Commentaire du Cardinal André Vingt-Trois – Messe en la cathédrale Notre-Dame – Dimanche des Rameaux – 6e dimanche de Carême – Année A

Dimanche 13 avril 2014 - Notre-Dame de Paris

 Mt 21, 1-11

Frères et Sœurs,

L’évangile que nous venons d’entendre nous place, en imagination, au-dessus du Mont des Oliviers, face à Jérusalem. Pour ceux et celles qui ont eu la chance de pouvoir faire un pèlerinage sur ses lieux, il ne leur est pas difficile de se souvenir de la vue que l’on a du Mont des Oliviers sur la ville Sainte. En situant cet épisode face à la ville où il va entrer, l’évangéliste saint Matthieu veut nous faire faire une sorte de halte pour mieux prendre conscience de l’événement que nous allons vivre : Jésus va entrer dans la ville pour la dernière étape de sa mission, il sait, et beaucoup autour de lui devinent ou pressentent que cette entrée à Jérusalem marquera le début du combat qui se terminera sur le Golgotha.

En plaçant cette méditation à l’entrée de la semaine sainte, la liturgie de l’Église veut nous faire participer à ce qui s’est passé au cours de ces jours où Jésus a livré sa vie pour le monde. En nous unissant par le cœur et par le chant à la foule qui acclame Jésus à son entrée à Jérusalem, nous formulons en même temps un acte de foi à l’égard de cet homme qui avance, juché sur un ânon, « Jésus de Nazareth, le prophète » (Mt 21, 11), et en même temps, dans cet acte de foi, nous portons l’espérance que son entrée à Jérusalem accomplira les promesses de Dieu, et qu’elle sera le début des gestes du salut.

En acclamant le Christ qui traverse la foule, nous nous joignons à cette foule pour dire avec elle : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.

+ André cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris.

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