits dans les patronages de la capitale, ces enfants se sont rassemblés à l’appel de Merlin l’Enchanteur et de la fée Viviane. Le magicien a réalisé un voyage dans le futur et y a découvert un monde apocalyptique, sans plus aucuns talents ni couleurs. Toute la semaine, la mission des patronages était, à partir de la parabole des talents, de se lancer à la recherche des multiples aptitudes de leurs jeunes membres pour les présenter lors d’une émission spéciale dans la crypte de St-Honoré-d’Eylau ce vendredi matin : « 1Croyable Talent ! » En partenariat avec la Facel [1], le vicariat Enfance adolescence avait préparé une semaine clé en main pour guider les enfants dans leur quête et la préparation de ce spectacle. « C’est l’occasion pour eux de parler de spiritualité même s’il ne s’agit pas de cours de catéchisme pour ces jeunes qui ne partent pour la plupart pas en vacances », explique Élisabeth Laneyrie, coordinatrice de projets au vicariat.
Merlin et Viviane, comédiens professionnels, sont présents en chair et en os pour accueillir, dès les premières minutes, les artistes en herbe, les aidant à installer sur la scène des éléments de décor personnalisés. La longue cape bleu nuit parsemée d’étoiles de l’enchanteur manque de peu de faire tomber la fée tout de rose vêtue. Bientôt, les derniers réglages son et lumière sont terminés. Les enfants prennent place sur les chaises face à la scène. La lumière s’éteint. La représentation peut commencer.
Première édition post-Covid
Les deux protagonistes costumés appellent un à un les groupes sur l’estrade. Sous les applaudissements d’une salle acquise, comme s’ils se connaissaient tous depuis toujours, ils gravissent, plus ou moins timidement, les quelques marches. S’enchaînent alors danses, exploits sportifs, spectacle de marionnettes, sketchs, extraits de comédies musicales… La célèbre chanson Do Ré Mi du film La Mélodie du bonheur est reprise en chœur par le public qui peut suivre les paroles qui défilent sur grand écran, telle une salle de karaoké géante ! Valérie ter Schiphorst, de la Facel, à l’origine de ce rassemblement qui était tombé en désuétude ces dernières années, se réjouit : « Ce qui est beau, c’est que ces enfants viennent de tout Paris ! Pour eux qui sont issus de tous les milieux sociaux et de toutes les origines, c’est important de se retrouver. Sans cet événement, ils ne se croiseraient pas. »
Au bout d’une heure, Merlin et Viviane annoncent solennellement que, grâce à tous les enfants qui ont participé, talents et couleurs ont été retrouvés. L’avenir est sauvé ! Après les applaudissements de rigueur, l’ambiance se fait plus calme. La lumière se rallume. Un temps de prière conclut cette matinée festive. Sofia, 7 ans, résume : « Même si j’ai eu un peu peur de monter sur scène au début, je suis fière d’avoir réussi à faire la présentatrice des talents de mes copains. Mais mon vrai talent à moi, c’est la cuisine ! », glisse-t-elle dans un sourire joyeux teinté d’une pointe de fierté.
Mathilde Rambaud
[1] Créée en 1994, à l’initiative du cardinal Jean- Marie Lustiger, la Facel a pour objet de rassembler sans distinction de culture et de religion, enfants et adolescents autour d’un projet éducatif enraciné dans une vision chrétienne.
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