Œcuménisme : le nouveau document du Groupe des Dombes

Commentaire du père Jérôme Bascoul sur la parution « De toutes les nations... » Pour la catholicité des Églises du Groupe des Dombes édité dans la Collection Cerf Patrimoines en 2023.

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Introduction

Catholique et catholicité

Donner leurs pleines significations aux mots, à l’adjectif, catholique et au nom, catholicité. Telle est l’ambition de ce travail, du Groupe des dombes. Il s’agit pour les catholiques de prendre conscience que le catholicisme n’épuise pas la catholicité proclamée dans le credo et pour les protestants qu’une affirmation de leur catholicité ne les assimile pas à leurs partenaires romains. Il s’agit donc de redécouvrir le sens de ce mot magnifique, que l’on désigne comme une des trois notes de l’Église, une sainte et catholique et apostolique. Il est question de ce qu’est l’Église et de sa capacité à faire l’unité de ce qui provient d’une grande diversité.

Le Groupe des Dombes

Fondé en 1937 à l’initiative du Père Paul Couturier (1881-1953) et de pasteurs protestants il regroupe à parité des ministres des deux confessions. Au programme des sessions, prière et dialogue commun pour faire naitre une communion en vue de servir l’unité par des contributions proposées aux publics catholique et protestant. Aujourd’hui une quarantaine de membres, hommes et femmes, la plupart ministres de leurs Églises, se recrutent par cooptation. En effet le Groupe des Dombes n’est pas une instance de dialogue dont les membres seraient mandatés officiellement par leurs Églises. Ils publient donc leurs travaux en leur propre nom. Ils sont prêtres, pasteurs, théologiens universitaires. Du côté protestants les principales traditions sont représentées : réformées, luthériennes, baptistes et mennonites. La langue de travail est le français. Les sessions après s’être tenues à la trappe des Dombes (Ain) se tiennent depuis quelques années chez les bénédictines de Pradines (Loire).

Publications

L’historique des publications est consultable sur le site du Groupe des Dombes, les sujets connexes à la catholicité sont évoqués (9) cette dernière livraison est la plus volumineuse jamais parue. Elle comprend en 283 pages, 614 paragraphes, soit un de plus que le nombre des commandements bibliques. Celui sur Marie, dans le dessein de Dieu et la communion des saints (1999) n’en comptait que 338. Il aura fallu moins d’une dizaine d’années, avec l’épisode du Covid-19 qui n’a pas permis la tenue des sessions « en présentiel » pour arriver à ce résultat.

Méthode

Aux champs examinés, le Groupe des Dombes applique une grille d’analyse selon trois distinctions : chrétienne, ecclésiale et confessionnelle [1]. Elle est appliquée aux questions posées où il convient de distinguer d’abord ce qui ressort du don de grâce fait par Dieu, c’est le niveau chrétien. Ensuite ce qui participe à l’insertion concrète dans l’Eglise, une sainte catholique et apostolique, c’est le niveau ecclésial. Enfin ce qui appartient au niveau confessionnel, c’est celui où, d’une part une conversion peut s’opérer et d’autre part où un don peut être fait au bénéfice du niveau ecclésial. Le confessionnalisme est compris comme l’absolutisation des spécificités, qui ne peuvent alors être partagées.

Propositions de conversion

Le Groupe des Dombes n’est pas un club de discussions théologiques pour dilettantes, il veut interpeller l’Église catholique et les Églises protestantes d’où sont issus ses membres. Mais comment proposer des points de conversions sans passer pour des donneurs de leçons ? ou encore, sans aller contre l’enseignement magistériel de l’Église catholique ou sur des convictions ancrées dans le protestantisme ? D’abord il s’agit bien de propositions pour inviter dans chaque confession, les chrétiens, et leurs Églises comme telles, à une réflexion critique sur des pratiques où des accents théologiques qui posent questions aux autres partenaires confessionnels. Il ne s’agit pas d’imposer de quelconques renoncements mais de participer à la réflexion permanente de l’Église sur elle-même. Chaque Églises ayant à assumer ses propres inflexions et éventuellement à les traduire prudemment par des réformes concrètes.

Un parcours spécifique

Avant d’arriver aux propositions de conversions, le parcours est présenté aux n° 11 à 16. Quelles représentations les Églises se font de la catholicité (niveau chrétien) ? puis comment elles comprennent la catholicité dans leur existences concrètes (niveau ecclésiale) ? enfin comment elles reconnaissent les expressions confessionnelles de la catholicité qui ne recouvrent pas la plénitude de sens de la catholicité professée dans le credo (niveau confessionnel) ? Comment les Églises catholique et protestante se comprennent-elles comme catholiques ?

I - Comment les Eglises historiques envisagent leur relation à l’Eglise du Christ

Cette première partie parle d’Églises historiques, ce qui n’est pas un concept théologique, mais permet de parler des réalisations de l’unique Église à travers le temps et l’espace. Il ne s’agit pas de préjuger de quelle Église historique procède la réalisation de l’Église du Christ, ni si elles en procèdent toutes ou si toutes ont perdu le lien originel. Chaque partenaire du dialogue doit pouvoir se situer comme étant dans la continuité des origines. Même si une position revendique l’indétermination a priori, parce que dans ce cas, l’Église est comprise comme une réalité spirituelle dont la traduction institutionnelle est conditionnée à certains critères dont l’absence rend la réalité inconsistante. Dans tous les cas, et c’est ce qui est l’enjeu du dialogue, c’est le degré d’ecclésialité et de catholicité que les partenaires attribuent ou sont prêt à reconnaitre à l’autre.

La représentation catholique de la catholicité

Pour l’Église catholique (19-52) il y a une nécessaire continuité institutionnelle entre l’Église procédant de l’effusion de la Pentecôte et l’Église catholique. La question du Royaume dont l’Église est le signe, « comme le sacrement » (23) et qui ne s’y identifie cependant pas complétement. Cette incomplétude se manifeste par l’expression de la Constitution conciliaire Lumen Gentium n° 8 : « l’Église du Christ subsiste dans l’Église catholique ». Cette affirmation signifiant à la fois, la continuité historique et l’assurance de sa permanence au-delà des vicissitudes et notamment de ses divisions historiques. L’Église catholique renonce aussi à toute identification avec le Royaume pleinement réalisé et reconnait des éléments de catholicité en dehors d’elle.

La représentation protestante

Dans les n° 53 à 86 l’ecclésiologie protestante est présentée, il y est affirmé l’extériorité irréductible du Seigneur face à son Église qui n’en demeure pas moins le lieu où la prédication se fait entendre et où se célèbrent les sacrements en conformité et en dépendance exclusive de l’Ecriture [2]. Cette Église reste identique à elle-même, des origines à aujourd’hui. La question est de savoir où elle se trouve ? Elle ne se réalise sur terre que dans la mesure où elle est toujours subordonnée aux critères de la prédication de l’évangile et de l’administration correcte des sacrements du baptême et de la Cène. Si les chrétiens rassemblés par la Parole constituent l’Église, cette constitution est radicalement fragile, incertaine et sans garantie institutionnelle. Les conceptions catholique et protestante sont donc reconnues comme contradictoire, mais ayant chacune en elle-même des capacités de convergences (87-88).

II- La formation du canon

Le canon des Ecriture dans son état final a « une remarquable articulation entre ‟unité” et ‟pluralité” » (cf. 564), à ce titre il est l’illustration de ce que pourrait être le chemin vers l’unité des Églises et l’expression de leur pleine catholicité. L’histoire de la formation du canon des Ecritures (89-95) est proposée en préliminaire au parcours historique. A travers l’histoire de sa constitution on saisit comment l’Église une, se conjugue avec la pluralité des traditions communautaires locales ou de différents réseaux, pour aboutir à une unanimité sur le contenu du corps des Ecritures saintes. Le canon tolère quelques ajouts et une pluralité de traditions culturelles, hellénistique, syriaque, latine et plus tard éthiopienne ou arabe. L’histoire même parcellaire de sa constitution éclaire la réalité d’une catholicité dynamique, perçue comme fruit du Saint-Esprit et de la collaboration humaine. Déjà dans cette partie pointe une conclusion sur l’articulation entre catholicité et diversité.

III- Le parcours historique

Le document constate que le mot catholique et ce qu’il signifie dans l’histoire n’est pas biblique, mais son usage est antique et sanctionné par le credo qui est reçu par les Églises de ceux qui appartiennent au Groupe des Dombes. C’est donc la partie la plus étendue de l’exposé, elle est divisée en trois périodes : des origines à la fin du Moyen-âge, (96-160), puis l’époque moderne et contemporaine (161-254) et enfin, la théologie de l’Église du XXe siècle jusqu’à Vatican II (255-309).

De l’enquête patristique à la conception post tridentine

Cette partie nous propose un parcours qui va de son premier emploi par Ignace d’Antioche : dans sa Lettre aux Smyrniotes : « là où est l’évêque là est l’Église catholique » (97). Ensuite le catholicisme désigne l’orthodoxie face à l’hérésie, puis après le schisme avec l’Orient, catholique prend un sens confessionnel face à l’orthodoxie. Le catholicisme latin affirme la primauté pontificale, absolue et universelle jusqu’à sa remise en cause par les courants conciliaristes (146).

Catholicité à l’époque moderne et contemporaine

Avant d’aborder le XXe siècle « De toutes les nations » présente les pratiques qui manifestèrent une plus grande catholicité par les évolutions du culte. Pour les rédacteurs, la célébration du culte en langue vernaculaire pour le protestantisme (200-212) et l’uniformisation liturgique tridentine (213-220) en sont les signes. Ensuite le mouvement missionnaire est évoqué pour les deux traditions (221-247). Ce vaste panorama est conclu par une relecture qui donne les points saillants de la partie historique et propose une dizaine de repères (310-325) avant d’aborder les conceptions et discussions de la catholicité dans le Mouvement œcuménique (336-378).

Les missions à l’époque moderne et contemporaine

Le dynamisme missionnaire catholique d’abord puis protestant, a permis aux Églises en Europe, un dépassement de leur confrontation stérile. La catholicité s’exprime dans l’expansion spatiale et la pénétration de nouvelles cultures. Mais cinq questions sont posées en guise d’évaluation du phénomène missionnaire. La mission et l’occidentalisation du monde (224-226), la mission et la possibilité d’un progrès social (227-233), la mission et la constitution d’Églises autochtones, la mission universelle déléguée à des spécialistes (236-237), rapport d’une expérience sur la rupture des préjugés interconfessionnels (238), enfin la mission et les barrières culturelles qui limitent la communion (239-247).

L’uniatisme comme impasse de la catholicité

C’est ici qu’un développement sur l’uniatisme vient s’insérer (248-254). L’uniatisme est défini comme une série d’initiatives catholiques en vue de réduire les schismes, auprès des Églises byzantines et orientales orthodoxes, afin de les ramener dans le giron de l’Église catholique. Cette conception de l’unité se fonde sur la conviction que ceux qui ont quitté l’unique Église catholique, peuvent toujours y revenir, moyennant une soumission et la garantie de quelques concessions. La question ne concerne donc qu’indirectement le protestantisme, les conclusions de la déclaration de Balamand (Liban) de 1992, entre catholiques et orthodoxes byzantins, sont évoquées pour dénoncer ce procédé. On constate que ces unions n’ont pas restauré la catholicité de l’Église et ont même aggravé la séparation, même si ces Églises unies ont permis à l’Église catholique romaine de ne pas se confondre avec le tout de la catholicité.

La théologie du XXe siècle (255-297)

C’est à travers une sélection de théologiens déterminant pour le dialogue interchrétien que la théologie du XXe siècle, notamment l’ecclésiologie, nous est présentée. Du coté protestant : Karl Barth (1886-1968), Paul Tillich (1886-1965), Oscar Cullmann (1902-1999), Jürgen Moltmann (1926- ) et Gérard Siegwalt (1932- ). Tous ses théologiens apportent : « une manière renouvelée de faire valoir le caractère essentiel de cette idée, face aux appels du temps et par-delà les clivages confessionnels » (255). Pour les catholiques Yves Congar (1904-1995), Henri de Lubac (1896-1991), Karl Rahner (1904-1984) et Gustave Martelet (1916-2014). Nous retenons cette citation de Congar : « La catholicité de l’Église est ‟cette capacité qu’ont ses principes d’unité d’atteindre, de sauver, d’accomplir, de ramener à l’unité tout ce qu’il y a d’humanité dans le monde, tout ce qui reçoit ou peut recevoir dans le monde une animation humaine” » (285). C’est ce renouvellement théologique qui va pouvoir se traduire dans les décrets du concile Vatican II.

Vatican II (298-309)

Les nouvelles orientations de l’ecclésiologie de l’Église catholique tiennent aux points suivants : une hiérarchie au service du peuple de Dieu, une meilleure prise en compte de l’Église locale dans ses liens avec le centre romain, l’articulation entre la collégialité épiscopale et la primauté du pape, la promotion d’une participation plus active des laïcs dans une démarche synodale. Autant de thèmes qui influent directement sur les relations de l’Église catholique avec les autres chrétiens, et qui l’amène à se poser les fondements : « d’une catholicité de l’Église du Christ, celle qui se manifeste (de manière plus ou moins pleine) dans les diverses Églises et dans leurs relations » (298) réflexion qui concerne sa manière de concevoir le lien entre Église universelle et « Églises particulières », les diocèses, mais qui nourrit aussi la réflexion œcuménique. La Constitution conciliaire Lumen Gentium dans son n° 13 est particulièrement commentée, il y est question de la conception catholique de la catholicité. Celle-ci est désormais comprise à partir du peuple de Dieu, constitué à partir de toutes les nations, et qui a vocation à rassembler dans la communion tous les hommes. Ensuite Lumen Gentium 13 aborde l’aspect qualitatif de la catholicité, tous les biens temporels peuvent contribuer à la bonification du monde et l’Église, peuple de Dieu, les orientent vers leur destination surnaturelle et eschatologique. Lumen Gentium décrit ici le mécanisme de l’échange des dons qui fait grandir la communion vers la plénitude de l’unité. C’est dans ce tableau que la pluralité des Églises et la diversité des cultures, entre dans une dynamique de communion et d’unité qui touche au genre humain tout entier. Partant de là, le document des Dombes restitue la manière dont l’Église catholique entend mettre en harmonie le collège des évêques dans son lien avec son chef, le pape, ainsi que l’articulation entre Églises locales et Église universelle.

Relecture du parcours historique

Après ce commentaire des textes les plus emblématiques du concile Vatican II le document des Dombes, propose un résumé des acquis du parcours historique, et la présentation d’une dizaine de principes d’interprétation. Pour l’époque patristique (310-313) on retient que le mot catholique revêt plusieurs sens, celui de l’extension de l’Église, de la communion de ses membres, de l’intégralité du dépôt et le fait que la catholicité concerne tout l’être humain. Au Moyen-âge (314-317) la catholicité est illustrée par la mission de Cyrille et Méthode (VIIIe siècle) l’histoire de cette mission montre que de la catholicité transcende les rivalités entre Grecs et Latins et se réalise dans l’œuvre d’inculturation auprès des Slaves. La catholicité est cependant gravement altérée par le schisme de 1054 entre Rome et Constantinople et le Grand schisme d’Occident au XIVe siècle. Pour l’époque contemporaine (318-319) c’est la Réforme protestante et le phénomène de confessionnalisation qui s’ensuit et qui touche toutes les Églises au détriment de la catholicité.

Les dix critères ou repères pour discerner et amplifier la catholicité des Églises (325-335)

Cette deuxième partie de résumé historique présente les différentes conceptions de la catholicité qui se dégagent de l’histoire. Les dix repères, appelés plus loin critères, sont à articuler pour continuer la réflexion actuelle. Ainsi : la catholicité a été confondu avec l’exigence d’identité littérale des formulations de la foi (325). La catholicité s’exprime dans la règle de foi, avec l’interprétation des Écritures, mais elle doit favoriser une unité qui n’est pas simple juxtaposition d’opinions (326). Les difficultés et les conflits se sont cristallisés quand les Églises historiques ont prétendu chacune réaliser exclusivement l’unique Église du Christ (327). La catholicité ecclésiale s’est trouvée associée à l’universalisme politique, or le rapport théologico-politique tend, soit à l’assimilation de l’Église, soit à sa la relégation dans un spirituel désincarné et inopérant dans la réalité (328). Les différences originelles des Églises sur le plan doctrinal et historique doivent pouvoir s’harmoniser avec la recherche d’une communion véritablement catholique (329). L’histoire du second millénaire occidental est une succession de réformes qui démontre qu’il n’y a pas de catholicité sans un mouvement de réforme constante (330). Malheureusement les ambitions réformatrices ont été l’occasion de nouvelles fractures de la catholicité jusqu’à l’avènement du mouvement œcuménique (331). La catholicité de l’Église est un don de la grâce reçu à l’origine, comme les autres notes (unicité, sainteté et apostolicité) c’est à ce titre qu’elle est appelée à une conversion permanente de ses membres (332). La catholicité doit être comprise comme une dynamique vers la recherche de la pleine communion des Églises et de leur engagement commun pour la justice (333). Enfin la catholicité n’a jamais été blessée par les différences liturgiques mutuellement reconnues, la prière pour les autres confessions devrait dynamiser l’expression de la pleine catholicité (334).

IV- Le mouvement œcuménique (336-415)

Cette partie commence par l’histoire du mouvement œcuménique au XXe siècle (336-357) de la conférence des missions de 1910 et la formation progressive du Conseil Œcuménique des Eglises avec la présentation de son Secrétaire, le pasteur Willem Visser’t Hooft (1900-1985), qui convoque les Assemblées Générales, qui sont autant de jalons pour l’approfondissement de l’ecclésiologie et du témoignage commun donné au monde. La branche Foi et Constitution à laquelle l’Église catholique participe après le concile se penche, en 1968, sur le thème de la catholicité et de l’apostolicité de l’Eglise. Deux modèles d’unité se dessinent, celui du consensus différentié où on considère après examen, que les différences confessionnelles ne sont plus séparatrices et permettent une union et le modèle d’une communion plénière par réduction des différences, préliminaire à toute déclaration de pleine communion.

Quelques réalisations du mouvement œcuménique

La concorde de Leuenberg (Suisse) en 1973 qui engagent certaines Églises luthériennes et réformées en Europe dans une communion effective. Dans un cadre protestant une réflexion sur l’episkopé articule l’apostolicité de chaque Églises avec la manifestation de l’unité (364). Le défi est de manifester une synodalité, au-delà des frontières nationales malgré un rapprochement par la reconnaissance mutuelle des sacrements et des ministères (358-368).

Reconnaissance d’une même appartenance au Corps du Christ

Une des difficultés du dialogue entre protestants et catholiques est la non reconnaissance, du point de vue catholique, de la pleine ecclésialité des communautés protestantes. Même si on parle des Églises pour désigner les partenaires, le déficit d’ecclésialité protestante ne peut être aboli. Notamment « la différence de conception du ministère épiscopal qui empêche un exercice commun de l’épiskopè » [3] (370). Pourtant le document des Dombes reprend un acquis important du dialogue luthérien catholique, exprimé dans le texte Du conflit à la communion [4], jalon important vers la Déclaration commune sur la justification, les chrétiens, catholiques et luthériens, sont considérés comme « membres d’un seul et même Corps » (373). Cette reconnaissance permet déjà la relecture commune de l’histoire en dépassant les controverses, ce qui permet à la Déclaration sur la justification, d’affirmer que les Églises catholiques et luthériennes continueront à faire grandir ensemble cette compréhension commune de la justification et pour la faire fructifier dans la vie et l’enseignement des Églises » [5] (372). Cette Déclaration sur la justification a été ratifié depuis sa signature par les communions réformée, méthodiste et anglicane, mais ne se traduit pas, avec l’Église catholique par des accords pratiques sur l’hospitalité eucharistique et la reconnaissance des ministères, comme c’est le cas des Eglises protestantes participants à la CEPE [6].

Les dialogues avec les Églises de professants (379-415)

Sous le regard de la catholicité, le Groupe des Dombes aborde, les dialogues des Églises protestantes de type presbytero-synodales [7] et de l’Eglise catholique avec les Églises de type congrégationalistes qui prétendent réaliser dans la communauté locale toute la catholicité, ainsi qu’avec les Églises pentecôtistes, et leur souci d’indépendance et de liberté. La question sensible est celle du témoignage commun de la catholicité concernant la reconnaissance de l’unique baptême, qu’il soit donné aux enfants où uniquement sur profession de foi du récipiendaire. Cette question est un défi et une blessure de la catholicité entre les Églises de professants [8], baptistes, évangéliques et pentecôtistes et les Églises dites multitudinistes, qui accueillent largement, comme l’Église catholique, ou les Églises réformées et luthériennes.

Le lien d’Israël avec la catholicité (416-421)

Après le parcours sur le mouvement œcuménique, les dialogues multilatéraux et bilatéraux, il nous est proposé une réflexion sur le « mystère d’Israël » qui s’impose à l’Église et lui rappelle sont incomplétude. Notre histoire commune est celle d’une rupture et d’un antagonisme séculaire. Un chemin de réconciliation s’ouvre aujourd’hui, même si son aboutissement est pour la fin des temps. Israël est appelée « co-dépositaire des promesses de l’Alliance » (421).

V- Parcours biblique (422-503)

Le dossier biblique est modeste dans le traitement du sujet d’une part parce que la méthodologie du Groupe des Dombes s’intéresse d’abord aux représentations confessionnelles et à leur histoire et d’autre part parce que les mots catholique et catholicité sont absents de l’Ecriture (422). Pour l’ancien testament (423-465) l’universalité du salut affleure tardivement au-delà du thème majeur de l’élection d’Israël. A travers les livres d’Esdras et de Néhémie, il nous est présenté processus d’unification et de consolidation de l’identité israélite. Il s’agit de restaurer l’unité du peuple de Dieu dispersé et pour cela sont présenté trois « qui construisent l’identité juive » (462) la reconstruction du temple (453), la célébration de la Loi (456) et la cohésion sociale signifiée par le chantier du relèvement des murs (459). La catholicité est ainsi illustrée comme œuvre de restauration de l’unité du peuple dispersé par l’exil, dans la fidélité à l’héritage, mais selon une pluralité de modalités et le Groupe des Dombes conclue cette exploration de l’ancien testament en affirmant que « l’universalité exige à la fois unité et pluralité » (465).

Catholicité, unité et diversité selon le nouveau testament

Pour le nouveau testament (466-502) la catholicité est implicite à la mesure de ce qui nous est dit sur « la nature et la fonction de la communauté chrétienne d’après Pâques » (406). Les textes sont étudiés dans l’ordre canonique pour les évangile et diachronique pour le corpus paulinien. Les évangiles synoptiques (468-475) relèvent l’intention de Jésus d’une mission ouverte aux païens fondé sur les apôtres, cette apostolicité étant évoqué dans la pluralité de ces acteurs et du contenu de leur mission. L’évangile de saint Jean est traité à part, on y relève que la problématique de la mission moins évidente que dans les synoptiques et tout de même intégrée, avec le récit de la Samaritaine notamment et le récit du Bon Pasteur qui a des brebis qui sont hors de l’enclos (481). Les Actes inaugurent « la mission universelle et conduite par l’Esprit » (463) et la pluralité des langues qui disent les merveilles de Dieu est une caractéristique de cette universalité. Mais les auteurs relèvent aussi la nécessité d’une conversion et d’une transformation illustrées dans la conversion de Paul et celle non moins radicale de Pierre et au-delà de toute la communauté des disciples (487), où « les chrétiens d’origine païenne, constituent, avec les chrétiens d’origine juive, le peuple davidique renouvelé » (489). Concernant le corpus paulinien on retiendra, ce qui est relevé à propos de l’unité de chaque Église, elle manifeste le corps unique du Christ dans le partage d’un seul pain selon la 1ère aux Corinthiens. Si Paul n’emploie pas le mot de catholicité il la décrit par ce qui est essentiel à toutes les Églises, la même foi, le même baptême, la même eucharistie, l’accueil des juifs et des païens ensemble, une solidarité effective, et l’exercice des charismes particuliers au profit de tous (495). L’articulation entre Église locale et Église universelle est relevé à propos des deutéro-pauliniennes (496) et les Églises sont les lieux où se fait l’inclusion sans dissolution des identités d’origines (497). Il ne convient donc pas d’opposer des ecclésiologies différentes mais de relever les accents à l’intérieur du corpus paulinien l’ecclésiologie universaliste et l’ecclésiologie des Églises locales s’harmonisent (498). A la fin de ce parcours biblique le Groupe des Dombes parvient à la conclusion que : « la catholicité informe déjà la vie du peuple de Dieu, tant l’ancien Israël que les premières communautés chrétiennes » (503).

VI - Pour une catholicité sans cesse réformée

Après avoir dégagé les différences de représentations de la catholicité entre les Églises protestantes et l’Église catholique, le document des Dombes, pose la question aux catholiques : comment peuvent-ils accorder plus de catholicité à leurs sœurs protestantes et aux Églises protestantes : comment peuvent-elles mieux honorer l’exigence de catholicité ? (504).

Catholicité et réforme (507-518)

Le Christ fait de nous des frères et des sœurs (513) cette fraternité vient relativiser tous les autres liens familiaux ou ethniques. Cela fait de la catholicité une « norme prophétique d’identité ecclésiale » (514) signe permanent « d’une dynamique réformatrice prophétique ». Ainsi pour l’Église catholique il convient de « reconnaitre que la catholicité n’est pas encore réalisée en plénitude tant que les autres Églises ne sont pas parvenues à la pleine communion ecclésiale » (516) en conséquence l’Église catholique doit abandonner ce qu’elle a de trop monarchique et centralisateur pour une dose de collégialité et de synodalité. Pour les Églises protestantes à l’inverse il faut dépasser le « risque d’une diversité débridée, trop peu régulée (517) en injectant plus de formalisme institutionnel. En conclusion nous avons tous à recevoir les uns des autres (œcuménisme des dons) et à nous souvenir que nos Églises n’épuisent pas l’offre de salut en raison de la « spécificité d’Israël dans l’histoire du salut » (518).

Unité et pluralité (519-524)

« Comment les Églises chrétiennes peuvent-elles parvenir à une communion ecclésiale qui conjugue appartenance à une seule Église et légitime la pluriformité des Églises ? » (519). Il s’agit pour une Église de se laisser interpeller par les autres Églises sur un point particulier et de voir comment elle répond à cette interpellation en prenant un chemin de réforme interne et en éprouvant jusqu’où l’interpellation touche un point où elle se sent tenue par sa conscience ecclésiale (520). Une référence est donnée aux Églises protestante et catholique : comment articulent-elles sur le plan du magistère et de l’exercice des ministères les trois niveaux de responsabilité : « un seul », « quelques-uns » et « tous » [9] ?

Doctrine de l’Église et consensus différencié (525-532)

Le consensus différentié a été utilisé pour aboutir à la déclaration conjointe sur la doctrine de la justification et il est aussi la méthode du groupe des Dombes, méthode fondée sur « une herméneutique commune de l’Ecriture et d’une relecture commune exigeante des écrits confessionnels et symboliques » (527) ensuite elle se poursuit « sur la base d’une confession de foi commune, relire les points particulier et l’histoire du contentieux comme des insistances propres de chacune des deux traditions théologiques, qui ne sont ni contradictoires, ni exclusives, en explicitant ce que l’affirmation particulière signifie et surtout ce qu’elle ne nie pas. » Mais si la méthode a porté des fruits remarquables, elle vient se heurter à des « formes de pensées » irréductibles qui révèlent des « asymétries irréductibles » notamment dans la théologie des ministères (530).

Thèse : Une seule Église, bien qu’en communion imparfaite (533-546)

Les auteurs du document de Dombes, font la proposition d’appliquer à la situation des Eglises ce que l’Eglise catholique affirme de sa situation avec les Eglise orthodoxe : une seule Eglise en communion imparfaite (à cause du désaccord sur la primauté) (534). Lumen Gentium 13 permet peut-être un dépassement puisqu’il y est affirmé que les chrétiens non-catholiques « appartiennent » à « l’unité catholique du Peuple de Dieu » (536) et ne sont donc pas seulement « ordonnés » à lui comme les non-chrétiens. Dans les Communautés chrétiennes (protestantes donc) « se trouve une présence active de l’unique Eglise du Christ » comme l’affirme le magistère catholique dans Ut Unum sint du pape Jean-Paul II de 1995, reprenant Lumen Gentium 15. Même l’instruction Dominus Jesus de 2007, mal reçue en milieu œcuménique affirme que « l’Église du Christ est présente et agissante dans les Églises et Communautés ecclésiales pas encore en pleine communion avec l’Église catholique », il s’agit bien d’inclure les protestants en tant qu’Églises et pas à titre individuel (540). Il ne s’agit pas de gommer l’asymétrie qui fait que l’Église catholique ne peut se considérer comme une Église parmi les autres Églises protestantes mais, de partir de ce que l’Église catholique reconnait chez les Églises orthodoxes, pour penser l’appartenance commune, des Églises protestantes à l’unique Église du Christ sur la voie d’une communion toujours plus parfaite.

Enjeux : asymétries et ouverture œcuménique (547-560)

Les membres du Groupe des Dombes nous montrent bien où est le point névralgique de la recherche de l’unité, les mêmes mots ne correspondent pas à des conceptions identiques entres nos confessions. Le concept d’asymétrie englobe plus que la différence de compréhension du vocabulaire : « les perceptions du rapport entre nos Églises du point de vue catholique et du point de vue protestant ne sont pas symétriques. Non seulement les conceptions théologiques et les pratiques religieuses ne sont pas toujours les mêmes, mais les souffrances sont différentes et incomparables » (557). Souffrance du côté protestant que le partenaire catholique ne puisse reconnaitre la pleine ecclésialité des confessions protestantes alors même que le concile Vatican II a permis de sortir d’un stricte ecclésiocentrisme. Cette reconnaissance de l’altérité du partenaire est une clé, parce que l’autre m’oblige à me redéfinir dans mon rapport avec le partenaire. L’articulation entre diversité et unité doit pouvoir ouvrir un chemin de conversion pour chaque Églises.

Ouverture : prendre en compte la vie des Eglises (561-562)

La dissymétrie relevée et assumée dans le dialogue doit pouvoir conduire à un dépassement commun en vue de rendre ensemble un témoignage au monde. Les Églises se savent divisées par des facteurs non théologiques, liées à l’histoire et aux représentations culturelles, elles doivent être capables de dépasser les différences non séparatrices pour se focaliser ensemble sur la mission.

VII - Propositions de conversion pour une catholicité réformée

La dernière partie du document (563-614) formule des propositions de conversions adressées aux Églises. Quelles sont les exigences de la catholicité qui méritent examens, pour mieux y correspondre dans chacune des confessions catholique et protestante ? la catholicité porte en elle une exigence et une « dynamique de communion dans la diversité » (564) dans la mesure où toutes les Églises doivent pouvoir se demander comment progresser vers la plénitude de cette catholicité ? il est donc important que chaque Église se pose la question à partir de ce qui fait sa spécificité et surtout pas en la gommant. L’insistance sur la structure hiérarchique des catholiques et celle des communautés locales en protestantisme par exemple (565).

Vivre ensemble du don fondamental (570-574)

Les auteurs rappellent l’exigence de réaliser l’unité sans se contenter d’un statu quo (570-574) le monde ambiant est plus connecté mais les crispations identitaires ecclésiales peuvent mettre en péril la dynamique de catholicité.

Catholicité n’est pas catholicisme, réformer n’est pas catholiciser (575-581)

Le catholicisme romain n’est pas le tout de la catholicité puisque celle-ci intègre les Églises unies, et le protestantisme francophone ne doit pas avoir peur de confesser sa foi catholique. L’exigence de réforme est bien une exigence de toutes les Églises et de tous les temps.

Catholicité et unité (582-589)

Dans les Propositions de conversions, adressées aux Églises, un passage est consacré au lien entre catholicité et unité (582-589). La question est : « comment les Églises pourraient-elles s’accorder à dire ensemble leur engagement, non seulement pour l’unité (…) mais aussi pour la catholicité (…) par des pratiques diaconales, liturgiques et par d’autres pratiques ecclésiales ? » (584).

La dimension synodale de la catholicité (590-598)

Pour le protestantisme la synodalité est une pratique habituelle mais elle se limite au niveau régional. L’Église catholique connait une impulsion récente dans la synodalité à tous les niveaux, dont le processus n’est pas encore abouti, même si elle y reconnait « une dimension essentielle de l’Église ».

Catholicité et sacrements (599-603)

Le baptême reconnu mutuellement fonde l’appartenance de tous les baptisés à l’Église du Christ, mais pour les catholiques ce baptême commun n’implique pas l’accès à l’eucharistie. La question de l’hospitalité eucharistique et des modalités reste entière [10].

Catholicité prière et liturgie (604-608)

La concertation préalable de l’Église catholique en France, pour la 6ème demande du Notre Père auprès des autres Églises, les échanges de chaires, manifestent un souci de catholicité. Est-il possible de prier pour les responsables d’autres Églises dans la liturgie, en s’inspirant des diptyques comme dans les Églises catholique et orthodoxe ?

Catholicité ouverte au monde (609-614)

Les derniers paragraphes concluent que : « dire que l’Église est catholique, c’est reconnaitre sa vocation missionnaire et diaconale » pour que la bonne nouvelle puisse atteindre tout homme. Cette vocation diaconale fut mise à l’épreuve à l’occasion de la pandémie du covid 19. Concernant la mission, le groupe des Dombes invite les Églises à cultiver des liens fraternels à renoncer à se positionner en concurrent dans la mission et à encourager un engagement comment sur les questions sociales et d’intérêt général.

En conclusion

 Multiplication des voies vers une pleine communion
Les Églises protestantes sont invitées à reconnaître en elle ce qui est déjà catholique, et l’Église catholique, doit pouvoir recevoir d’elles « ce qui appartient de droit à l’Eglise du Christ », comme le rappelait le décret conciliaire Unitatis redintegratio, n°3. Les conséquences de cette affirmation ont déjà abouti à l’attitude œcuménique de l’échange des dons : que peut m’apporter telle Église et que peut donner mon Église à telle autre ? L’œcuménisme du dialogue de la prière et du service assumée en commun, ces trois chemins œcuméniques ont préparé celui de l’échange des dons. Le document des Dombes nous restitue l’ampleur des conversions opérées tant du côté catholique que protestant depuis les temps d’une ignorance mutuelle et d’une culture des préjugés réciproques.

 La catholicité une qualité à cultiver ensemble
Comment progresser ensemble sur l’exigence de catholicité ? cette catholicité explorée dans toutes ses dimensions comme ce qui est cru et proposé « partout, pour tous et depuis toujours » pour reprendre les critères de la règle de foi proposée par saint Vincent de Lérins, le groupe des Dombes nous propose dix critères pour continuer le chemin vers une communion plénière. La catholicité assume et transcende les cultures, proclame l’évangile du salut à tous les hommes dans tous les aspects de leurs vie, spirituels, sociétaux, et dans la fidélité au dépôt, mais actualisé en vue d’être reçu. Aussi « le dialogue théologique doit oser formuler des propositions qui ne font pas que répéter ce que les autorités ecclésiales respectives ont déjà affirmé explicitement » (548). Pour relever encore une audace, le Groupe des Dombes reprend (595) l’invitation faite à Lund (Suède) par le pape François et le pasteur Martin Junge, secrétaire de la Fédération luthérienne mondiale en 2020 : « osons faire ensemble tout ce que nous pouvons faire ensemble » dans les domaines caritatif et missionnaire mais comme le précisait Walter Kasper dans des projets conçus et développés ensemble.

 Continuer le chemin
Tout n’est pas dit, magistère et théologie, sont dans un dialogue fécond, car « un chemin s’ouvre dans leur cœurs » celui des théologiens, des ministres et de tous ceux qui ont à cœur de faire grandir la communion des Églises pleinement réconciliées, « Les Églises gagneront en catholicité en poursuivant dans la voie des dialogues œcuméniques » (589).

Père Jérôme BASCOUL

[1Méthode explicitée dans le document : Pour la conversion des Églises. Identité et changement dans la dynamique de communion, Centurion/Bayard, 1991, 110 pages.

[2Référence implicite à l’article VII de le Confession d’Augsbourg (1530) : « On enseigne qu’il ne doit y avoir qu’une sainte Église chrétienne, qu’elle est de tous temps et qu’elle subsistera éternellement. Elle est l’assemblée de tous les croyants auprès desquels l’Évangile est prêché purement et les saints sacrements administrés conformément à l’Évangile ». La foi des Églises luthériennes, Birmelé/Lienhard, Cerf/Labor et Fides, 1991.

[3Dans ce cas le mot désigne plus que l’évêque et son gouvernement, c’est le principe d’où procède l’épiscopat.

[4Du conflit à la communion, Rapport de la Commission luthéro-catholique romaine sur l’unité, 2013 et Déclaration commune sur la doctrine de la justification - Eglise Catholique et Fédération luthérienne mondiale, 1999.

[5Déclaration Conjointe sur la Doctrine de la Justification 43

[6CEPE, Communion d’Eglises protestantes en Europe, union issue de la Concorde de Leuenberg.

[7Organisation synodale à trois échelons : paroissial (conseil presbytéral), régional et national comme pour l’Eglise Protestante unie de France (EPUdF) par exemple.

[8Eglises qui n’acceptent de membres que sur Profession de foi, donc baptisés adultes et effectivement engagés.

[9Groupe des Dombes, Le ministère de communion dans l’Église universelle, Centurion, 1986, n° 133-158

[10Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, Directoire œcuménique, note de la commission épiscopale pour l’unité des chrétiens du 14 mars 1983, pourquoi l’hospitalité eucharistique ne peut-elle pas être habituelle ? Cerf, 1994, pp.180-182.

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