Catholiques et Orthodoxes de Pie IX à Jean XXIII - Mgr G.M.Croce - (2ème partie)
Suite de l’article apparu dans le bulletin de l’Œuvre d’Orient
…À la fin du XIXe siècle, pourtant, les frontières confessionnelles sont de moins en moins libéralement surveillées par les hiérarchies, surtout catholiques. Le raidissement de Rome n’est pas, en vérité, sans inquiéter tel ou tel des évêques latins les plus lucides…
À la fin du XIXe siècle, pourtant, les frontières confessionnelles sont de moins en moins libéralement surveillées par les hiérarchies, surtout catholiques. Le raidissement de Rome n’est pas, en vérité, sans inquiéter tel ou tel des évêques latins les plus lucides. Ainsi l’archevêque catholique d’Athènes, l’Italien Mgr De Angelis, s’étant vu refuser l’autorisation d’assister au sacre de son homologue orthodoxe, doit se soumettre, tout en écrivant au Secrétaire d’État Rampolla del Tindaro en ces termes : « “ Roma locuta est, causa finita est ”. Mais les Grecs, qui s’offusquent très facilement, nous reprochent de les inviter à l’union d’une part, et de repousser toute rencontre avec eux, d’autre part. Si nous autres catholiques ne parvenons pas à trouver un autre système, je suis persuadé, Éminence, que nous n’aboutirons jamais à rien [1] . » Conviction – celle de Mgr De Angelis – partagée par les ouvriers catholiques unionistes et aussi par cette étonnante figure qu’est la marquise Louise-Caroline de Riencourt, une aristocrate légitimiste, doublée d’une philhellène militante, qui devait mettre sa plume et sa fortune au service de la Megali idea et du rapprochement de l’Orthodoxie grecque avec l’Église romaine [2] . Mais la tâche était vraiment surhumaine. Dans ses conversations avec Olivier Clément, le patriarche œcuménique Athénagoras, lecteur dans sa jeunesse des brochures de madame de Riencourt, la “ comtesse Galate ”, se souvenait très bien du climat d’indifférence et d’hostilité qui régnait dans les relations des membres des deux clergés, en Orient comme en Occident : « C’est une expérience que j’ai faite souvent, pendant mon long séjour aux États-Unis. […] Lorsque je rencontrais, fût-ce dans le même compartiment de chemin de fer, un prêtre ou un évêque catholique, il ne me voyait pas, il faisait comme si je n’existais pas […] Oui, dans l’Empire ottoman, puis aux États-Unis, j’ai ressenti la division comme un lourd mépris, qui pesait sur nous, orthodoxes ; et ce mépris nous crispait dans une attitude défensive, méprisante aussi à sa façon [3] . »
Du point de vue des hiérarchies, catholique comme orthodoxe, le tableau des relations entre les deux confessions chrétiennes que nous avons très sommairement brossé plus haut, ne connaît guère de changement de Pie X à Pie XII. « À l’Est, peu de nouveau », écrit avec humour Étienne Fouilloux dans son œuvre magistrale, pour décrire la situation sous le pontificat du successeur immédiat de Léon XIII [4] . Pie X, en effet, ne convoque plus les membres de la Commission pour la réunion des Églises dissidentes, qui continue de figurer dans l’Annuario pontificio, mais que l’archevêque latin d’Athènes, l’assomptionniste Louis Petit, comparait avec ironie à “ ces filles honnêtes dont le seul mérite est de ne pas faire parler d’elles [5] ”. Et, si ce saint pape finit par ériger un exarchat pour la poignée de fidèles de rite byzantin de Turquie, s’il accorde son crédit aux mirifiques projets du métropolite grec-catholique de Léopol, André Szeptyckyj, il n’hésite pas à sévir contre le téméraire prince Max de Saxe, l’auteur des célèbres Pensées sur la question de l’union des Églises, publiées en 1910 dans la revue des moines de Grottaferrata Roma e l’Oriente [6] . Quant à Benoît XV, il fonde en 1917 la Congrégation pour l’Église orientale et l’Institut pontifical, s’inquiète du sort des communautés unies à Rome après l’effondrement des Empires, mais il compte aussi sur l’affaiblissement de l’Orthodoxie grecque et slave pour relancer à la fois l’appel unioniste et la stratégie uniate, partageant ainsi l’optimisme momentané de son Secrétaire d’État Gasparri, qui n’estimait pas impossible l’union avec Rome des Bulgares et des Roumains [7] . Cependant, l’encyclique qui devait annoncer la création de la Congrégation et de l’Institut resta dans le secret des archives, ainsi que la brochure, préparée en 1919, qui prétendait revendiquer la célèbre basilique de Sainte-Sophie au culte “ grec-catholique ”, pour le cas où elle cesserait d’être une mosquée [8] . Des personnalités françaises, comme le missionnaire d’Afrique Antoine Delpuch et le grand historien Louis Duchesne, n’avaient pas été étrangères à la décision, sans doute prudente, d’arrêter ces démarches hasardeuses du Saint-Siège [9] .
La chute des Empires, en effet, ne devait pas favoriser les projets de pénétration catholique, contrairement aux espoirs des cercles unionistes, à Rome et ailleurs. En Russie et en Turquie, les nouveaux régimes politiques sévissent contre l’Église orthodoxe, mais ils ne sont pas tendres non plus avec la minorité catholique, latine ou orientale. Le dessein de négocier avec Moscou et le pouvoir soviétique absorbe les dernières énergies de Benoît XV et celles de son successeur Pie XI. Mais la conférence internationale de Gênes, qui marque l’entrée sur la scène diplomatique mondiale des nouveaux maîtres du Kremlin, ne fait qu’entrouvrir les frontières à la seule Mission de secours pontificale, investie d’un but purement humanitaire et qui allait arracher à une mort certaine des dizaines de milliers de victimes de la terrible famine russe des années vingt [10] . L’exarchat catholique, fruit des efforts du métropolite Szeptyckyj, disparaît rapidement avec les apôtres, au demeurant assez divisés, de cette percée unioniste en terre russe [11] . Dans les années qui suivirent, le Saint-Siège cherchera en vain des accords avec la Russie soviétique – ce qui ne manquera pas de provoquer l’indignation de l’émigration blanche [12] –, mais les négociations s’arrêteront définitivement en 1927 [13]. Les missions aventureuses de Michel d’Herbigny, avec sa tournée de sacres épiscopaux clandestins, et la “ conversion ” secrète de tel ou tel membre du clergé orthodoxe, finissent par aggraver la situation en Russie [14] . Quant à la Turquie de Kémal Atatürk, la crise de l’hellénisme entraîne celle du patriarcat œcuménique, mais aussi celle de la petite communauté des Grecs catholiques de Constantinople, qui passent pour la plupart en Grèce où leur arrivée va bientôt déclencher une nouvelle vague de polémiques avec la hiérarchie orthodoxe locale [15] .
Sous le pontificat de Pie XI, on assiste à une floraison d’initiatives en direction de l’Orient chrétien. L’essor de l’Institut pontifical oriental, dont la bibliothèque est enrichie par les achats effectués en 1923-1924, au Proche-Orient et dans toute l’Europe de l’Est, la mission du futur cardinal Tisserant et du père Cyrille Korolevskij, un Français slavisé au service de la Vaticane, puis de la Congrégation orientale, vont de pair avec la fondation de divers collèges et séminaires, à Rome et ailleurs, ainsi que de plusieurs revues [16] . Parmi ces dernières, on peut citer les Orientalia christiana, le Stoudion de Korolevskij, qui se bat pour la pureté de la liturgie orientale des Églises unies à Rome et pour le passage au rite byzantin de religieux latins, et, surtout, Irénikon, organe du monastère bénédictin d’Amay-sur-Meuse, fondé par dom Lambert Beauduin [17] . À l’exception du périodique belge, qui fait preuve d’une ouverture qui lui assurera des jours difficiles, journaux et revues n’ont guère de succès dans l’opinion orthodoxe. L’Assomptionniste bulgare Kamen Vitchev, futur bienheureux, rapporte en 1924 à ses supérieurs de Paris les propos tenus par un évêque orthodoxe de son pays, le métropolite Boris, qui lui déclare : « (Votre) presse est trop catholique, trop polémique et pas assez chrétienne. La première page, la première ligne, le titre même éloigne tout orthodoxe, vous voulez du premier coup supprimer dix siècles d’histoire, qui ont forgé une mentalité différente de la vôtre, ennemie de la vôtre ; vous voulez faire une révolution religieuse en Bulgarie et arriver par la violence : vous ne réussirez pas et éloignerez ceux qui avaient pour vous de la sympathie, et ils sont nombreux en Bulgarie, même dans le clergé [18] .
Les relations inter-ecclésiales demeuraient donc difficiles. Tandis qu’en Grèce le chef de la petite communauté uniate, Mgr Georges Calavassy, réfugié à Athènes avec ses ouailles, engage le fer avec l’archevêque orthodoxe Chrysostome Papadopoulos [19] , l’activité catholique dans les milieux de l’émigration grecque et russe en Occident provoque une levée de boucliers contre ce que l’on considère comme un prosélytisme intolérable. C’est le cas à Lyon, où un prêtre de l’exarchat, le propre frère de Calavassy, essaie de mettre sur pied une petite communauté avec quelques familles orthodoxes en délicatesse avec leur curé [20] , mais aussi à Paris chez les fidèles du métropolite Euloge [21] . Dès 1924, le célèbre théologien Serge Bulgakov avait d’ailleurs pris la parole au congrès unioniste de Velehrad pour insister sur le fait que “ rien n’empêchait autant le rapprochement et la compréhension mutuelle des Églises catholique et orthodoxe, que le prosélytisme uniate dans les centres de l’émigration russe [22] ”. Dans l’entre-deux-guerres, d’autres initiatives romaines n’allaient pas s’avérer plus heureuses, du point de vue du rapprochement souhaité par Bulgakov, notamment le projet de créer une Église-unie en Albanie et en Éthiopie, avant et après l’occupation italienne de ces deux pays [23] . Le dessein de détacher du Patriarcat œcuménique l’Église orthodoxe du Dodécanèse se solda par un échec, malgré les pressions des autorités fascistes et la disponibilité de quelques milieux catholiques comme l’exarque de Constantinople, Léonidas Varouhas, et les moines de Grottaferrata [24] .
La Deuxième Guerre mondiale et ses lendemains devaient avoir de lourdes retombées sur la vie des Églises, à l’Est comme à l’Ouest. Au-delà du rideau de fer, la liquidation forcée des communautés grecques-catholiques accroît la méfiance romaine envers le monde orthodoxe, accusé de complicité avec les régimes communistes, tandis que la divulgation des messages de Fatima et la proclamation du dogme de l’Assomption irritent l’Orthodoxie, et provoquent de nouvelles divisions [25] . En 1948, la conférence panorthodoxe de Moscou attaque avec virulence le “ papisme antichrétien ”, et Pie XII, dans son message de Noël, flétrit, de son côté, la “ servile dépendance ” de la “ confession appelée orthodoxe ” vis-à-vis des régimes politiques athées [26] . Une année plus tard, le 22 février 1949, le Pape promulgue le décret Crebrae allatae qui déclare invalides les mariages contractés devant le ministre orthodoxe, ce qui ne pouvait manquer de provoquer d’affligeants problèmes de conscience, comme le fera remarquer l’internonce apostolique en Égypte, le futur cardinal Silvio Oddi [27] . En 1951, le Saint-Siège oppose une fin de non recevoir à l’invitation de l’archevêque orthodoxe d’Athènes à envoyer une délégation officielle aux fêtes anniversaires du séjour de l’Apôtre Paul en Grèce [28] .
On peut arrêter ici l’inventaire des querelles et des griefs mutuels des deux Églises, en faisant tout de même observer que le tableau n’a pas que des ombres. En 1948, la naissance officielle du Conseil œcuménique des Églises emporte une certaine adhésion orthodoxe, bien que conditionnée par le diktat de Moscou [29] . Une instruction romaine de 1949, tout en insistant sur le fait que l’Église véritable est l’Église romaine, admettait que le mouvement pour l’unité était l’œuvre du Saint-Esprit et donnait faculté aux évêques d’autoriser la participation de catholiques à des réunions interconfessionnelles [30] . Quelques années plus tôt, avait été fondée à Rome l’association Unitas, dont la direction sera confiée au jésuite Charles Boyer de l’Université Grégorienne [31] . En 1952, le dominicain Christophe Dumont assiste à la Conférence mondiale de Faith and Order, réunie en Suède, tandis que le problème de l’unité des chrétiens suscitait de plus en plus l’intérêt des théologiens catholiques, tels le père Congar, le prélat néerlandais Willebrands, le jésuite Bea, tous trois futurs cardinaux, l’oratorien Bouyer, sans parler de la vieille garde des moines de Chevetogne [32] . Et, du côté orthodoxe, il ne faut pas oublier des professeurs de l’Institut Saint-Serge de Paris, Hamilcar Alivisatos à Athènes, le patriarche œcuménique Athénagoras [33] . En 1959, enfin, accédait au pontificat l’ancien délégué apostolique en Bulgarie et en Turquie, le seul pape des temps modernes à avoir visité le Mont Athos, un homme qui écrivait dès 1925 : « Ce à quoi je tiens surtout, c’est à la courtoisie et à la cordialité de nos rapports avec nos frères orthodoxes [34] . »
Mgr Angelo Giuseppe Roncalli, le futur Jean XXIII, avait lu dans sa jeunesse l’ouvrage célèbre d’un grand historien français, que son successeur Paul VI devait appeler le “ sévère et génial chercheur ”, c’est-à-dire Mgr Louis Duchesne, l’auteur de L’Histoire ancienne de l’Église [35] . Nous voudrions terminer cet exposé rapide, plein de lacunes, en citant des passages tirés d’un texte inédit de Duchesne, suivi d’un extrait des réflexions d’un autre Français, le jésuite Philippe de Régis, recteur du Collège pontifical Russicum. Duchesne eut à s’occuper en 1919 d’un projet du cardinal Pietro Gasparri, Secrétaire d’État, et de la diplomatie vaticane, visant à faire attribuer à l’Église catholique la basilique de Sainte-Sophie à Constantinople, au cas, alors probable, où elle cesserait d’être une mosquée. Il devait montrer facilement aux cardinaux de la Curie l’inconsistance d’une quelconque revendication catholique du glorieux monument [36] . Et de conclure : « Il faut user de bons procédés à l’égard du monde ecclésiastique orthodoxe ; en ne nous figurant pas que nous avons fait tout ce qui est à faire quand nous avons maintenu les anciens rites de Constantinople ou d’Alexandrie ; ou quand nous avons ressassé une fois de plus les arguments cent fois produits ; en nous inspirant dans tous les genres de rapports du respect et de la charité que méritent ces chrétientés si vénérables dans leurs origines, si importantes par le nombre de leurs adhérents [37] . » Le Père de Régis écrivait, lui, au début des années cinquante, en pleine guerre froide, lorsque rien ne laissait présager la crise et la chute du bloc communiste et de l’Union soviétique : « La tentation pourra être grande, le jour où la Russie s’ouvrira, de se précipiter en ce vaste champ d’apostolat et de le regarder comme un terrain vierge à défricher. Alors, on brûlera du désir de convertir ce peuple. Des âmes saintes prieront à cette intention dans les cloîtres et des cœurs ardents d’apôtres seront impatients de se lancer au travail. Ils concevront nécessairement leur tâche comme la prédication de l’universalité de l’Église. Ils insisteront sur la question, qui leur paraîtra la seule importante, de la suprématie du Pape. Ils parleront de cette vérité “ à temps et à contretemps ” ; ils répèteront qu’en dehors de l’Église catholique il n’y a point de salut. Ils fonderont des paroisses et des groupements destinés à servir de centre d’irradiation de cette vérité. Sans doute ils connaîtront auprès de certains quelque succès, limité d’ailleurs et fort modeste. Le résultat ne sera certainement pas en proportion. D’autre part, il est non moins évident que cette activité provoquera la réaction, violemment hostile, des milieux orthodoxes. Le clergé se sentira menacé. Il parlera de fidélité à la foi des Pères, à la sainte Orthodoxie, à la Russie. Il mettra en garde contre les “ loups revêtus de peaux de brebis ”. Il aura forcément l’audience de la grande masse des croyants. Et voilà, de nouveau, l’Église catholique faisant figure, aux yeux du peuple russe, d’étrangère brouillonne, de ravisseuse des âmes simples, d’ennemie née de la foi nationale. Voilà le fossé creusé, plus profond encore, entre les deux moitiés de la chrétienté, autrefois unies et qu’il s’agissait de ramener à l’unité d’une même foi et non de dresser l’une contre l’autre. Et qui sait si l’on arrivera jamais à combler l’abîme psychologique et sentimental, désormais aggravé par les nombreuses fautes commises et répétées à satiété ? [38] . »
Dans ses notes, le Père de Régis déclarait, avec humilité, l’humilité d’un véritable homme de Dieu, qu’il n’“ était point aisé de faire le prophète [39] ”. L’historien ne peut qu’être d’accord avec le religieux slavophile, se demandant, avec une pointe d’angoisse, si les fautes des soi-disant apôtres catholiques de la Russie n’allaient pas compromettre irréparablement l’avenir du dialogue entre Rome et l’Orthodoxie. Mais il incombe aux pasteurs des Églises de donner un jour une réponse rassurante à cette grave question.
Mgr Giuseppe Maria CROCE
Conservateur aux Archives secrètes du Vatican
Ce texte est le fruit d’une intervention prononcée dans le cadre du colloque du 150e anniversaire de l’Œuvre d’Orient qui s’est tenu à Rome en mai 2006. Il a été publié dans L’Œuvre d’Orient, solidarités anciennes et nouveaux défis - Cerf, coll. L’Histoire à vif(2010).
[1] Croce, Monde hellène, -, p. 182 (article cité).
[2] Croce, La badia greca, t. II, p. 76-122, (ouvrage cité).
[3] Cf. O. Clément, Dialogues avec le patriarche Athénagoras, Paris, 2ème éd., 1976, p. 305.
[4] Fouilloux, Les catholiques, p. 61 (ouvrage cité).
[5] Cf. G. M. Croce, Alle origini della Congregazione orientale e del Pontificio Istituto Orientale. Il contributo di Mons. Louis Petit, dans Orientalia Christiana Periodica, 53 (1987), p. 321.
[6] Cf. Croce, La badia greca, t. II, p. 141-211 (ouvrage cité).
[7] Cf. A. Scottà, “La Conciliazione ufficiosa”. Diario del barone Carlo Monti “incaricato d’affari” del Governo italiano presso la Santa Sede 1914-1922, t. II, Cité du Vatican 1997, p. 151.
[8] Cf. Korolevskij, Kniga bytja moego, t. II, p. 571-572 (ouvrage cité).
[9] Ibidem, p. 572 ; Croce, La badia greca, t. II, p. 268-272 (ouvrage cité).
[10] Cf. G.M. Croce, Le Saint-Siège, l’Église orthodoxe et la Russie soviétique. Entre mission et diplomatie (1917-1922), dans Mélanges de l’École française de Rome. Italie et Méditerranée, t. 105 (1993), p. 296-297.
[11] Croce, La badia greca, op.cit., t. II, p. 250-264 ; Fouilloux, Les catholiques, p. 78-96 (ouvrage cité).
[12] Cf. G.M. Croce, Santa Sede e Russia sovietica alla Conferenza di Genova, dans Cristianesimo nella storia, 23 (2002), p. 345-365.
[13] Cf. K. Repgen, dans G. Adrianyi et Alii, Die Weltkirche im 20. Jahrundert, Fribourg, Bâle, Vienne 1979 (Handbuch der Kirchengeschichte, hsg v. H. Jedin, K. Repgen, t. VII), p. 63-66 ; H. Stehle, Die Ostpolitik des Vatikans, 1917-1975, Munich, Zurich 1975, p. 132-141.
[14] Cf. E. Fouilloux, Herbigny (Michel), dans Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, t. XXIII, Paris 1990, col. 1375-1377.
[15] Cf. Korolevskij, Kniga bytja moego, t. IV, passim (ouvrage cité).
[16] Ibidem, t. III, passim.
[17] Ibidem, t. III-IV, passim ; R. Loonbek, J. Mortiau, Un pionnier ; dom Lambert Beauduin (1873-1960). Liturgie et unité des chrétiens, Louvain-la-Neuve Chevetogne 2001, deux volumes.
[18] Rome, Archives des Augustins de l’Assomption, 1 DB 255.
[19] Korolevskij, Kniga bytja moego, t. III, p. 397-400 ; t. IV, p. 1453-1468.
[20] Ibidem, t. IV, p. 1611 n.3567
[21] Cf. Fouilloux, Les catholiques, p. 103-116, 122-123 (ouvrage cité).
[22] Cf. Croce, La badia greca, t. II, p. 313 (ouvrage cité). On peut évoquer, dans la même perspective, la rencontre du métropolite Euloge avec l’évêque bénédictin Van Caloen, pourtant l’un des hommes les plus ouverts, dans le camp catholique, envers le monde orthodoxe. Voici en quels termes Euloge raconte son entretien avec lui : « Il m’arriva de rencontrer sur la Côte d’Azur un évêque missionnaire du ‘rite oriental’ ; ce fut à la demande de E.M. Lopatine qui, plus tard, peu avant sa mort, se convertit au catholicisme. "Que voulez-vous de plus ? Que vous manque-t-il ?" me disait-il avec une nuance de dépit. "Nous avons appris et appliqué votre rituel jusqu’aux moindres détails, et vous ne voulez pas nous rejoindre". -“Comment vous, Monseigneur, un homme d’Église cultivé, pouvez-vous parler ainsi ? L’Église ne se limite pas à des rites mais comporte aussi des croyances dogmatiques", lui répondis-je. Mais discuter avec l’évêque s’avéra inutile. » Cf. Le chemin de ma vie. Mémoires du Métropolite Euloge, 1862-1946, rédigés d’après ses récits par T. Manoukhina, Paris 2005, p. 477.
[23] Cf. R. Morozzo della Rocca, Nazione e religione in Albania (1920-1944), Bologne 1990 ; C. Marongiu Buonaiuti, Politica e religioni nel colonialismo italiano (1882-1941), Varese 1982 ; R. Roberson, Étiopia, Chiesa cattolica, dans E.G. Farrugia (éd.), Dizionario enciclopedico dell’Oriente cristiano, Rome 2000, p. 286-287.
[24] G.M. Croce, La Congregazione basiliana d’Italia nell’età moderna e contemporanea, dans F.G.B. Trolese, (éd.), Il monachesimo in Italia tra Vaticano I e Vaticano II. Atti del Convegno di studi storici sull’Italia benedettina, Badia di Cava de’Tirreni (Salerno), 3-5 settembre 1992, Césène 1995 (Italia benedettina, XV), p. 229, 247-268.
[25] Cf. Fouilloux, Les catholiques, p. 911-915 (ouvrage cité).
[26] Ibidem, p. 830.
[27] Cf. G.M. Croce, Medio Oriente, dans M. Guasco, E. Guerriero, F. Traniello (dir.), La Chiesa del Vaticano II (1958-1978), 2ème partie, Cinisello Balsamo 1994 (Storia della Chiesa, XXV/2), p. 599.
[28] Fouilloux, Les catholiques, p.831 (ouvrage cité).
[29] Ibidem, p. 777-781.
[30] Ibidem, p. 916-918.
[31] Ibidem, p. 833-845.
[32] Ibidem, toute la troisième partie de l’ouvrage Un premier printemps 1945-1952.
[33] Ibidem, p. 318, 415, 743n., 744n., 809n.
[34] Cf. V. Martano, Roncalli nella quotidianità a Istanbul e Atene, dans Cristianesimo nella storia, 25 (2004), p. 406.
[35] Monseigneur Duchesne et son temps. Actes du colloque (Rome, 23-25 mai 1973), Rome 1975, p. 7.
[36] Cf. Croce, La badia greca, t. II, p. 276-281 (ouvrage cité).
[37] Ibidem, p. 280.
[38] Cf. V. Poggi, Per la storia del Pontificio Istituto Orientale. Saggi sull’istituzione, i suoi uomini e l’Oriente cristiano, Rome 2000 (Orientalia Christiana Analecta, 263), p. 409-419.
[39] Ibidem, p. 412.