« L’histoire de France est remplie de manifestations mariales »
Paris Notre-Dame du 23 juillet 2020
Parti le 1er juin de Lourdes (Hautes-Pyrénées) et de La Salette (Isère), par deux routes, est et ouest, le pèlerinage "M de Marie" a pour ambition de parcourir 2000 kilomètres en reliant, en calèche, les grands sanctuaires mariaux de France. Avec une étape de cinq jours à Paris, pour l’Assomption. Explications de Vincent Berlizot, co-organisateur de l’étape parisienne.
Paris Notre-Dame – D’où vient l’idée de ce pèlerinage ?
Vincent Berlizot – La tradition des Vierges pèlerines est ancienne en France. La dernière en date remonte aux années 1995. Des statues de Marie ont sillonné la France pendant plusieurs mois, à l’initiative de la confrérie Notre-Dame de France, en prévision de l’an 2000 et du siècle qui s’ouvrait. Ce sont des laïcs, anciens de cette confrérie, qui ont souhaité renouer avec cette tradition, juste après l’incendie de Notre-Dame. Ils sentaient que notre pays, en pleine crise des Gilets jaunes, bouleversé par l’incendie de la cathédrale, et l’Église, secouée par une crise profonde, avaient besoin de cette dynamique spirituelle. Il faut rappeler que l’histoire de France est remplie de manifestations mariales. Au XIXe siècle, en seulement 46 ans, la Vierge est apparue cinq fois en France : à Paris, rue du Bac ; à Lourdes (Hautes-Pyrénées) ; à La Salette (Isère) ; à Pellevoisin (Indre) et à Pontmain (Mayenne). Ce sont ces cinq sanctuaires que notre pèlerinage a entrepris de relier en trois mois. Deux mille kilomètres, sur deux routes différentes, une à l’ouest et l’autre à l’est. La piété populaire a vite fait de relier ces cinq sanctuaires en faisant apparaître le M de Marie. L’idée est donc de faire partir la statue de la Vierge sur les routes du pays, à la rencontre des Français. Les deux calèches, tirées par des chevaux, sont accueillies dans un village différent chaque soir. Ce pèlerinage est ouvert à tous, sans inscription. Chacun s’y joint sur le tronçon de son choix et chemine avec la Vierge au pas du cheval. Une veillée est organisée le soir dans l’église du lieu. Parfois, dans les petits villages, c’est le maire qui nous ouvre l’église, fermée en temps normal. Enfin, coïncidence étonnante : ce pèlerinage, décalé par la crise sanitaire, est finalement parti le 1er juin, 40 ans jour pour jour après la venue de Jean-Paul II au Bourget (Seine-Saint-Denis), et sa fameuse phrase, qui guide notre pèlerinage : « France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? »
P.N.-D. – Ce pèlerinage fait étape à Paris, du 12 au 17 août. Quels seront les grands moments de cette halte parisienne ?
V. B. – L’idée est de passer par tous les lieux de piété mariale, avant d’achever cette étape par une montée à Montmartre, au Sacré-Cœur de Jésus (18e) : à Jésus par Marie ! Nous arriverons le 12 août par la route est, avec une première étape et une veillée à N.-D. du Perpétuel-Secours (11e). Puis nous nous rendrons rue du Bac, à la chapelle de la Médaille miraculeuse (7e). Le 14 août, nous donnons rendez-vous au peuple de Paris à 17h30 pour une grande procession menée par l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, vers Notre-Dame, avec sur place, un temps de méditation et un chapelet. Il y aura également une vigile ce même jour à N.-D. des Victoires (2e), et mille Ave récités. Autre moment fort, la montée vers Montmartre, le 15 août, à pied, en portant la statue de la Vierge. Suivront la messe solennelle, une veillée de prière et une nuit d’adoration dans la basilique ouverte à tous, toute la nuit.
Parti le 1er juin, le pèlerinage s’achèvera le 13 septembre à Pellevoisin (Indre). Programme détaillé : mdemarie.fr
Propos recueillis par Priscilia de Selve @Sarran39
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