Conférences de Carême à Notre-Dame de Paris « Paternité, Maternité, Fraternité : comment vivre une relation structurante entre parents et enfants ? »

Le 27 mars 2011

Par Mme Françoise Dekeuwer-Defossez, juriste, et en écho avec le père Alexis Leproux, théologien.

La loi française, qui se veut respectueuse d’une éthique exigeante, est globalement très protectrice de la dignité intrinsèque de l’enfant. C’est la raison pour laquelle elle conserve des lois de bioéthique plus rigoureuses que celles des pays voisins, interdisant par exemple le transfert d’embryons post mortem ou la gestation pour autrui. Par contre, en privilégiant à l’excès la culture du secret et de l’anonymat, elle n’est pas toujours respectueuse des droits fondamentaux des enfants. L’accouchement sous X n’a échappé que de très peu à la condamnation par la Cour de Strasbourg, et l’anonymat des dons de gamète est contesté.

La filiation, disent les juristes, est « indisponible », c’est-à-dire hors du champ des volontés individuelles. On ne peut pas librement renoncer à ses droits de parent, en les résignant en faveur d’autrui : un enfant ne se donne pas et ne se vend pas. C’est une personne qui a droit à être élevée, aimée et éduquée par ceux qui l’ont mis au monde. Dans le souci primordial de son avenir propre.

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La filiation

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