« Au service de la pastorale du diocèse et de ses prêtres »
Paris Notre-Dame du 13 mai 2010
Rencontre avec Philippe de Cuverville, nouvel économe diocésain et directeur général des affaires économiques du diocèse de Paris. Nommé le 4 mai par Mgr André Vingt-Trois, cet homme de 49 ans prendra ses fonctions à partir du 1er juillet prochain.
Paris Notre-Dame – Quel est votre parcours ?
Philippe de Cuverville – Je suis un provincial, un Breton de Vannes. J’ai commencé ma carrière en Côte d’Ivoire, puis l’ai poursuivie en France où j’ai exercé différentes fonctions au sein du groupe Louis Dreyfus avant de devenir directeur général délégué de Neuf Cegetel puis secrétaire général de SFR. Mais mon premier travail à plein temps, c’est ma famille ! Je suis marié depuis 26 ans et père de trois filles âgées de 15 à 25 ans. Avec Pascale ma femme, nous animons depuis 2005 des parcours Elle&Lui. Je suis très attaché à ces parcours, car le couple, c’est le cœur de la famille, et la famille, c’est le cœur de la société.
Quelle expertise apportez-vous et comment appréhendez-vous vos nouvelles fonctions ?
P. C. – Au sein de Neuf Cegetel, je me suis occupé des relations humaines, des finances, de l’immobilier, des aspects juridiques, des achats, bref, de tout ce qui était en dehors de la partie opérationnellement Telecom. La différence entre mon nouveau poste et ceux que j’ai pu occuper en entreprise, c’est que celui-là est une mission au service de l’Église. A mes yeux, le but de cette fonction est d’être au service de la pastorale, au service des prêtres.
Il faut définir la bonne adéquation entre trouver et gérer les ressources humaines et financières indispensables, et veiller à ce qu’elles soient bien utilisées. Générer de l’argent n’est pas mauvais en soi, il faut simplement le faire avec justesse et justice !
Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour cette mission ?
P. C. – Gérer des personnes et de l’argent, je l’ai fait dans mon parcours professionnel, mais je pense que quand on le fait pour servir l’Église, il s’agit avant tout d’être bien ancré dans la prière.
Quel regard portez-vous sur le diocèse de Paris ?
P. C. – J’ai un regard très positif sur le diocèse, je n’ai donc pas hésité longtemps pour être candidat à ce poste ! Il y a deux ans, j’ai décidé de prendre une année de discernement et de suivre la formation des responsables de l’École Cathédrale. A l’issue de cette année, je me suis inscrit au baccalauréat canonique à la faculté Notre-Dame aux Bernardins, dont j’ai suivi la première année avec les séminaristes. Ce fut une période formidable de contact avec eux, avec les prêtres et les enseignants que je quitte avec un peu de tristesse, mais pour les retrouver avec joie par ailleurs... • Propos recueillis par Anna Latron